Les extraits que vous aimeriez nous faire partager !

A

AnonymousUser

Guest
Le moment le plus important, à mes yeux, est celui qui précède la lecture. Parfois le titre suffit pour allumer en moi le désir d'un livre qui n'existe peut-être pas. Parfois c'est l'incipit du livre, ses premières phrases... En somme : s'il vous suffit de peu pour mettre en route votre imagination, moi, il m'en faut encore moins : rien que la promesse d'une lecture.

Si par une nuit d'hiver un voyageur, Italo Calvino
 
16 Juillet 2008
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Suisse
J'apporte ma petite contribution a ce topic super bien penser :

  • "Il est la grande pensée de ma vie. Si tous les autres périssaient et que lui seul demeurât ,je continuerais encore d'exister, et si tous les autres demeuraient et que lui perît ,l'univers se transformerait en un vaste monde étranger: je n'aurais plus l'impression d'en faire partie." Les hauts de Hurlevent - Emily Brontë
  • " L'homme le plus sage, que j'ai jamais connu, m'avait expliqué un jour qu'il n'existait pas dans la vie d'experience comparable à celle de la premiere fois où l'on déshabille une femme. Dans sa sagesse, il ne m'avait pas menti, mais il ne m'avait pas dit non plus toute la veritée. Il ne m'avait rien dit de cet étrange tremblement des mains transformant chaque boutons, chaque fermeture, en un travail de titan. Il ne m'avait rien dit de la magie de la chair pâle et frémissante, du premier frôlement des lèvres, ni du mirage qui semblait flamber dans chaque pore de la peau. Il ne m'avait rien mentionner de tout cela, parce qu'il savait qu'en le fesant il parlerait un langage de secrets qui, à peine dévoilés, s'enfuieraient à tout jamais. Milles fois j'ai voulu revenir en arriere et me perdre dans se souvenir dont je peux tout juste sauver une image dérobée à la chaleur des flammes ....." A lombre du vent - Carlos Ruiz Zaphon
  • Et une jolie phrase : "Il a le charme du diable . Elle a la force des anges ". Marc Levy - Et si c'etait vrai
J'espere ne pas avoir mis de citation déjà citer :d
 
19 Juin 2007
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Caen
L?homme ne peut jamais savoir ce qu?il faut vouloir car il n?a qu?une vie et il ne peut ni la comparer à des vies antérieures ni la rectifier dans des vies ultérieures.
Vaut-il mieux être avec Tereza ou rester seul ?

Il n?existe aucun moyen de vérifier quelle décision est la bonne car il n?existe aucune comparaison. Tout est vécu tout de suite pour la première fois et sans préparation. Comme si un acteur entrait en scène sans avoir jamais répété. Mais que peut valoir la vie, si la première répétition est déjà la vie même ?
C?est ce qui fait que la vie ressemble toujours à une esquisse. Mais même « esquisse » n?est pas le mot juste, car une esquisse est toujours l?ébauche de quelque chose, la préparation d?un tableau, tandis que l?esquisse qu?est notre vie est une esquisse de rien, une ébauche sans tableau.
Tomas se répète le proverbe allemand : einmal ist keinmal, une fois ne compte pas, une fois c?est jamais. Ne pouvoir vivre qu?une vie, c?est comme ne pas vivre du tout.



Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être

 
22 Juin 2009
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Ce topic est une très bonne idée :)... je viens de lire les premières pages et c'est vraiment intéressant :)

Quelques phrases que j'ai retenu, pour l'instant, dans Le Barbier de Séville de Beaumarchais:

Figaro - L'habitude du malheur. Je me presse de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer.
Scène 2, Acte I

Figaro - En occupant les gens de leur propre intérêt, on les empêche de nuire à l'intérêt d'autrui.
Scène 4, Acte I

Bartholo - J'aime mieux craindre sans sujet que de m'exposer sans précaution.
Scène 4, Acte II

Rosine - Mais, Monsieur, s'il suffit d'être homme pour nous plaire, pourquoi donc me déplaisez vous si fort?
Scène 4, Acte II
 
1 Mars 2006
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Montréal
Cet extrait j'ai hésité à le mettre dans le topic "les citations qui ont changé votre vie" :

S'il est un fait étrange et inexplicable, c'est bien qu'une créature douée d'intelligence et de sensibilité reste toujours assise sur la même opinion, toujours cohérente avec elle-même. Tout se transforme continuellement, dans notre corps aussi et par conséquent dans notre cerveau. Alors, comment, sinon pour cause de maladie, tomber et retomber dans cette anomalie de vouloir penser aujourd'hui la même chose qu'hier, alors que non seulement le cerveau d'aujourd'hui n'est déjà plus celui d'hier mais que même le jour d'aujourd'hui n'est pas celui d'hier ? Être cohérent est une maladie, un atavisme peut-être ; cela remonte à des ancêtres animaux, à un stade de leur évolution où cette disgrâce était naturelle.

Un être doté de nerfs moderne, d'une intelligence sans ?illères, d'une sensibilité en éveil, a le devoir cérébral de changer d'opinion et de certitude plusieurs fois par jour.

L'homme discipliné et cultivé fait de son intelligence les miroirs du milieu ambiant transitoire ; il est républicain le matin, monarchiste au crépuscule ; athée sous un soleil éclatant et catholique transmontain à certaines heures d'ombre et de silence ; et ne jurant que par Mallarmé à ces moments de la tombée de la nuit sur la ville où éclosent les lumières, il doit sentir que tout le symbolisme est une invention de fou quand, solitaire devant la mer, il ne sait plus que l?Odyssée.

