Je me suis mise à procrastiner de manière grave depuis l'année passé. Jusqu'alors je ne procrastinais jamais pour les choses importantes du moins. Les choses les plus importantes que je dois faire pour le moment, vivant chez mes parents et n'ayant rien à payer, très peu de démarches administratives/corvées/divers à faire, c'est étudier.
Ce que je devais faire, je le faisais, n'y passais des heures sans m'arrêter. J'étais vaillante et travailleuse.
C'était jusqu'en "terminale", mais à partir de janvier de mon année de terminale, j'ai commencé à traîner, petit à petit... Ca a commencé par les devoirs/exercices, je traînais jusqu'au soir, c'était pas important de toute façon, mais ça me faisait dormri tard, la procrastination et ses effets pervers pointaient le bout de leur nez.
Puis septembre 2010 je suis rentrée à la fac, et là, plus l'année passait, plus je procrastinais. Je me suis rendue compte à quel point ça pouvait créer des problèmes à la fin de l'année ... Par exemple, j'avais 2 gros examens, et c'est deux gros examens je les avais bossé comme il fallait pendant l'année, puis encore à l'occasion des examens (je procrastinais déjà mais je m'étais fichue la pression et finalement j'ai très bien étudié) puis encore les jours précédant les examens... Et là ce fut le drame, j'ai rien fait de ce que j'avais prévu et je me suis retrouvée à faire des nuits blanches alors que j'avais tout fait pour être bien en avance etc.
Bref, un travail complet de toute une année gâché par la procrastination.
J'ai réussi en première session (avec des notes qui ne reflétaient pas mon travail de l'année car les révisions finales ont été gâchées par ma procrastination) mais j'étais déçue et dégoûtée et je me suis dit "
lus jamais ça". Et je savais que si je continuais comme ça, je coulerais.
Ce qui m'amène à cette année, où je procrastine moins. J'ai même une tendance ces derniers temps à faire absolument tout ce que je dois faire tout de suite. C'est vraiment des trucs bêtes, par exemple: faire mon sac le soir et pas remettre au lendemain matin où je devrai chercher mes affaires ce qui va me mettre en retard, ranger mes vêtements tout de suite et pas laisser traîner en me disant que je vais ranger plus tard, aller chercher mon gsm qui est en haut tout de suite et pas attendre ("allez j'y vais dans deux minutes") et manquer des appels, ranger tel papier tout de suite, etc.
J'attends que cette tendance à la non-procrastination se confirme. Ce que je sais, c'est que ça me fait comme un "toc": si je ne fais pas ce que je devrais et pourrais faire tout de suite TOUT DE SUITE, y'a quelque chose qui ne va pas.
Maintenant, c'est moins un toc que je "ressens", mais c'est comme si un principe me commandait de faire ce que je dois faire tout de suite, tout de suite.
Bref faut encore voir comment ça évolue.
Le plus intéressant à mon avis c'est de voir pourquoi on s'est mis à procrastiner de façon grave (car on procrastine tous un peu), à quel moment ça a commencé... Moi c'est ce que j'ai essayé de faire, et je me suis rendue compte que je me suis mise à procrastiner quand j'en ai eu marre de me réfugier dans le travail scolaire...
Pour moi, avant que ma tendance à procrastiner se manifeste, aucun autre bonheur que la réussite scolaire ne pourrait un jour m'être accessible , je n'avais aucune qualité à part celle de pouvoir étudier comme tout le monde, pour le reste j'étais nulle et ne valais rien (rapport à un passé relativement destructeur sur le plan de ma confiance en moi...). Alors j'étudiais, j'étudiais, j'étudiais.
Puis j'en ai eu marre, je me suis dit qu'il fallait que j'essaye de m'offrir les bonheurs qui m'étaient inaccessibles, j'ai arrêté d'être défaitiste et de ne rien faire, les études ont cessé d'être au premier plan de ma vie, j'avais envie de réussir dans d'autres domaines, je voulais acquérir les qualités que les autres avaient naturellement... Moi je ne les avais pas mais je voulais les avoir, je voyais bien que je ne pouvais pas rester comme ça sans rien faire, même si ce n'était pas super juste à priori de ne pas avoir e que tout le monde a naturellement, et je voyais aussi que réussir scolairement ne me rendait pas forcément heureuse, c'était juste un souci en moins, j'étais en paix avec moi-même mais pas assez en paix que pour vouloir me battre pour acquérir les qualités qui manquaient à mon "bonheur".
C'est à partir de ce moment que je me suis mise à procrastiner, et c'est maintenant que je vois à quel moment de ma vie je me suis mis à procrastiner que j'ai commencé à essayer de plus en plus à moins procrastiner... On verra ce que ça donne mais c'est vrai qu'en ce moment, même si rien n'est parfait et que je n'ai toujours pas confiance en moi sur aucun plan, je me sens mieux qu'avant. On verra.
P.S. Désolée du pavé pas très intéressant, ça ne restera point ^^