Linda avait proposé un article en octobre 2007, alors que les bottes de pluie refaisait depuis deux années timidement, doucement leur entrée en mode depuis une année. Nombreuses étaient celles qui étaient sceptiques. Et dans les débats sur ces chaussures finalement assez révélatrices d'un désir d'époque, on sentait une certaine résistance, ou bien une sorte de pudeur. J'avais écris à l'époque dans cette discussion ouverte par Linda :"
Cette mode des bottes en caoutchouc est l'une des plus réjouissantes qui soit car plus qu'une mode elle révèle tant de choses que bien souvent de nos jours on ose plus. Oui il y a cet attachement à l'enfance et ses bonheurs (sauter dans les flaques), l'idée que la pluie n'est pas du mauvais temps, mais du temps nécessaire et que la nécessité n'est ni triste, ni pénible. Aussi s'afficher en bottes en caoutchouc montre une vraie liberté et ce n'est pas un hasard si les filles qui en portent (c'est mon cas modestement et celui de mes amies) sont des filles libres. La mode des bottes en caoutchouc (j'en ai déjà 6 paires) va contre la mode un peu bourgeoise de l'attendu et du trop respectable. En ce moment (ou le monde a tant de laideurs et d'injustices) La beauté est bottée". Sans prétention, c'est plus vrai encore aujourd'hui qu'alors. Je crois que c'est une affiche des trois suisses en 2005 (ma mémoire n'est peut-être pas juste) qui avait attiré mon attention. Et puis un fort joli blog en même temps en novembre 2005 :
Les bottes de sept lieues… | "double je "
La signataire revint sur le sujet et republia ce texte à la faveur de cette mode à plusieurs reprises dans son blog. Soulignant au passage un beau texte de
Flavia Mazelin Salvi.
Une amie très chère m'avait dit en 2005 que "
jamais, ô grand jamais, elle n'en porterait" et puis aujourd'hui nous rions beaucoup en reparlant de ça car elle en possède près de 20 paires de toutes les couleurs.
Ces derniers jours, la pluie a été l'occasion pour nombreuses d'entre nous de mettre par avance nos choix de bottes de pluie pour l'automne, affichant ainsi notre audace d'être joyeuses dans un monde où tout indique le contraire.