Des convictions profondes, seuls en ont les êtres superficiels. Ceux qui ne font pas attention aux choses, ne les voient guère que pour ne pas s'y cogner, ceux-là sont toujours du même avis, ils sont tout d'une pièce et cohérents. Ils sont du bois dont se servent la politique et la religion, c'est pourquoi ils brûlent si mal devant la Vérité et la Vie.

Quand nous éveillerons-nous à la juste notion que politique, religion et vie en société ne sont que des degrés inférieurs et plébéiens de l'esthétique - l'esthétique de ceux qui ne sont pas capables d'en avoir une ? Ce n'est que lorsqu'une humanité libérée des préjugés de la sincérité et de la cohérence aura habitué ses sensations à vivre indépendantes, qu'on pourra atteindre, dans la vie, un semblant de beauté, d'élégance et de sincérité.

- Extrait de "Chronique de la vie qui passe", Fernando Pessoa
 
17 Janvier 2010
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vitrolles
C'est drôle, ce besoin qu'ont les gens d'accuser les autres d'avoir gaché leur existence. Alors qu'ils y parviennent si bien eux-même, sans l'aide de quiconque !
Cosmétique de l'ennemi, A. Nothomb

On se rappelle beaucoup mieux les bos moments, alors à quoi servent le mauvais ?
L'écume des jours, B. Vian

Je ne veux pas gagner ma vie, je l'ai.
L'écume des jours, B. Vian

Je ne puis arracher cet amour de mon coeur qu'en arrachant mon coeur même.
La symphonie pastorale, A. Gide​

J'aurais voulu pleurer, mais je sentais mon coeur plus aride que le désert.
La symphonie pastorale, A. Gide​
 
20 Juillet 2007
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canals
"Le vrai drame, la vraie injustice, c'est de survivre tout seul quand on se sent inutile. ou de mourir pour rien en croyant qu'on va sauver quelqu'un."
La demi-pensionnaire, D. VAN CAUWELAERT
 
19 Novembre 2007
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Nîmes
cuisse-de-nymphe-emue.skyrock.com
J'ai du l'écrire au moins dix million de fois en trois minutes, et j'emmerde tous le monde avec, mais je suis en train de lire La maladie de Sachs, et j'ai noté deux trois extraits :

"est-il jamais possible d'être adolescent au bon moment ?"

"Combien de temps faut-il pour jouir ? Une éternité. Combien de temps ça dure ?
Combien de temps faut-il pour se mettre à souffrir ? Une fraction de seconde. Combien de temps ça dure ?"

"Le monde est tout ce qui se crie" qui est déjà un extrait d'un autre truc dans le livre.

Et je reviendrais surement poster toutes celles que j'ai sur mes Gavalda et sur Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne.
 
A

Ancien membre

Guest
Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels. Toutes les femmes sont perfides, artificielles, vaniteuses, curieuses et dépravées. Le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange. Mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit : "J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui".

Musset, On ne badine pas avec l'amour, acte II, scène 5​
 
A

AnonymousUser

Guest
Il y a quelque chose en vous qu'on ne comprend pas bien. Votre voix.
Je souris sans répondre. Ce type était infernal.
- Vous avez une voix trop pleine. Vous n'êtes pas chanteur ?
- Oh ! Je chante quelquefois pour me détendre.
Je ne chantais plus maintenant. Avant oui, avant l'histoire du gosse. Je chantais et je m'accompagnais à la guitare. Je chantais les blues de Handy et les vieux refrains de La Nouvelle-Orléans, et d'autres que je composais sur la guitare, mais je n'avais plus envie de jouer de la guitare. Il me fallait de l'argent. Beaucoup. Pour avoir le reste.
- Vous aurez toutes les femmes, avec cette-vois là, dit Hansen.
Je haussai les épaules.
- Ca ne vous intéresses pas ?
Il me lança une claque dans le dos.
- Allez faire un tour du côté du drugstore. Vous les trouverez toutes là.
J'irai cracher sur vos tombes, Boris Vian.
 
A

AnonymousUser

Guest
La légitimité du dégoût face à la difformité est un principe universel. Quand j'étais enfant, il paraissait acquis que c'était là une loi naturelle à laquelle il était juste de se plier. Alors peu à peu, l'anomalie n'est plus qu'une simple fraction d'une personnalité plus complexe, plus riche... L'anomalie est votre identité.
C'est ce que j'appelle "la fatalité du grille-pain": quand un grille-pain est défectueux, il cesse d'être un grille-pain pour devenir un machin cassé... Il ne viendrait à l'esprit de personne de trouver une place dans la cuisine pour que le "machin cassé" y continue son existence. Si vous ne savez pas le réparer, lui redonner sa fonction première, vous vous en débarrassez.
Comment ne pas se haïr quand vers huit ans on réalise qu'on partage la condition des ustensiles de cuisine ? Comment ne pas se haïr quand il est si naturel de se faire haïr ?

Se haïr aussi fondamentalement, c'est comme se réveiller tous les matins avec le canon d'un pistolet dans la bouche. De guerre lasse, on en est parfois réduit à supplier que le coup parte.

Manu Larcenet, dans Blast Grasse Carcasse.
 

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