@Tuna : Totalement d'accord, on n'apprend pas aux gens à se questionner sur ce sujet là. Je pense que la raison pour laquelle on boit est aussi importante que la quantité : c'est ainsi qu'on peut prendre conscience de potentielles dérives.
Egalement, ce qui était à la base un plaisir (l'alcool festif) peut effectivement se transformer en besoin, sans qu'on s'en rende compte au début. D'où l'intérêt de faire le point régulièrement avec soi même, sans honte ni tabou. Plus on en parlera librement, sans dramatiser le truc ni le sous-estimer, mieux ce sera.
En France on a une grosse dualité là dessus. Si tu ne bois pas, tu es vue comme une personne louche. Mais si tu bois beaucoup, tu es aussi une personne louche. C'est très hypocrite, on te pousse a être un bon vivant mais si tu dérapes, on te blâme, car tu es faible.
Pourtant l'alcool est très addictif, déjà biologiquement, mais c'est aussi renforcé par le fait qu'on le trouve partout, à chaque coin de rue, et qu'il est socialement valorisé. Tu peux pas te couper totalement comme avec d'autres drogues, tu l'as toujours plus ou moins sous le nez.
On manque totalement d'éducation à ce sujet. En gros on va juste nous dire "abuser c'est pas bien, et puis faut pas prendre le volant bourré". Ou bien "être alcoolique c'est moche, tu t'es vu quand t'as bu". Mais j'appelle pas ça une vraie politique de prévention. Enfin bref je m'égare
!
@Nine-V : Tu as aussi la technique du calendrier, j'utilise une appli pour ça depuis plusieurs années, Habitudes (sous Android). Je coche les jours où je n'ai pas consommé, et ça me fait une vue d'ensemble de ma consommation, c'est un super outil ! Tu peux aussi faire la version inversée (cocher les jours où tu as consommé) mais je trouve ça moins positif, un peu plus culpabilisant. J'aime bien, le soir avant de dormir, appuyer sur ma petite case et me féliciter de n'avoir rien consommé (je m'en sers aussi pour le tabac).
J'avais un site super aussi pour suivre sa conso, mais je n'arrive pas à remettre la main dessus ! En gros tu notais tes conso (date, heure, quantité, lieu, personnes présentes, état d'esprit) mais aussi les craving (avec le même modèle). Grâce à ça j'ai pris un sacré recul et j'ai compris pourquoi je consommais, et quels étaient les moments et situations les plus à risques.
Concrètement j'ai bossé en 3 temps : noter les raisons pour lesquelles on souhaite arrêter/diminuer, identifier les situations à risque, et définir les stratégies à appliquer en cas d'envie (si ça intéresse des Madz je peux développer, ou on peut ouvrir un topic à ce sujet).
Pour les 4 verres, c'est l'accoutumance qui parle je pense (même si de base on a tous une tolérance différente, ça varie pas non plus à ce point, si ?). Si tu t'arrêtes pendant, admettons, un an, tu verra que 4 verres au final ça attaque (même celleux qui ont eu un gros passif avec l'alcool). A l'époque où je sortais tout le temps, je couchais tout le monde, même les grands gaillards. Aujourd'hui, avec 2 pintes de blonde classique je suis déjà bien entamée
. Aussi, il y a le fait que tu te connais, donc peut-être que tu ne te laisses peut-être plus trop avoir par l'ivresse comme au début, ça te semble "normal" là où ado tu aurais remarqué chaque sensation (c'est une piste, c'est comme ça que je le ressens).