anise.p;2497647 a dit :
(d'ailleurs si je ne m'abuse l'environement dans lequel le test est proposé rentre aussi en compte dans les résultats, peutêtre que si ce n'était pas sur Mad on aurait répondu autrement)
Sans doute, mais je crois que personnellement, j'aurais répondu différemment si la question avait été "qui es-tu ?" et non pas "qui suis-je ?". Je trouve que la seconde question encourage directement à une introspection plus intime que la première. La question "qui es-tu ?" ressemble davantage à une interpellation qui nous est faite par autrui, or c'est aux yeux d'autrui que l'on cherche à justifier son rôle/statut/étiquette social(e), puisque c'est autrui qui nous impose tout cela (et par "autrui", on peut entendre la société). Je suis à peu près certaine qu'à la question "qui es-tu ?", j'aurais commencé par répondre en citant mon prénom, mon sexe, mon statut social (étudiante), etc., plutôt que de reprendre spontanément et en premier lieu mes traits caractériels. Pour la simple et bonne raison que je sais très bien comment je m'appelle, quelles sont mes études, mon âge, etc, c'est tellement évident "de moi à moi" qu'il n'y a que pour autrui que cela s'avérerait pertinent et
utile de le préciser. Utile, car cela reviendrait à lui signaler, d'entrée de jeu : "je suis quelqu'un
socialement, je suis donc comme toi, je ne suis pas "anormale", selon le "contrat social" je mérite donc ton respect pour cette raison, s'il-te-plaît, ne m'exclut pas". Un automatisme inconscient qui demande à être interrogé, comme le fait cet article (très intéressant, d'ailleurs !).
Ça m'a rappelé aussi l'étude du sociologue Howard Becker, "Outsiders", qui parle de ce phénomène d'"étiquetage". C'est une problématique qui m'intéresse beaucoup.