Elles étaient toutes les deux côté à côté dans cette voiture depuis au moins 4 heures. 4 heures de route, et pas un mot. La fille regardait par la fenêtre, à s'en faire mal aux yeux.
Et puis d'un coup, la mère l'a entourée du regard, comme on dépose une couverture sur les épaules de quelqu'un qui a froid.
"Tout passe, tu sais", a-t-elle lancé en cherchant la main de sa fille.
« J?ai mal à mon c?ur. » marmonna Audeline pendant que les vaches bouffaient de l?herbe le regard vide.
Sa mère ne répondit pas. Elle fut agacée par la remarque. Dans la vie on doit être imperméable, ne jamais se laisser submerger par d?indésirables sentiments. Ce sont les règles de base. Mais son instinct maternel réprima son agacement et son bonheur fut plus grand.
On ne découvrirait jamais ce qu?elles avaient fait. Tout simplement parce qu?elles avaient commit le crime parfait.
Les crimes, les meurtres, c?était toute sa vie à Mona. Son rêve le plus cher venait de se réaliser, celui de tuer avec sa progéniture. De lui apprendre à manier l?art de buter même les plus récalcitrants. Elle le voyait comme un moment de complicité sans borne, comme un moment de partage, d'apprentissage et de passage du flambeau. Ainsi, se disait elle, son nom ne serait entaché de rien. Elle savait qu?elle pouvait faire confiance au sadisme encore timide de sa fille.
Mona avait rencontré sa passion le soir du 13 août 1965. Tout avait commencé avec Henry, son lapin nain de quelques mois, elle avait alors 7ans. Elle s?amusait dans son bain avec lui et ses poupées, Carla, Darla et Tina. Ce jour Henry n?était pas très gentil, il avait mordu Darla et ne se laissait plus caresser, il n?était plus aussi docile qu?avant. Mona devait le punir et assouvir sa curiosité, est ce qu?un lapin ça sait nager ?
Elle avait expliqué par la suite que c?était Batman, son chien qui lui avait tiré dessus et qu?Henry avait succombé sur le coup, que c?était triste mais que Batman serait puni pour ce qu?il avait fait. Il eut un procès comme il se devait. C?est Cindy la Barbie qui avait prononcé sa sentence. Batman avait répandu la mort il devait mourir à son tour. C?est ainsi qu?il disparu?
Mona grandit plus ou moins normalement et découvrit l?amour, le vrai à 16 ans.
C?était lui, il avait 22 ans, beaucoup plus d?expérience, comme elle c?était un passionné. Il était le maitre d?un royaume et venait de trouver la princesse qui règnerait à ses côtés. Elle l?avait rencontré alors qu?il la suivait sur le chemin du lycée. Sans doute voulait-il s?en faire une proie, s?était sans compter l?anormalité qu?il suivait.
L?amour reste le même pour tous et la routine pris la place qui lui était due. Après avoir joué au boucher, ils trouvèrent un point d?équilibre dans leur vie de folie. Ils tuaient prudemment et raisonnablement.
Le grand amour fut malade. Il voulu alors donner un enfant à sa femme. Ainsi disait-il, le petit pourrait reprendre l?entreprise familiale.
C?est quand Audeline eut 5 ans qu?il s?en alla. Mona essaya d?élever la petite du mieux qu?elle put. Elle lui montrait les photos de son père, celles de leurs victimes, toujours avec un brin de nostalgie et de fierté. Audeline vivait avec l?image idéalisée d?un meurtrier parfait pour père.
Lorsque la petite eu 16 ans, âge symbolique, Mona décida que c?était le moment.
On était en été, ou en hiver, à vrai dire la saison importe peu. Mona sirotait son verre de thé glacé devant la TV, elle s?amusait à compter le nombre de publicités qu?il y avait avant la reprise d?un programme. A 19h00 sa fille rentra de son cours d?art dramatique.
« Joyeuse vie mon bébé. C?est aujourd?hui que tu nais ! » Déclara Mona avec excitation, puis elle continua « tu sais pas quoi ? A la télosh ils mettent de plus en plus de pub, c?est dingue. J?me demande si ça nous retourne vraiment le cerveau »
« Ah ouais ? C?est dingue? Nous on se laisse pas manipuler facilement, hein maman ? »
« Bein ouais, faut pas déconner. On est pas des moutons? T?es prête ? »
« Oui. »
C?est ainsi que commença leur virée sanguinaire dans la cambrousse française.
Quand Audeline eut 17 ans elles se devaient de faire une pause. Prudence. Un an de terreur et un an de repos préconisait sa mère.
