Ma première contribution sur le forum écriture. Soyez indulgentes!
Je m?engouffre dans la rame de métro, seule. Tête contre la barre, regard dans le vide, je revois la scène.
Place de l?Etoile, la foule, lui, moi. On se regarde. Gaspard me sourit, de son air franc, amoureux, de ses yeux rieur. Je rougis, et comme il se moque doucement de moi, je ne dis rien, et baisse les yeux. Quand je les lève quelques secondes plus tard, il n?est plus là. Escroc.
Il est onze heures et demie du soir, nous sommes le 14 juillet. Ma robe à sequins me gratte, j?ai perdu mes clés. Et ma veste. En même temps, j?y tenais pas. Le métro me donne la nausée, j?ai besoin d?air. Je descends.
Je remonte à la surface parisienne, et longe les quais de la Seine. Quelques couples, familles et groupes sont sortis pour profiter de la douceur estivale. Marchant d?un bon pas, ils discutent d?un ton enjoué. Une brise, légère, souffle sur mes jambes. J?ai froid.
Comment peut-on partir si vite ? Le moment tient pour moi du surréalisme. Roxane m?avait prévenue. Fais attention, c?est des je t?aime à tour de bras, et le jour d?après, plus rien. Fais comme moi, consomme du mec, tu seras moins déçue. Elle me prenait pour une enfant, c?était clair. Elle avait tort. Ce n?est pas le jour, mais la seconde d?après que tout se barre.
Je ne suis ni triste, ni en colère. A peine maussade. J?ai l?impression d?être une brindille, que le vent a pris entre les péniches du quai Branly. Il me dépose là, un peu au hasard, en attendant que quelqu?un vienne me chercher. Il fait nuit noire, et les lumières de la ville se reflètent dans l?eau. J?aurais voulu allumer une cigarette, mais j?ai paumé mon briquet.
Je n?ai pas tenté de l?appeler, pour trois bonnes raisons : Je n?en ai pas envie, il n?en a pas envie, ça ne résoudrait rien. Je me demande juste ce qui lui passe par la tête dans ces moments là.
Gaspard et moi, ça n?a jamais été simple. J?aime son sens de l?humour, les plis au coin de ses yeux et sa désinvolture naturelle. Il me trouve belle, apprécie la chaleur de ma poitrine, l?odeur de mes cheveux. Mais son job, « Graphiste en agence de pub », en dit long. Traduire : Fuit la réalité, aime la déconne, a peur de l?engagement. Adepte du je t?aime mais je pars. Quand je lui ai proposé d?emménager avec moi, il y a deux mois, c?est devenu pire. Pourtant, il le sait, je ne suis pas une fille chiante. Encore moins une névrosée.
Le feu d?artifice éclate. Je lève la tête, et reste là, à contempler le ciel déchiré par des dizaines de fusées multicolores. Il y a foule autour de moi. Des couples avec des gosses, qui rient, hurlent, se bouchent les oreilles.
Je continue à errer, un peu au hasard, emprunte des rues dont je ne connais plus le nom. Ma tête bourdonne, je n'arrive plus à penser à quoi que ce soit. Une Mini blanche débarque en trombe. Elle s?approche de moi, la vitre se baisse. Une belle poupée asiatique, cheveux longs et bouche carmin fait glisser des aviators au bout de son nez. Elle me hèle. Monte ma belle, que je te dise que j?avais raison.
Je me demande toujours comment Roxane a fait pour me retrouver, ce soir là.
Je m?engouffre dans la rame de métro, seule. Tête contre la barre, regard dans le vide, je revois la scène.
Place de l?Etoile, la foule, lui, moi. On se regarde. Gaspard me sourit, de son air franc, amoureux, de ses yeux rieur. Je rougis, et comme il se moque doucement de moi, je ne dis rien, et baisse les yeux. Quand je les lève quelques secondes plus tard, il n?est plus là. Escroc.
Il est onze heures et demie du soir, nous sommes le 14 juillet. Ma robe à sequins me gratte, j?ai perdu mes clés. Et ma veste. En même temps, j?y tenais pas. Le métro me donne la nausée, j?ai besoin d?air. Je descends.
Je remonte à la surface parisienne, et longe les quais de la Seine. Quelques couples, familles et groupes sont sortis pour profiter de la douceur estivale. Marchant d?un bon pas, ils discutent d?un ton enjoué. Une brise, légère, souffle sur mes jambes. J?ai froid.
Comment peut-on partir si vite ? Le moment tient pour moi du surréalisme. Roxane m?avait prévenue. Fais attention, c?est des je t?aime à tour de bras, et le jour d?après, plus rien. Fais comme moi, consomme du mec, tu seras moins déçue. Elle me prenait pour une enfant, c?était clair. Elle avait tort. Ce n?est pas le jour, mais la seconde d?après que tout se barre.
Je ne suis ni triste, ni en colère. A peine maussade. J?ai l?impression d?être une brindille, que le vent a pris entre les péniches du quai Branly. Il me dépose là, un peu au hasard, en attendant que quelqu?un vienne me chercher. Il fait nuit noire, et les lumières de la ville se reflètent dans l?eau. J?aurais voulu allumer une cigarette, mais j?ai paumé mon briquet.
Je n?ai pas tenté de l?appeler, pour trois bonnes raisons : Je n?en ai pas envie, il n?en a pas envie, ça ne résoudrait rien. Je me demande juste ce qui lui passe par la tête dans ces moments là.
Gaspard et moi, ça n?a jamais été simple. J?aime son sens de l?humour, les plis au coin de ses yeux et sa désinvolture naturelle. Il me trouve belle, apprécie la chaleur de ma poitrine, l?odeur de mes cheveux. Mais son job, « Graphiste en agence de pub », en dit long. Traduire : Fuit la réalité, aime la déconne, a peur de l?engagement. Adepte du je t?aime mais je pars. Quand je lui ai proposé d?emménager avec moi, il y a deux mois, c?est devenu pire. Pourtant, il le sait, je ne suis pas une fille chiante. Encore moins une névrosée.
Le feu d?artifice éclate. Je lève la tête, et reste là, à contempler le ciel déchiré par des dizaines de fusées multicolores. Il y a foule autour de moi. Des couples avec des gosses, qui rient, hurlent, se bouchent les oreilles.
Je continue à errer, un peu au hasard, emprunte des rues dont je ne connais plus le nom. Ma tête bourdonne, je n'arrive plus à penser à quoi que ce soit. Une Mini blanche débarque en trombe. Elle s?approche de moi, la vitre se baisse. Une belle poupée asiatique, cheveux longs et bouche carmin fait glisser des aviators au bout de son nez. Elle me hèle. Monte ma belle, que je te dise que j?avais raison.
Je me demande toujours comment Roxane a fait pour me retrouver, ce soir là.