Le meurtre parfait.
Maëlis.
Cela faisait un an, une année entière, jour après jour, heure après heure, qu'elle le traquait, qu'il la déchirait. Elle avait songé à tout : l'oublier, le faire boire et l'embrasser ou mourir à ses pieds. Mais après quoi ? Ce serait fini. Bien fini, et il vivrait.
Cet enfer, ces questions incessantes qui l'empêchait de dormir, de manger, de vivre, ne lui avaient laissé aucun répit. Pourtant aujourd'hui c'était différent. Elle savait désormais ce qu'il lui restait à faire. Demain, ce serait à son tour, demain il commencerait à mourir, à payer. Il n'existait pas de sanctions pour le crime qu'il avait commis. Il l'avait massacré discrètement, puis ne l'avait plus jamais regardée. Pourquoi ne l'aimait-il plus ? Pourquoi avait-il fui alors qu'elle avait enfin fait disparaitre tout ce qui aurait pu entraver leur passion, sa passion. Bientôt, elle serait la seule image qui hanterait son esprit, tout au long de la lente descente qui suivrait son acte.
En se réveillant, il embrassa celle qui dormait dans ses bras. Qu'est-ce qu'elle était belle ! Il referma les yeux, parce qu'il avait mal à la tête, mais aussi parce que la sensation de bonheur qui l'avait envahi lui avait rappelé le passé. Un crime. Il ne voulait plus y penser.Il ne parvenait pas à comprendre la raison pour laquelle ce mal être l'envahissait. Il sentit un parfum, doux mais vicieux, flotter dans l'air. Il se secoua, c'était seulement son imagination, il ne pouvait pas sentir ce parfum, pas maintenant, pas ici.
Il devait oublier. Pourtant les souvenirs affluaient à sa mémoire. Des cris, des pleurs, une dispute et puis la mort. En s'asseyant au bord du lit, il aperçut la bouteille d'alcool vide près de son lit et haussa les épaules. alors qu'il essayait de rassembler ses souvenirs, quelqu'un frappa à sa porte. "Police, ouvrez !" La panique l'envahit. Pourquoi ne se rappelait-il pas la soirée de la veille ? Pourquoi avait-il bu autant ?
Sa tête tournait. Elle sentait un liquide chaud couler de sa tempe vers sa nuque, puis dans son cou. Elle ne bougeait pas. Elle avait finalement pu s'échapper. Elle lui avait laissé une dernière chance, mais il n'avait pas su la saisir.
En passant la porte, menottes au poignets, il la vit. Morte, baignant dans une mare de rouge et d'or, celui de ses cheveux blonds. Un ange. Ses yeux étaient clos, et sans la lueur de démence qui les caractérisait, elle paraissait douce... Il comprit. Elle n'avait pas supporté de vivre. Elle avait tué son enfant, leur enfant. Et maintenant elle était morte, et elle l'avait condamné, de sa justice si particulière, à payer. Parce qu'elle l'avait aimé. Tellement qu'elle n'avait pas supporté, dans sa folle passion, qu'il aime quelqu'un d'autre, leur enfant. Et lors d'une dispute, alors qu'il berçait son fils, le serrant contre son c?ur, elle avait hurlé et jeté cette casserole d'eau bouillante. "Nous sommes désolés, nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir". La voix du docteur raisonnait encore à ses oreilles. Le sourire dément de Maëlis lui revint à la mémoire. Il avait alors compris qu'il ne pourrait vivre avec elle, la mère et meurtrière de son enfant, et était parti? Il avait lâchement fui devant la réalité, et maintenant, il allait payer.
La police avait relevé les empreintes de ses mains à lui, sur ses épaules. les éclats de peinture, accrochés au bas de sa veste de cuir laissaient supposer qu'elle était tombée en arrière. L'inspecteur imaginait très bien la scène, "une affaire très simple". Elle était rentrée chez lui, et l'avait trouvé au lit avec une autre. Il avait bu. Une dispute avait éclaté et elle était sortie sur le balcon. Il l'avait suivie. Des cris, un mouvement brusque. De ses deux mains il l'avait poussée et ele était tombée 8 mètres plus bas, sur le bord du trottoir. L'inspecteur s'éloigna en soupirant. C'est jamais gai, un meurtre, et personne n'a envie de s'en occuper, surtout pas un samedi matin.
S'il avait examiné le contenu de la bouteille, il aurait vu les traces de drogues. S'il avait interrogé les voisins plus consciencieusement, il aurait appris qu'elle seule avait crié. Son plan n'était pas compliqué. Dans l'après midi, elle avait pris le double des clés, qu'elle avait gardé depuis leur séparation. Elle était allée dans son appartement, et avait ouvert la bouteille, avec des gants. Elle avait fait tomber dedans quelques gouttes de somnifères, et tout remis en place. Le soir même, elle avait attendu qu'il n'y ait plus de bruit. S'il n'avait pas bu, il se serait réveillé lorsqu'elle se serait approché de lui. C'était sa seule chance, mais il avait préféré faire la fête, comme tout les vendredi soir. Elle s'était approché de lui, jetant à peine un coup d'?il à la femme endormie à ses cotés. Il fallait qu'elle reste concentrée. Elle avait appliqué ses mains sur ses épaules, exactement là où il les plaçait pour la retenir, la calmer, quand elle était énervée. Puis elle avait ouvert la porte fenêtre, et reculé jusqu'au balcon. Elle avait hurlé des mots, des insultes, avant de se jeter en arrière, les yeux fermés.
C'était tout. Elle s'était vengée.
