A la saisie d?une requête sur un artiste quelconque, voilà le message qui attend l?internaute : « Radio.blog.club is under maintenance at this moment, please come back later. We apoligize for this inconvenience ». En fait de maintenance, l'explication tient surtout à l'action de la SACEM.
Celle-ci ainsi que la SDRM (droits mécaniques), la Sesam (droits multimédias) et l'organisation de producteurs indépendants, la SPPF, avait déjà fait fermer une semaine plus tôt le site Blogmusik.net. Et c?est désormais un autre grand site du secteur qui baisse le rideau. Du moins temporairement.
Le mode opératoire est toujours le même : via la loi sur la confiance dans l?économie numérique, les sociétés d?auteur contactent l?hébergeur technique des pages, ici OVH, pour lui intimer l?ordre de bloquer les pages litigieuses. S?il ne le fait pas « promptement », dit la loi, il engage lui aussi sa responsabilité.
LCEN et responsabilité des hébergeurs
Pour le cas de Radio.blog.club, la situation est plus épineuse. « Depuis un mois, David El Sayegh [NDLR Responsable des questions Internet à la Sacem] et la société Mubility propriétaire du site Radioblogclub.com négocient un contrat « d'écoute à la demande en ligne d'oeuvres musicales», qui prévoyait un reversement à la SACEM d'un pourcentage des recettes publicitaires françaises du site. »
Toutefois, ces négociations n?ont pas abouti : « Pour une raison qui lui est propre, David El Sayegh a introduit des exigences qui ont bloqué la négociation et plutôt que d'obtenir que les adhérents à la SACEM bénéficient des retombées économiques liées au formidable succès de Radioblogclub.com, il a fait pression sur la société OVH afin qu'elle suspende ses prestations d'hébergement du site, ce qui a été fait sans autre forme de procès. »
Manque à gagner pour les auteurs ?
A titre de conséquence à court terme, RadioblogClub qui totalise une fréquence de 20 millions de visiteurs, va sans doute bloquer l?écoute des ?uvres des auteurs compositeurs français avant de revenir sur le net. « Cela ne devrait avoir aucune influence sur ses chiffres, l'audience française s'effaçant peu à peu devant les audiences sud-américaines et asiatiques. Par contre, ce blocage représentera un manque à gagner certain pour les auteurs-compositeurs membres de la SACEM ».
Pour Benoît Tersiguel, responsable de RadioblogClub, l?attitude de la SACEM est « une manière originale de faire perdre de l'argent aux auteurs-compositeurs ». L?intéressé explique sur LCI.fr que « depuis un moment, j'ai envie de trouver un cadre légal à Radio.Blog.Club. Mais quand la SACEM propose qu'on lui reverse 8% de notre chiffre d'affaires mondial, ce n'est pas viable. Les auteurs-compositeurs français représentent 16% des recherches sur le site, et 70% de notre audience ne vient pas de France ».
Retour sous peu
A l?instar de Blogmusik, Radio.blog.club permet aux bloggers du monde entier d?inclure un petit lecteur mp3 en flash dans leurs pages pour partager de la musique avec leurs visiteurs. Ces fichiers sont diffusés en streaming depuis le net et non hébergés par Radio.blog. Le site devrait ouvrir à nouveau ses portes dans quelques heures, une fois trouvé un nouvel hébergeur, sans doute à l'étranger.
Source
Celle-ci ainsi que la SDRM (droits mécaniques), la Sesam (droits multimédias) et l'organisation de producteurs indépendants, la SPPF, avait déjà fait fermer une semaine plus tôt le site Blogmusik.net. Et c?est désormais un autre grand site du secteur qui baisse le rideau. Du moins temporairement.
Le mode opératoire est toujours le même : via la loi sur la confiance dans l?économie numérique, les sociétés d?auteur contactent l?hébergeur technique des pages, ici OVH, pour lui intimer l?ordre de bloquer les pages litigieuses. S?il ne le fait pas « promptement », dit la loi, il engage lui aussi sa responsabilité.
LCEN et responsabilité des hébergeurs
Pour le cas de Radio.blog.club, la situation est plus épineuse. « Depuis un mois, David El Sayegh [NDLR Responsable des questions Internet à la Sacem] et la société Mubility propriétaire du site Radioblogclub.com négocient un contrat « d'écoute à la demande en ligne d'oeuvres musicales», qui prévoyait un reversement à la SACEM d'un pourcentage des recettes publicitaires françaises du site. »
Toutefois, ces négociations n?ont pas abouti : « Pour une raison qui lui est propre, David El Sayegh a introduit des exigences qui ont bloqué la négociation et plutôt que d'obtenir que les adhérents à la SACEM bénéficient des retombées économiques liées au formidable succès de Radioblogclub.com, il a fait pression sur la société OVH afin qu'elle suspende ses prestations d'hébergement du site, ce qui a été fait sans autre forme de procès. »
Manque à gagner pour les auteurs ?
A titre de conséquence à court terme, RadioblogClub qui totalise une fréquence de 20 millions de visiteurs, va sans doute bloquer l?écoute des ?uvres des auteurs compositeurs français avant de revenir sur le net. « Cela ne devrait avoir aucune influence sur ses chiffres, l'audience française s'effaçant peu à peu devant les audiences sud-américaines et asiatiques. Par contre, ce blocage représentera un manque à gagner certain pour les auteurs-compositeurs membres de la SACEM ».
Pour Benoît Tersiguel, responsable de RadioblogClub, l?attitude de la SACEM est « une manière originale de faire perdre de l'argent aux auteurs-compositeurs ». L?intéressé explique sur LCI.fr que « depuis un moment, j'ai envie de trouver un cadre légal à Radio.Blog.Club. Mais quand la SACEM propose qu'on lui reverse 8% de notre chiffre d'affaires mondial, ce n'est pas viable. Les auteurs-compositeurs français représentent 16% des recherches sur le site, et 70% de notre audience ne vient pas de France ».
Retour sous peu
A l?instar de Blogmusik, Radio.blog.club permet aux bloggers du monde entier d?inclure un petit lecteur mp3 en flash dans leurs pages pour partager de la musique avec leurs visiteurs. Ces fichiers sont diffusés en streaming depuis le net et non hébergés par Radio.blog. Le site devrait ouvrir à nouveau ses portes dans quelques heures, une fois trouvé un nouvel hébergeur, sans doute à l'étranger.
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