AUJOURD'HUI J'AI DECOUVERT QUELQUE CHOSE.
Okay donc vous savez comme moi qu'il y a peu de papiers sur la dysphorie de genre. Cependant on m'a fait remarqué lors d'un conflit avec des TERFs (mon activité de cope préférée ces jours-ci, ne me jugez pas) que la dysphorie de genre n'était pas la seule dysphorie existante (et dans ce petit texte je vous parle essentiellement de la dysphorie du corps). Et LA MES AMI.I.E.S j'ai fait une découverte surprenante.
C'est un trouble qui s'appelle BIID (Body Integrity Identity Disorder et Trouble Identitaire de l'Intégrité Corporelle en français). Alors j'ai fait que des recherches en anglais par contre je préviens (sources plus bas je suppose. L'article wiki français est trash et je l'éditerai sans doute si je trouve d'autres sources). Le principe de ce trouble c'est que la personne à un membre de son corps (bras, organe etc...) qui est "en trop" et dont elle a besoin de se séparer pour se sentir "complet". Ça vous rappelle rien ? Donc déjà ça à fait tic mais à la base dans l'argument je me disais que ça devait être forcément différent puisque sinon ça aurait pas un nom différent. J'avais à la fois tord et raison. C'est une affliction qui vient du cerveau, car neurologiquement (je l'avais déjà expliqué lors de l'épisode du membre fantôme, qui est donc le miroir de BIID) le cerveau fait une carte de comment le corps est pour lui. Sauf que ça ne correspond pas forcément avec le corps physique ! D'où les problèmes de dysphorie. Y'a énormément d'indices qui pointent sur le fait que ça soit ça, notamment avec BIID, puisque y'a une partie du cerveau qui gère une partie de la carte qui est pile poil dans le rayon d'effet d'un médicament qui atténue un peu les effets de BIID, sans les guérir. Notez au passage que la seule façon de guérir de BIID de façon durable est de couper la partie du membre qui est dysphorique. Les thérapies qui sont utilisées ne guérissent pas.
Donc la raison pour laquelle c'est différent, c'est que la dysphorie de genre n'affecte pas une personne relative à sa façon de fonctionner de tous les jours (je veux dire par là qu'entre couper des seins et une jambe, c'est pas le même impact, pourtant produit le même soin) et que ça semble pas être confondu (une personne qui a une dysphorie de genre n'a pas non plus un BIID). Mais le mécanisme est exactement le même ! Donc mon idée c'est que ça doit toucher une autre zone du cerveau qui elle a pour fonction de faire la carte des caractéristiques sexuelles générales (donc pas que visible) d'une personne, lié à la reproduction. Je ne suis absolument pas neuroscientifique, et honnêtement je connais peu de choses du cerveau, mais ça m'a énormément interpellé. Vu que dans un des articles un scientifique explique que le membre fantôme est le miroir du BIID (tous les deux en rapport avec la façon dont le cerveau est mappé), ce qui corrobore le fait que ça soit pareil pour la dysphorie de genre. D'ailleurs, les personnes qui ont des membres fantômes et celles qui ont un BIID, sont toutes capables de dire exactement où est leur membre manquant/en trop jusqu'où il s'arrête etc... Ce qui est aussi le cas pour la dysphorie (en tout cas pour celle du pénis, de façon générale (homme cis ayant perdu leur membre, personnes transféminines post op et personnes transmasculines)).
Ces réflexions m'ont amené à plusieurs questions : Déjà, ça montre que la transidentité et la dysphorie genre du corps sont deux choses différentes puisque ça intègre pas les même mécanisme. Je veux dire par là que si la transidentité n'est pas respectée, ça cause de la dysphorie sociale, mais en générale elle se règle si elle est respectée (donc plus psychologique que physique dans sa provenance). Donc, est-ce qu'il y a des personnes dysphorique du genre sans problèmes d'identité de genre ?
Et ensuite, pourquoi ? Pourquoi on a ce problème là ? D'où ça vient ? Certains pensent que pour la BIID se serait une mutation génétique dans l'utérus du parent qui conduirait à ça mais y'a rien qui prouve directement (à part le fait que pour certains c'est depuis toujours qu'ils ont ce problème). Pour ma part je sais que ma bottom dysphorie a commencé à ma puberté, j'étais pas vraiment conscient de mon appareil génital avant donc je pense pas être un super exemple de patient non plus ? Je sais pas trop bref.
Voici ce que j'ai lu pour faire tout ça :
https://qz.com/988823/new-research-...-want-to-cut-off-their-healthy-arms-and-legs/
http://www.news.com.au/lifestyle/he...s/news-story/8f0891b40b8387c0c29db222e3b1711f
Oui c'est que en anglais désolé.
J'aimerai TELLEMENT que il y ai des recherches là dessus, j'aimerai écrire des papiers, j'aimerai secouer la communauté générale. Parce que c'est une mine d'or et je comprends pas pourquoi peu de scientifiques ont fait le lien @w@ Même les personnes ayant BIID se disent trans-abled.
Edit : en voyageant sur des tumblr radfem j'ai pu voir que certaines avaient de la dysphorie tout en s'identifiant comme une femme. Elles mettent ça sur le compte de la société. Piste à explorer punaise.