Rien ne va plus à l'Elysée ! La poisse s'est abattue sur le palais comme l'ennui sur un concert de Christophe Maé. Notre hyper-président est passé en mode looser, Nicolas le magicien a perdu la main... Des preuves ? Prenez le cas Florence Cassez, cette Française condamnée pour enlèvement à 60 ans de prison au Mexique. Pour obtenir son rapatriement, notre Président annonce en grande pompe qu'il dédie l'année du Mexique en France à Florence Cassez. Ulcérés, les Mexicains répliquent en se retirant de ces manifestations culturelles. Résultat des courses : une Florence Cassez plus mal que jamais, des Mexicains très colères et une année du Mexique en France sans Mexique. Bien vu l'artiste.
Mais il y a beaucoup mieux. En novembre dernier, après six mois d'hésitation, Nicolas Sarkozy boucle son remaniement ministériel. Parmi les virés, Bernard Kouchner, le french doctor, l'homme qui incarne le droit d'ingérence humanitaire. Le Président en est sûr, l'heure est à la Realpolitik, pas aux plaisanteries droit-de-l'hommistes. Pour remplacer Kouchner, il choisit MAM...
Mauvaise pioche Monsieur le Président ! Moins de trois mois plus tard débutent, en Tunisie, les révolutions arabes. La Liberté et les Droits de l'Homme envahissent la scène internationale. Là où Kouchner aurait pu faire belle figure, Alliot-Marie ne comprend rien, ridiculise notre pays de la façon que l'on sait et se fait virer à son tour fin février...Pire, pour tenter de redonner un minimum de crédibilité à notre diplomatie aux yeux du monde, Sarkozy est contraint de nommer ministre des Affaires étrangères son plus solide adversaire potentiel à droite : Alain Juppé. La poisse je vous dis...
Conséquence de tout cela et de bien d'autres choses, le Président se traîne dans les sondages.
Sa cote de popularité tourne autour de 30% d'opinions positives et, plus grave, Sarkozy est talonné par Marine Le Pen en matière d'intentions de vote au premier tour des présidentielles de 2012 (22% - 19%).
Pour tenter de bloquer la progression du Front national, Nicolas Sarkozy a décidé l'organisation d'un débat sur la place de l'Islam en France. Après le fiasco enregistré sur le thème de l'identité nationale, les ténors de l'UMP, cette fois, réagissent. Hier, notre Premier ministre, François Fillon a déclaré : "si ce débat devait être centré sur l'islam", s'il "devait apparaître comme un débat qui, d'une manière ou d'une autre, conduit à stigmatiser les musulmans je m'y opposerais, je le dis très clairement je m'y opposerais". Alain Juppé demande un "cadrage", "avant de se lancer dans cette discussion qui risquerait de déraper".
Bref, fini le temps où l'omni-président faisait ce qu'il voulait, quand il voulait, comme il voulait. Désormais, il est fragilisé, obligé de composer. Il est encore légitime à droite, mais pour combien de temps ? De nombreux observateurs se posent désormais ouvertement la question de sa participation à l'élection présidentielle de 2012. Est-il réellement en position de faire gagner l'actuelle majorité ? Juppé ou Fillon n'offrent-il pas plus de garanties de succès ? Sont-ils prêts à tenter de lui piquer sa place, façon Balladur contre Chirac en 1995 ? Bref, pour Sarkozy, est-ce le début de la fin ?
Mais il y a beaucoup mieux. En novembre dernier, après six mois d'hésitation, Nicolas Sarkozy boucle son remaniement ministériel. Parmi les virés, Bernard Kouchner, le french doctor, l'homme qui incarne le droit d'ingérence humanitaire. Le Président en est sûr, l'heure est à la Realpolitik, pas aux plaisanteries droit-de-l'hommistes. Pour remplacer Kouchner, il choisit MAM...
Mauvaise pioche Monsieur le Président ! Moins de trois mois plus tard débutent, en Tunisie, les révolutions arabes. La Liberté et les Droits de l'Homme envahissent la scène internationale. Là où Kouchner aurait pu faire belle figure, Alliot-Marie ne comprend rien, ridiculise notre pays de la façon que l'on sait et se fait virer à son tour fin février...Pire, pour tenter de redonner un minimum de crédibilité à notre diplomatie aux yeux du monde, Sarkozy est contraint de nommer ministre des Affaires étrangères son plus solide adversaire potentiel à droite : Alain Juppé. La poisse je vous dis...
Conséquence de tout cela et de bien d'autres choses, le Président se traîne dans les sondages.
Sa cote de popularité tourne autour de 30% d'opinions positives et, plus grave, Sarkozy est talonné par Marine Le Pen en matière d'intentions de vote au premier tour des présidentielles de 2012 (22% - 19%).
Pour tenter de bloquer la progression du Front national, Nicolas Sarkozy a décidé l'organisation d'un débat sur la place de l'Islam en France. Après le fiasco enregistré sur le thème de l'identité nationale, les ténors de l'UMP, cette fois, réagissent. Hier, notre Premier ministre, François Fillon a déclaré : "si ce débat devait être centré sur l'islam", s'il "devait apparaître comme un débat qui, d'une manière ou d'une autre, conduit à stigmatiser les musulmans je m'y opposerais, je le dis très clairement je m'y opposerais". Alain Juppé demande un "cadrage", "avant de se lancer dans cette discussion qui risquerait de déraper".
Bref, fini le temps où l'omni-président faisait ce qu'il voulait, quand il voulait, comme il voulait. Désormais, il est fragilisé, obligé de composer. Il est encore légitime à droite, mais pour combien de temps ? De nombreux observateurs se posent désormais ouvertement la question de sa participation à l'élection présidentielle de 2012. Est-il réellement en position de faire gagner l'actuelle majorité ? Juppé ou Fillon n'offrent-il pas plus de garanties de succès ? Sont-ils prêts à tenter de lui piquer sa place, façon Balladur contre Chirac en 1995 ? Bref, pour Sarkozy, est-ce le début de la fin ?