Je ne pense pas que le serment d'Hippocrate -qui a de nombreuses limites- tienne dans ce genre de situations... Heureusement d'ailleurs.
Kiriothus;3511642 a dit :La peine de mort n'est pas nécessairement une vengeance. Une vengeance implique une implication personnelle, justement, or dans la mesure où c'est la justice qui rend cette décision et qui l'applique, ça n'est plus une vengeance, c'est à la fois une punition et une mesure préventive dans l'intention d'éviter que de nouvelles victimes aient à subir les agissements malsains d'un monstre. C'est certes une mesure qui peut-être considérée comme barbare, mais je n'en vois pas de meilleure, pour ma part. Comme je le disais tout à l'heure, la castration chimique n'est pas une solution, et aller en prison pour en ressortir quelques années plus tard, non, désolée, ça ne me parait pas être une solution. Est-ce que ça te parait normal qui'on puisse considérer qu'un violeur est une personne malade qui a besoin -et qui mérite, comme toute personne malade- d'être soignée, qu'on en prenne soin, qu'on la suive psychologiquement de près, jusqu'au jour où on aura le sentiment qu'elle va mieux, qu'elle se contrôle, et qu'on la libère ? Pendant ce temps là, ce sont les familles des victimes qui doivent se reconstruire, et ce sont les familles des victimes potentielles futures qui vivent avec une épée de damoclès au dessus de la tête. Violera, violera pas ? Impossible de savoir ce qu'il se passera.
Ensuite, en quoi la peine de mort entraîne-t-elle une excitation telle que tu la décris ? Ca fait bien longtemps qu'on ne pratique plus de peines de mort en public, que je sache, d'autant plus qu'à chaque peine de mort qui tombe aux Etats-Unis, les manifestations contre cette pratique se déchaînent. C'est malsain, c'est risqué, oui, c'est vrai, mais rien ne me semble plus malsain que des hommes et des femmes qui osent commettre de tels actes, et je ne vois pas comment, même avec l'esprit le plus charitable qui soit, on puisse un jour pardonner à ces gens, ça me dépasse complètement. J'ai du mal à croire qu'ils puissent mériter la moindre compassion, comme tu le dis, et même si je ne considère pas l'innocence de condamnés à tort, je ne conçois pas que des personnes responsables de la destruction de la vie d'autres personnes méritent encore de vivre.
Je ne connais pas la solution idéale, mais je crois que parfois, lutter contre le mal par le mal n'est pas forcément une mauvaise chose.