"Je suis désolée, mais votre candidature n'a pas été retenue. Vous habitez loin et ne pouvez pas rester après 18.00"
Voilà ce qu'il m'a été donné comme justification à cet Xème échec dans ma recherche d'emploi... Cette fois, c'est mon statut de mère qui est pointé du doigt, qui gène l'employeur potentiel. Y'a du progrès cependant, ce n'est plus mon "profil" qui ne correspond pas, quoique...
Et on insiste bien sur le fait qu'"ils ont le choix, donc ils en profitent, vous comprenez n'est-ce-pas?"
Eh bien non je ne comprends pas!! Toutes les informations utiles ont été abordées en entretiens, et Dieu sait que j'en passe des entretiens, que je fais tout ce qui est de mon possible pour que mes enfants ne soient pas un "obstacle", pour concilier au mieux vie personnelle et vie professionnelle. Mais cela ne semble pas assez. Le système est ainsi fait qu'on s'extasie sur la femme enceinte (qu'il faut remplacer pendant son congé légal, et pendant une période non définie après pour qu'elle puisse profiter de ces moments "tellement importants et qui passent si vite" - dixit), mais qu'on fustige celle qui en a déjà et qui cherche un emploi à temps plein et qui est prête à encaisser 2 heures de transports quotidiens. Mais j'ai passé l'âge d'accepter n'importe quelle condition.
J'ai de plus en plus de mal à comprendre le système dans lequel nous vivons. Ce système qui dégénère et qui ne tend qu'à l'exploitation massive de ceux qui travaillent. Ce système où l'on te fais comprendre qui si tu veux travailler, tu devras tout sacrifier pour ton "employeur', qui a le choix et qui se moque bien de tes compétences réelles et de tes contraintes personnelles. Inutile de vouloir en faire état. Si tu oses te rebeller contre ça, exposer ton point de vue, tu es marqué au fer rouge comme un paria, source de problème et qui risque enrayer la machine créatrice de moutons si amoureusement entretenue.... Quid de la liberté d'expression? Ah oui, il faut mettre les formes.... Mais comment mettre des formes quand vous êtes face à ce genre de comportement? quand on vous fait comprendre que vous ne valez pas plus à leurs yeux que leur première paire de chaussettes?? Eux ont le droit de vous dire clairement ce qui les gêne mais pas l'inverse??!! Tout-puissant patronat qui broie la dignité humaine, Tout-puissant patronat qui prend soin de maintenir l'état de dépendance dans lequel il nous a mis avec sa société de consommation, mâtinée de course à la réussite en tout. Et que nous le voulions ou pas, nous sommes bien obligés d'y mordre, sous peine de passer pour marginal. Et encore, il faut suivre le "code de déontologie" qu'il en a édicté sous peine, encore une fois, d'être catalogué de marginal. Rentrer dans des cases pour survivre....
Certains me diront que si j'avais des diplômes dignes de ce nom, je n'en serais pas là, à galérer. Que les diplômes sont le sésame de ce confort professionnel auquel j'aspire. Il y a une part de vérité, je n'ai pas de diplômes (ou alors qui ne valent rien) et je ne me suis pas donné les moyens d'en obtenir, mais j'ai ma volonté, mon expérience, mes compétences.... Mes compétences, parlons-en...j'en doute de plus en plus. Si j'en avais vraiment, je réussirai quelque chose, or je n'arrive à rien. Tout ce que j'ai pu acquérir de connaissances ou de compétences ne sert à rien parce que non validé par un ....diplôme!! J'ai acquis tout ça par mes lectures, ma curiosité, de la pratique aussi, mais pas par le chemin classique des bancs de l'école ou de la faculté. Ce n'est donc pas reconnu comme quelque chose de fiable. Mais les autodidactes fascinent....mais le système ne leur fait pas confiance. Paradoxe insupportable....Rentrer dans des cases.... Je n'ai pas le bon profil....
Voilà ce qu'il m'a été donné comme justification à cet Xème échec dans ma recherche d'emploi... Cette fois, c'est mon statut de mère qui est pointé du doigt, qui gène l'employeur potentiel. Y'a du progrès cependant, ce n'est plus mon "profil" qui ne correspond pas, quoique...
Et on insiste bien sur le fait qu'"ils ont le choix, donc ils en profitent, vous comprenez n'est-ce-pas?"
Eh bien non je ne comprends pas!! Toutes les informations utiles ont été abordées en entretiens, et Dieu sait que j'en passe des entretiens, que je fais tout ce qui est de mon possible pour que mes enfants ne soient pas un "obstacle", pour concilier au mieux vie personnelle et vie professionnelle. Mais cela ne semble pas assez. Le système est ainsi fait qu'on s'extasie sur la femme enceinte (qu'il faut remplacer pendant son congé légal, et pendant une période non définie après pour qu'elle puisse profiter de ces moments "tellement importants et qui passent si vite" - dixit), mais qu'on fustige celle qui en a déjà et qui cherche un emploi à temps plein et qui est prête à encaisser 2 heures de transports quotidiens. Mais j'ai passé l'âge d'accepter n'importe quelle condition.
J'ai de plus en plus de mal à comprendre le système dans lequel nous vivons. Ce système qui dégénère et qui ne tend qu'à l'exploitation massive de ceux qui travaillent. Ce système où l'on te fais comprendre qui si tu veux travailler, tu devras tout sacrifier pour ton "employeur', qui a le choix et qui se moque bien de tes compétences réelles et de tes contraintes personnelles. Inutile de vouloir en faire état. Si tu oses te rebeller contre ça, exposer ton point de vue, tu es marqué au fer rouge comme un paria, source de problème et qui risque enrayer la machine créatrice de moutons si amoureusement entretenue.... Quid de la liberté d'expression? Ah oui, il faut mettre les formes.... Mais comment mettre des formes quand vous êtes face à ce genre de comportement? quand on vous fait comprendre que vous ne valez pas plus à leurs yeux que leur première paire de chaussettes?? Eux ont le droit de vous dire clairement ce qui les gêne mais pas l'inverse??!! Tout-puissant patronat qui broie la dignité humaine, Tout-puissant patronat qui prend soin de maintenir l'état de dépendance dans lequel il nous a mis avec sa société de consommation, mâtinée de course à la réussite en tout. Et que nous le voulions ou pas, nous sommes bien obligés d'y mordre, sous peine de passer pour marginal. Et encore, il faut suivre le "code de déontologie" qu'il en a édicté sous peine, encore une fois, d'être catalogué de marginal. Rentrer dans des cases pour survivre....
Certains me diront que si j'avais des diplômes dignes de ce nom, je n'en serais pas là, à galérer. Que les diplômes sont le sésame de ce confort professionnel auquel j'aspire. Il y a une part de vérité, je n'ai pas de diplômes (ou alors qui ne valent rien) et je ne me suis pas donné les moyens d'en obtenir, mais j'ai ma volonté, mon expérience, mes compétences.... Mes compétences, parlons-en...j'en doute de plus en plus. Si j'en avais vraiment, je réussirai quelque chose, or je n'arrive à rien. Tout ce que j'ai pu acquérir de connaissances ou de compétences ne sert à rien parce que non validé par un ....diplôme!! J'ai acquis tout ça par mes lectures, ma curiosité, de la pratique aussi, mais pas par le chemin classique des bancs de l'école ou de la faculté. Ce n'est donc pas reconnu comme quelque chose de fiable. Mais les autodidactes fascinent....mais le système ne leur fait pas confiance. Paradoxe insupportable....Rentrer dans des cases.... Je n'ai pas le bon profil....