Bonjour !
Je ne sais pas si ce sujet a vraiment sa place ici, mais je n'ai trouvé aucune discussion sur les galères concernant les jobs d'été dits ''au noir''. Je voulais laisser un petit témoignage et connaître vos expériences, vos réactions.
Il y a quelques temps, après avoir déposé une cinquantaine de CV dans des supermarchés et des cafés sans avoir de réponse, je suis tombée par chance (ou pas ! ) sur un café qui m'a pris à l'essai ''en attendant'' un contrat dont je n'ai plus jamais entendu parler. J'y ai donc bossé quelques jours. Je devais bosser 10h30 par jour, globalement de 14h à 2h du mat' avec une pause.
7€ de l'heure, point.
Au début je me suis dit que ça valait le coup, que j'essaierai d'y travailler une vingtaine de jours pour me faire un peu d'argent. On a été relativement "correct" avec moi... mis à part que les 40h/semaine annoncées au départ se sont transformées en 50h/semaine. J'ai eu beaucoup de mal physiquement, j'ai toujours très mal au dos. Chaque soir je rentrais à 2h15-2h30, exténuée, et je me disais que j'arrêterai le lendemain...
Et puis finalement j'y retournais, j'ai fait la même chose pendant 8 jours. Mon patron a vu que je galérais et m'a proposé de "couper" une de mes journées : je suis arrivée à 18h30 (au lieu de 14h) et j'ai travaillé sans pause jusqu'à 2h (soit 7h30 au lieu de 10h30). Le lendemain, à l'heure de me payer, le patron me donne 35€ parce que ''j'avais bossé la moitié de la journée seulement !''
Il y a eu comme un déclic. Je savais très bien que je me faisais exploiter à fond, mais j'attendais peut être une bonne raison pour partir...
J'ai hésité pendant plusieurs jours. Je devais y retourner un jour plus tard, et j'arrivais pas à prendre mon téléphone et à appeler pour dire que j'arrêtais... Sans doute parce que mon patron me fait peur en fait...
J'ai pas eu le courage de lui dire. Jusqu'à 1h avant l'heure d'y aller... J'ai appelé, je lui ai dit que j'avais mal au dos, il s'est énervé que je le prévienne si tard. Et résultat j'ai la trouille d'y retourner pour rendre les affaires qu'il m'a prêté.
Je sais pas pourquoi la raison qui me fait sentir la plus nulle : d'avoir commencé ce boulot, de pas avoir eu le courage de lui dire que c'était pas normal de me payer comme ça... ou bien de me sentir incapable de continuer ce boulot.
Je suis pas une feignasse, j'ai fait beaucoup de petits boulots, et je fais les vendanges depuis plusieurs années... Mais là, la fatigue, le stress, le fait de sentir que je me fais marcher sur les pieds m'ont dégommée en quelques jours...
Et d'un autre côté, tous mes collègues travaillaient comme ça, les serveurs et serveuses des restaus d'en face bossaient comme ça, 50 à 60h/semaine. Je sais plus vraiment ce qui est normal en fait... mais pour l'instant je vois plutôt cette expérience comme un échec...
Je ne sais pas si ce sujet a vraiment sa place ici, mais je n'ai trouvé aucune discussion sur les galères concernant les jobs d'été dits ''au noir''. Je voulais laisser un petit témoignage et connaître vos expériences, vos réactions.
Il y a quelques temps, après avoir déposé une cinquantaine de CV dans des supermarchés et des cafés sans avoir de réponse, je suis tombée par chance (ou pas ! ) sur un café qui m'a pris à l'essai ''en attendant'' un contrat dont je n'ai plus jamais entendu parler. J'y ai donc bossé quelques jours. Je devais bosser 10h30 par jour, globalement de 14h à 2h du mat' avec une pause.
7€ de l'heure, point.
Au début je me suis dit que ça valait le coup, que j'essaierai d'y travailler une vingtaine de jours pour me faire un peu d'argent. On a été relativement "correct" avec moi... mis à part que les 40h/semaine annoncées au départ se sont transformées en 50h/semaine. J'ai eu beaucoup de mal physiquement, j'ai toujours très mal au dos. Chaque soir je rentrais à 2h15-2h30, exténuée, et je me disais que j'arrêterai le lendemain...
Et puis finalement j'y retournais, j'ai fait la même chose pendant 8 jours. Mon patron a vu que je galérais et m'a proposé de "couper" une de mes journées : je suis arrivée à 18h30 (au lieu de 14h) et j'ai travaillé sans pause jusqu'à 2h (soit 7h30 au lieu de 10h30). Le lendemain, à l'heure de me payer, le patron me donne 35€ parce que ''j'avais bossé la moitié de la journée seulement !''
Il y a eu comme un déclic. Je savais très bien que je me faisais exploiter à fond, mais j'attendais peut être une bonne raison pour partir...
J'ai hésité pendant plusieurs jours. Je devais y retourner un jour plus tard, et j'arrivais pas à prendre mon téléphone et à appeler pour dire que j'arrêtais... Sans doute parce que mon patron me fait peur en fait...
J'ai pas eu le courage de lui dire. Jusqu'à 1h avant l'heure d'y aller... J'ai appelé, je lui ai dit que j'avais mal au dos, il s'est énervé que je le prévienne si tard. Et résultat j'ai la trouille d'y retourner pour rendre les affaires qu'il m'a prêté.
Je sais pas pourquoi la raison qui me fait sentir la plus nulle : d'avoir commencé ce boulot, de pas avoir eu le courage de lui dire que c'était pas normal de me payer comme ça... ou bien de me sentir incapable de continuer ce boulot.
Je suis pas une feignasse, j'ai fait beaucoup de petits boulots, et je fais les vendanges depuis plusieurs années... Mais là, la fatigue, le stress, le fait de sentir que je me fais marcher sur les pieds m'ont dégommée en quelques jours...
Et d'un autre côté, tous mes collègues travaillaient comme ça, les serveurs et serveuses des restaus d'en face bossaient comme ça, 50 à 60h/semaine. Je sais plus vraiment ce qui est normal en fait... mais pour l'instant je vois plutôt cette expérience comme un échec...