Qu'est-ce que tu veux dire par "on n'y vient pas comme ça" ? Je ne suis pas sûre d'avoir compris où tu voulais en venir !@Budgies
Je suis d'accord avec toi pour l'exposition des ados à ces pratiques. Par contre pour le reste, on ne vient pas au BDSM et autres paraphilies comme ça (j'ai lu ce terme sur le forum. Je crois qu'il n'est pas stigmatisant? Sinon j'édite. Je veux parler du sado-maso, des fétichistes, cette sorte de kinks).
Relier les violences conjugales au BDSM ou à une volonté manifeste de rétablir le pouvoir des mecs, j'y crois moyen. Je pense qu'on a plus de temps et de faciliter à explorer notre sexualité et que c'est moins caché qu'avant surtout. Que ce soit lié à des facteurs biologiques ou sociaux, ok mais sinon... Si tu vas par là, nous sommes plus faibles donc toute pratique sexuelle avec un mec est plus dangereuse qu'avec une femme. C'est pas pour autant que les goûts se choisissent.
Je ne dis pas que le BDSM, c'est systématiquement de la violence conjugale ou que tous les mecs qui aiment dominer le font consciemment en mode " je vais rétablir l'ordre patriarcal ". Je constate juste personnellement que ça déplace quand même un peu le curseur de ce qui est considéré comme acceptable ou pas. Je lis régulièrement des jeunes femmes raconter que leur amant leur a mis une droite sans prévenir dans un contexte sexuel, que parfois le gars ne comprend pas ou fait semblant de ne pas comprendre pour sa meuf est choquée/fâchée/pleure et pourquoi elle ne trouve pas ça excitant, et la réponse des internautes est de l'ordre de "ah, il aurait dû demander avant quand même !". Alors que bon, le problème, c'est peut-être plutôt pourquoi il a eu envie de la frapper, et pourquoi il ne s'est pas retenu de le faire. Pourquoi ils trouvent excitant de dominer une femme ? de la frapper ? de l'étrangler ? de lui cracher dessus ?
D'autant plus que l'orgasme peut être une belle récompense pour le cerveau. Est-ce qu'à force, on ne s'auto-conditionne pas à associer le plaisir au fait d'être violent ? Ou ne serait-ce qu'en voyant des actes violents dans des vidéos pornographiques. Qui peuvent donner envie d'essayer soi-même par la suite.
Les goûts ne se choisissent pas, on est d'accord, mais déjà, on peut choisir de ne pas faire tout ce qu'il nous plairait de faire, et ensuite les goûts ne viennent pas de nulle part non plus. Ce n'est pas parce que c'est intime que c'est déconnecté de tout contexte et qu'il ne faut pas y réfléchir. (Et ça ne veut même pas forcément dire y renoncer personnellement, d'ailleurs. Je sais que ma classe sociale influence mes goûts musicaux, je ne vais pas me forcer à écouter de la musique que j'aime pas pour autant. Mais j'ai souvent l'impression qu'on considère l'intime et la sexualité comme intouchable, à surtout pas analyser, alors qu'on n'est pas moins influençable dans ce domaine que dans le reste.)
Ce qui me chiffonne, c'est que je ne me suis jamais sentie en danger non plus. D'ailleurs, 9/10, il ne s'est rien passé. C'était toujours à la main, jamais brutal, jamais long, jamais plusieurs fois à la suite... Quand j'ai perdu connaissance plusieurs secondes, je ne me suis pas sentie en danger non plus. Vraiment pas. A tel point que je ne m'en suis même pas aperçue, j'ai repris là où j'en étais sans comprendre pourquoi on me demandait si ça allait. Je n'ai pas eu d'instant juste avant où je me suis dit "merde, il faudrait arrêter", je ne me suis pas sentie mal, je suis passée de "très bien" à dans les vapes.@Budgies
Je pense qu'il doit y avoir des stades dans l'étranglement, personnellement je ne me suis jamais sentie en danger et je suis certaine d'avoir jamais mise personne en danger. C'était à la main, et jamais réellement fort et long au point de créer un inconfort. C'est plus un sentiment de contrainte. Comme toute pratique, il y a différentes intensités je suppose.
Vraiment, si j'avais pu trouver qu'il existait une manière non dangereuse de le faire, j'en serais ravie , mais le fait est que ça peut causer des dommages au cerveau, ça peut faire péter des vaisseaux sanguins, ça peut blesser le cou/la trachée/etc, et encore plus si on a un problème médical dont on n'a pas connaissance. Sans compter que quand on est la personne qui se fait étrangler, ça peut être difficile de réagir à temps et de signaler que ça ne va pas, ou même de s'en rendre compte, on peut être assez con quand on manque d'oxygène. Ou ne serait-ce parce qu'on est dans l'euphorie de l'hypoxie et qu'on ne pense plus aux conséquences.