Mouais. Hadopi a toujours suscité en moi un sentiment partagé :
(C'est parti pour les tirets qui font bien)
- D'un côté, oui, faut payer ce qu'on écoute, parce que des gens vivent de ça. Même Kevin, le petit pirate en herbe de 12 ans caché derrière son ordi chez papa-maman à Montaignac-Saint-Hippolyte le sait. Bref, pour moi, être chanteur ou réalisateur (ou acteur, ou intermittent du spectacle (bref)) équivaut à être un professionnel comme un autre, et tout travail mérite salaire. En cela, il faudrait mettre de sérieuses limites au téléchargement, et les solutions ne manquent pas (et Hadopi est loin d'être la meilleure).
- D'autre part, comme je viens de le dire, Hadopi, c'est pas terrible. Cela revient à redonner plein pouvoir aux majors, sous le prétexte qu'il faut rendre à César ce qui lui appartient. Et là, je m'insurge, je lève le doigt, je me dresse contre l'autorité. Le système artistique actuel est pourri de chez pourri. Tout le monde commence à bien le comprendre, les majors s'en mettent tellement dans les fouilles que c'en devient carrément malsain.
Et là, paf, seconde solution, mais qui plaît moins à monsieur EMI ou monsieur Sony, qui voudraient quand même bien remplir leur jacuzzi de caviar. Personnellement, étant donné que je baigne dans le milieu musical (et que j'aimerais bien me lancer un jour aussi), je vois des groupes ô combien talentueux et pourtant indépendants, qui se lancent avec leur pognon et leurs idées, et c'est carrément plus intéressant. Mais grâce à un joli tour de magie, ils n'auront pas de pub dans les gares ni à la télé, et à la place, on aura le dernier tube électro-cassepied à la mode. Et ça continuera à bien marcher, parce que c'est une mine d'or comme une autre, et que ce serait bête de pas en sucer le dernier centime.
Le tube de 2022 ? Je ris. En 2022, y'aura autre chose, un autre style en vogue, que sais-je. Les maisons de disques seront toujours riches à s'en faire des dizaines de paires de couilles en or, et la kyrielle d'artistes qui n'auront pas pu signer chez les grands seront toujours aussi petits (sauf exceptions, hein, mais le(la) premier(ère) qui me dit que les "petits" artistes réussisent autant que les grands gagnera une fabuleuse soirée en tête à tête dans un resto chic pour en discuter)
Ha oui, les pubs. C'est affligeant et ridicule. Ca prend la population française pour une foire bovine philistine qui n'aime que 24, Dr House et Rihanna. Ca me rappelle l'ancienne pub Hadopi, ça (désolé si quelqu'un en a déjà parlé, j'ai pas tout lu) :
http://www.youtube.com/watch?v=gXORNx3EZEg&feature=related
Y'a des solutions à la pelle pourtant. Que les fournisseurs d'accès à internet proposent un forfait téléchargement par exemple. J'sais pas, 10€ par mois, ça pourrait faire quelques titres pour l'utilisateur moyen. Ou un film. Enfin bref, le sujet et vaste.
Aukazul;2279197 a dit :
TOUT ce qu'ils gagnent c'est grâce aux concert, aux pubs télé ou radio (ce qui nous ramène aux concerts) ou aux apparitions médiatisées. Faut arrêter, leurs disques ne leur rapportent quasi rien mais engrossent les maison de disques.
Je suis complètement d'accord. Je reviens du concert the Wall de Roger Waters (l'ex Pink Floyd). C'était carrément cher (67,50€ pour les places les moins chères mais à Paris Bercy salle comble, faites le calcul...) mais ça valait son pesant de cacahuètes. Donc vi, je pense que rien qu'avec le concert, il se fait une bonne retraite. Je ne crois pas que les maisons de disques empochent beaucoup dans l'affaire...