Maëlis.
Cela faisait un an, une année entière, jour après jour, heure après heure, qu'elle le traquait, qu'il la déchirait. Elle avait songé à tout : l'oublier, le faire boire et l'embrasser ou mourir à ses pieds. Mais après quoi ? Ce serait fini. Bien fini, et il vivrait.
Cet enfer, ces questions incessantes qui l'empêchait de dormir, de manger, de vivre, ne lui avaient laissé aucun répit. Pourtant aujourd'hui c'était différent. Elle savait désormais ce qu'il lui restait à faire. Demain, ce serait à son tour, demain il commencerait à mourir, à payer. Il n'existait pas de sanctions pour le crime qu'il avait commis. Il l'avait massacré discrètement, puis ne l'avait plus jamais regardée. Pourquoi ne l'aimait-il plus ? Pourquoi avait-il fui alors qu'elle avait enfin fait disparaitre tout ce qui aurait pu entraver leur passion, sa passion. Bientôt, elle serait la seule image qui hanterait son esprit, tout au long de la lente descente qui suivrait son acte.
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En se réveillant, il embrassa celle qui dormait dans ses bras. Qu'est-ce qu'elle était belle ! Il referma les yeux, parce qu'il avait mal à la tête, mais aussi parce que la sensation de bonheur qui l'avait envahi lui avait rappelé le passé. Un crime. Il ne voulait plus y penser.Il ne parvenait pas à comprendre la raison pour laquelle ce mal être l'envahissait. Il sentit un parfum, doux mais vicieux, flotter dans l'air. Il se secoua, c'était seulement son imagination, il ne pouvait pas sentir ce parfum, pas maintenant, pas ici.
Il devait oublier. Pourtant les souvenirs affluaient à sa mémoire. Des cris, des pleurs, une dispute et puis la mort. En s'asseyant au bord du lit, il aperçut la bouteille d'alcool vide près de son lit et haussa les épaules. alors qu'il essayait de rassembler ses souvenirs, quelqu'un frappa à sa porte. "Police, ouvrez !" La panique l'envahit. Pourquoi ne se rappelait-il pas la soirée de la veille ? Pourquoi avait-il bu autant ?
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Sa tête tournait. Elle sentait un liquide chaud couler de sa tempe vers sa nuque, puis dans son cou. Elle ne bougeait pas. Elle avait finalement pu s'échapper. Elle lui avait laissé une dernière chance, mais il n'avait pas su la saisir.
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En passant la porte, menottes au poignets, il la vit. Morte, baignant dans une mare de rouge et d'or, celui de ses cheveux blonds. Un ange. Ses yeux étaient clos, et sans la lueur de démence qui les caractérisait, elle paraissait douce... Il comprit. Elle n'avait pas supporté de vivre. Elle avait tué son enfant, leur enfant. Et maintenant elle était morte, et elle l'avait condamné, de sa justice si particulière, à payer. Parce qu'elle l'avait aimé. Tellement qu'elle n'avait pas supporté, dans sa folle passion, qu'il aime quelqu'un d'autre, leur enfant. Et lors d'une dispute, alors qu'il berçait son fils, le serrant contre son c?ur, elle avait hurlé et jeté cette casserole d'eau bouillante. "Nous sommes désolés, nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir". La voix du docteur raisonnait encore à ses oreilles. Le sourire dément de Maëlis lui revint à la mémoire. Il avait alors compris qu'il ne pourrait vivre avec elle, la mère et meurtrière de son enfant, et était parti? Il avait lâchement fui devant la réalité, et maintenant, il allait payer.
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La police avait relevé les empreintes de ses mains à lui, sur ses épaules. les éclats de peinture, accrochés au bas de sa veste de cuir laissaient supposer qu'elle était tombée en arrière. L'inspecteur imaginait très bien la scène, "une affaire très simple". Elle était rentrée chez lui, et l'avait trouvé au lit avec une autre. Il avait bu. Une dispute avait éclaté et elle était sortie sur le balcon. Il l'avait suivie. Des cris, un mouvement brusque. De ses deux mains il l'avait poussée et ele était tombée 8 mètres plus bas, sur le bord du trottoir. L'inspecteur s'éloigna en soupirant. C'est jamais gai, un meurtre, et personne n'a envie de s'en occuper, surtout pas un samedi matin.
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S'il avait examiné le contenu de la bouteille, il aurait vu les traces de drogues. S'il avait interrogé les voisins plus consciencieusement, il aurait appris qu'elle seule avait crié. Son plan n'était pas compliqué. Dans l'après midi, elle avait pris le double des clés, qu'elle avait gardé depuis leur séparation. Elle était allée dans son appartement, et avait ouvert la bouteille, avec des gants. Elle avait fait tomber dedans quelques gouttes de somnifères, et tout remis en place. Le soir même, elle avait attendu qu'il n'y ait plus de bruit. S'il n'avait pas bu, il se serait réveillé lorsqu'elle se serait approché de lui. C'était sa seule chance, mais il avait préféré faire la fête, comme tout les vendredi soir. Elle s'était approché de lui, jetant à peine un coup d'?il à la femme endormie à ses cotés. Il fallait qu'elle reste concentrée. Elle avait appliqué ses mains sur ses épaules, exactement là où il les plaçait pour la retenir, la calmer, quand elle était énervée. Puis elle avait ouvert la porte fenêtre, et reculé jusqu'au balcon. Elle avait hurlé des mots, des insultes, avant de se jeter en arrière, les yeux fermés.
C'était tout. Elle s'était vengée.