Lorsque j’étais plus jeune, j’ai passé plus d’un an en couple avec un catholique très pratiquant. A l’époque, j’avais 18 ans, on s’était rencontrés au lycée et je n’étais pas croyante (je ne le suis toujours pas).
C’était un garçon adorable que j’aimais beaucoup, mais cette relation a été compliquée pour moi. Autant j’ai toujours accepté le fait qu’il était très croyant (messe tous les dimanches, groupes de prières, week-end religieux (je ne sais plus comment on appelle ça)), autant il n’a jamais accepté que je ne le sois pas et a toujours cherché à me convertir.
Il m’est arrivé plusieurs fois de l’accompagner à la messe avec sa famille (que je connaissait très bien, à la différence de la personne qui témoigne je les ai vite rencontrés), mais plus pour lui faire plaisir ou parce que l’occasion s’y prêtait (je n’allais pas les attendre devant l’église et ça ne me dérangeait pas de venir). Il avait aussi souhaité que je l’accompagne à un groupe de prière, ce que j’avais fait. Je voyais ça plutôt comme un partage. Comme si par exemple il faisait un sport et me proposait de le voir en compétition. C’était une façon de m’intéresser à sa vie. Mais à chaque fois, des reproches suivaient. Il a par exemple boudé pendant des heures parce qu’une fois à l’église je m’étais assise un rang derrière eux (alors qu’il n’y avait simplement plus de place à côté).
Il ne voulait pas qu’on ait des relations sexuelles. Pour ma part, j’en avais déjà eu avant lui, il le savait et me le reprochait perpétuellement. Là où il était plutôt hypocrite, c’est que pour lui, une relation sexuelle était une pénétration vaginale. La fellation était autorisée, et évidement, très appréciée (je suis passée pro)… il prenait très mal le fait que je dorme nue (comme toujours, je déteste les pyjamas) ou seulement en culotte quand il était là. Pour lui, j’étais le diable et je faisais ça pour le distraire. Ce ne sont que des exemples, mais il y en a beaucoup d’autres.
J’ai fini par le quitter, parce que je ne supportait plus ses remarques, et ses reproches quand au fait que je n’étais pas croyante. Contrairement à lui, je n’ai jamais voulu le changer, mais lui ne m’a jamais acceptée telle que je suis. Et lorsqu’on a seulement 18/19 ans, ce genre de relation laisse des traces. J’ai mis beaucoup de temps à accepter le fait qu’une personne puisse m’apprécier telle que je suis et non pas telle que je pourrais être.
Ce n’est pas une critique envers cette personne, j’ai de bons souvenirs avec lui et nous sommes restés en bons termes. Il est maintenant marié et à deux enfants, avec une femme qui comme lui, est croyante. Et je pense que c’est mieux pour nous tous!