C?est pourquoi Audeline regardait mélancoliquement par la fenêtre de la voiture?
Et puis d'un coup, la mère l'a entourée du regard, comme on dépose une couverture sur les épaules de quelqu'un qui a froid.
"Tout passe, tu sais", a-t-elle lancé en cherchant la main de sa fille.
« J?ai mal à mon c?ur. » marmonna Audeline pendant que les vaches bouffaient de l?herbe le regard vide.
Sa mère ne répondit pas. Elle fut agacée par la remarque. Dans la vie on doit être imperméable, ne jamais se laisser submerger par d?indésirables sentiments. Ce sont les règles de base. Mais son instinct maternel réprima son agacement et son bonheur fut plus grand.
On ne découvrirait jamais ce qu?elles avaient fait. Tout simplement parce qu?elles avaient commit le crime parfait.
Les crimes, les meurtres, c?était toute sa vie à Mona. Son rêve le plus cher venait de se réaliser, celui de tuer avec sa progéniture. De lui apprendre à manier l?art de buter même les plus récalcitrants. Elle le voyait comme un moment de complicité sans borne, comme un moment de partage, d'apprentissage et de passage du flambeau. Ainsi, se disait elle, son nom ne serait entaché de rien. Elle savait qu?elle pouvait faire confiance au sadisme encore timide de sa fille.
Mona avait rencontré sa passion le soir du 13 août 1965. Tout avait commencé avec Henry, son lapin nain de quelques mois, elle avait alors 7ans. Elle s?amusait dans son bain avec lui et ses poupées, Carla, Darla et Tina. Ce jour Henry n?était pas très gentil, il avait mordu Darla et ne se laissait plus caresser, il n?était plus aussi docile qu?avant. Mona devait le punir et assouvir sa curiosité, est ce qu?un lapin ça sait nager ?
Elle avait expliqué par la suite que c?était Batman, son chien qui lui avait tiré dessus et qu?Henry avait succombé sur le coup, que c?était triste mais que Batman serait puni pour ce qu?il avait fait. Il eut un procès comme il se devait. C?est Cindy la Barbie qui avait prononcé sa sentence. Batman avait répandu la mort il devait mourir à son tour. C?est ainsi qu?il disparu?
Mona grandit plus ou moins normalement et découvrit l?amour, le vrai à 16 ans.
C?était lui, il avait 22 ans, beaucoup plus d?expérience, comme elle c?était un passionné. Il était le maitre d?un royaume et venait de trouver la princesse qui règnerait à ses côtés. Elle l?avait rencontré alors qu?il la suivait sur le chemin du lycée. Sans doute voulait-il s?en faire une proie, s?était sans compter l?anormalité qu?il suivait.
L?amour reste le même pour tous et la routine pris la place qui lui était due. Après avoir joué au boucher, ils trouvèrent un point d?équilibre dans leur vie de folie. Ils tuaient prudemment et raisonnablement.
Le grand amour fut malade. Il voulu alors donner un enfant à sa femme. Ainsi disait-il, le petit pourrait reprendre l?entreprise familiale.
C?est quand Audeline eut 5 ans qu?il s?en alla. Mona essaya d?élever la petite du mieux qu?elle put. Elle lui montrait les photos de son père, celles de leurs victimes, toujours avec un brin de nostalgie et de fierté. Audeline vivait avec l?image idéalisée d?un meurtrier parfait pour père.
Lorsque la petite eu 16 ans, âge symbolique, Mona décida que c?était le moment.
On était en été, ou en hiver, à vrai dire la saison importe peu. Mona sirotait son verre de thé glacé devant la TV, elle s?amusait à compter le nombre de publicités qu?il y avait avant la reprise d?un programme. A 19h00 sa fille rentra de son cours d?art dramatique.
« Joyeuse vie mon bébé. C?est aujourd?hui que tu nais ! » Déclara Mona avec excitation, puis elle continua « tu sais pas quoi ? A la télosh ils mettent de plus en plus de pub, c?est dingue. J?me demande si ça nous retourne vraiment le cerveau »
« Ah ouais ? C?est dingue? Nous on se laisse pas manipuler facilement, hein maman ? »
« Bein ouais, faut pas déconner. On est pas des moutons? T?es prête ? »
« Oui. »
C?est ainsi que commença leur virée sanguinaire dans la cambrousse française.
Quand Audeline eut 17 ans elles se devaient de faire une pause. Prudence. Un an de terreur et un an de repos préconisait sa mère.
C?est pourquoi Audeline regardait mélancoliquement par la fenêtre de la voiture?