Vaste sujet que celui de l'orientation et de l'insertion pro...
Pour ma part, je ne suis pas encore rentrée sur le marché du travail : je voudrais faire une licence professionnelle pour spécialiser mon DUT gestion de l'information et du document, et donc avoir moins de mal à trouver du boulot
L'avantage de ma branche, la documentation, c'est que ça embauche toujours, pas forcément beaucoup, mais de façon régulière. Et de nouveaux métiers apparaissent sans cesse grâce aux évolutions liées au numérique.
J'aurais pu essayer de chercher du boulot dès ma sortie de DUT, mais je me sens définitivement pas prête, d'autant que j'ai fait mon DUT en un an au lieu de deux (et on a beau dire, j'ai quand même le sentiment d'être moins bien préparée que mes collègues qui l'ont fait en 2 ans) D'où l'année de licence....
Une fois ma licence obtenue, je n'ai pas l'intention de chercher un CDI tout de suite : mes amies qui sont déjà dans le domaine m'ont conseillé de faire plusieurs petits CDD, pour toucher à plusieurs domaines et me faire de l'expérience, et j'aimerais aussi faire du volontariat
Mais bon, on va déjà voir si je suis acceptée quelque part en septembre
En tout cas, mon parcours m'aura fait apprendre ceci :
- Ne pas avoir peur des échecs. J'ai "perdu" 4 ans, en faisant d'abord 2 années de fac d'art (validées) puis en faisant tour à tour une pseudo année de mise à niveau en arts appliquées, puis une année sabbatique où j'ai fait ma réorientation. C'était très dur, d'autant que j'ai eu de très gros problèmes persos, mais j'ai quand même réussi à y arriver
Et surtout, un échec n'est jamais définitif, ce qu'on a appris peut toujours resservir.
- S'ouvrir un maximum de portes et repérer les sorties de secours. Grâce à mes 2 années de fac d'arts de validées, j'ai pu faire mon DUT en 1 an au lieu de 2, et donc regagner du temps. On ne pense pas forcément aux passerelles de ce genre entre les formations, pourtant, ça peut vachement aider. Donc quand on s'engage sur une voie, il faut se faire un maximum de plans de secours, au cas où.
- Ne pas s'enfermer dans une seule boîte. Je m'intéresse moi aussi à énormément de choses, mais je n'ai définitivement pas le niveau pour aller faire ingénieur. Mais ce n'est pas grave, cet intérêt pour les choses, je le cultive soigneusement, et j'essaie de le réinvestir dans mes études. Cela permet de se créer des compétences informelles, et de se donner de la valeur. (et très franchement, je pense que c'est un énorme problème que nous avons en France : une fois qu'on est dans une boîte, on ne peut quasiment pas en sortir et elle sera totalement hermétique)
- Se donner le temps et les moyens de construire et de maturer son projet. En sortant du bac, je n'avais pas la moindre idée de ce que je voulais faire, et je suis allé à la fac parce qu'on m'avait proposé un cursus et que je m'y suis accrochée par désespoir. Et quand j'en suis sortie, c'était pire, parce que là je n'avais plus aucun choix. Alors j'ai beaucoup réfléchi, je me suis renseignée, je suis allée voir une psy spécialisée dans l'orientation, je suis allé à la mission locale, au GRETA de ma ville, dans les salons étudiants...Et au final, ben j'ai trouvé. Et je ne regrette rien
- Se démerder pour être sur les rails avant 25 ans, 30 grand maxi. Tout simplement parce qu'à partir de 25 ans y a quasiment plus aucune aide financière de l'Etat. Et que les possibilités de formations deviennent tout de suite affreusement compliquées au delà de 30 ans.
Evidemment, pour appliquer tout ça, le soutien de l'entourage est vital, et je sais que c'est un luxe qui n'est pas donné à tout le monde
Mais quoiqu'il arrive, il existe toujours une porte de sortie. Toujours, toujours, toujours (#bisounoursbonjour)