Hello ECM
J'ai très mal dormi...
Peut-être déjà le stress d'aller à l'hôpital pour ce point qui ne cicatrise pas, cette impression de me balader le bidou ouvert est des plus inconfortables.
Je suis allée chez Monsieur Psy hier, j'ai réussi à aller jusqu'à son cabinet (
en rampant).
Et j'ai réalisé plusieurs choses. Le comportement nul à chier de L'Homme à mon égard.
La jalousie que j'ai développé malgré moi contre une femme du cours, tout le monde me dit qu'elle est "formidable, incroyable, qu'est-ce qu'on aurait fait sans elle", alors que moi je suis comme une merde chez moi, le bide ouvert, incapable de monter un escalier sans décéder. Elle ne m'a rien fait cette femme, je ne la connais même pas en plus. Et cette jalousie s'est installée en moi, c'est franchement chiant. Ça faisait très très très longtemps que je n'avais pas ressenti ça, et je culpabilise beaucoup, je me juge beaucoup.
Et bon, j'ai listé les choses que j'aimerais bien que L'Homme fasse pour moi... À commencer par juste m'envoyer un texto pour savoir si je suis vivante. Je pense que c'est pas trop demandé. Et pourtant, il ne le fait pas. Et rien que ça, pour moi, c'est un manque de considération. Je pense pas que c'est faire la drama queen que de demander un petit texto de temps en temps...
Je culpabilise aussi d'avoir passé du temps à angoisser à propos de lui, de me demander ce que j'allais trouver en revenant au cours, parce que ça m'angoisse en fait de revenir dans un endroit où les gens ont continué sans moi pendant trois semaines (TRAUMAS
).
Et puis j'ai réalisé aussi que j'en avais marre de prendre soin des autres. Ma posture de thérapeute ne me convient plus. Après ce que j'ai vécu, je ne peux plus être au contact de quelqu'un qui me dit "Je vais mouriiiiir" parce qu'il s'est fait bobo en sortant du lit (ça m'arrive hein mais je ne dis pas que je vais crever). Je ne supporte plus ces gens qui attendent de moi un miracle, ou de la magie, et qui sont prêts à me mettre sur un bûcher si leur douleur n'a pas totalement disparu...
C'est en mouvement mais là je sens que j'ai atteint un point, aussi bien avec L'Homme qu'avec mon métier, où ce n'est plus possible.