Mais pas de souci, @TrustMe I'm a (al)chemist , commencer par le binaire permet d'introduire le truc et après de nuancer (ce que j'ai essayé de faire ^^). Si la majorité des gens comprenaient et intégraient déjà la version "binaire" de la question correctement, il n'y aurait pas autant de problèmes :/
Si ça peut vous rassurer, le vocabulaire ne vient que quand soit on est confronté à des questions soit à force de lire des trucs écrits par des gens qui y connaissent vraiment quelque chose (des trans ou alliés avec le bon vocabulaire). Et puis certains termes seront plus ou moins validés selon les gens, personne n'a la science infuse finalement Y'a encore quelques années je maîtrisais que dalle alors que comme toi, @Boite de conserve je pensais déjà que c'était une question importante (et je savais qu'elle me concernait, mais je faisais semblant de rien voir, c'est une autre histoire). Judith Butler par exemple, c'est de la philo, c'est assez compliqué, mais c'est très éclairant, sur justement cette question de performance : il faut bien distinguer quels sont nos gènes, quel est notre genre, et quelle performance on donne à voir à la société. La société a tendance à vouloir faire coïncider les trois : si on est un homme, on est né homme, notre genre est un homme et notre performance est celle-d'un-bonhomme-t'as vu. Et idem pour la femme. Et point barre. Sauf qu'en fait il y a bien entendu des tas de nuances à tous les niveaux. Ca commence au niveau génétique, où "en vrai" il n'y a pas qu'un seul genre, mais plein de nuances selon les gènes et l'expression de ceux-ci. Ensuite au niveau genres, bah si vous lisez madmoiZelle régulièrement vous savez que là encore y'a pas mal de nuances (cisgenre, trans, genderfluid, agenre, et ainsi de suite). Et la performance c'est encore autre chose, entre les vêtements, les attitudes, la manière de parler, les gestes, ou encore qui on bisoute. Et là encore eh bien ce n'est pas lié : on peut être une femme et aimer le football, pour aller vite. Judith Butler parle beaucoup de ça, de ce qu'on exprime, de notre rapport au monde, et je trouve ça super important d'y penser, pour essayer de voir ce qu'on fait parce qu'on a été appris comme ça, ce qui nous a été presque imposé, et la part d'accord avec nous-même incluse. Etre à l'aise avec tout cela c'est vraiment bien, mais après la société va plus ou moins nous laisser faire (nous laisser être nous-mêmes finalement), donc même en France c'est pas une lutte terminée, loin de là. Ca se rapproche évidemment du féminisme, c'est pour ça qu'il est assez courant que des hommes trans aient commencé par là avant de se rendre compte que pour eux la question était plus intime et profonde et dépassait des convictions.
Si ça peut vous rassurer, le vocabulaire ne vient que quand soit on est confronté à des questions soit à force de lire des trucs écrits par des gens qui y connaissent vraiment quelque chose (des trans ou alliés avec le bon vocabulaire). Et puis certains termes seront plus ou moins validés selon les gens, personne n'a la science infuse finalement Y'a encore quelques années je maîtrisais que dalle alors que comme toi, @Boite de conserve je pensais déjà que c'était une question importante (et je savais qu'elle me concernait, mais je faisais semblant de rien voir, c'est une autre histoire). Judith Butler par exemple, c'est de la philo, c'est assez compliqué, mais c'est très éclairant, sur justement cette question de performance : il faut bien distinguer quels sont nos gènes, quel est notre genre, et quelle performance on donne à voir à la société. La société a tendance à vouloir faire coïncider les trois : si on est un homme, on est né homme, notre genre est un homme et notre performance est celle-d'un-bonhomme-t'as vu. Et idem pour la femme. Et point barre. Sauf qu'en fait il y a bien entendu des tas de nuances à tous les niveaux. Ca commence au niveau génétique, où "en vrai" il n'y a pas qu'un seul genre, mais plein de nuances selon les gènes et l'expression de ceux-ci. Ensuite au niveau genres, bah si vous lisez madmoiZelle régulièrement vous savez que là encore y'a pas mal de nuances (cisgenre, trans, genderfluid, agenre, et ainsi de suite). Et la performance c'est encore autre chose, entre les vêtements, les attitudes, la manière de parler, les gestes, ou encore qui on bisoute. Et là encore eh bien ce n'est pas lié : on peut être une femme et aimer le football, pour aller vite. Judith Butler parle beaucoup de ça, de ce qu'on exprime, de notre rapport au monde, et je trouve ça super important d'y penser, pour essayer de voir ce qu'on fait parce qu'on a été appris comme ça, ce qui nous a été presque imposé, et la part d'accord avec nous-même incluse. Etre à l'aise avec tout cela c'est vraiment bien, mais après la société va plus ou moins nous laisser faire (nous laisser être nous-mêmes finalement), donc même en France c'est pas une lutte terminée, loin de là. Ca se rapproche évidemment du féminisme, c'est pour ça qu'il est assez courant que des hommes trans aient commencé par là avant de se rendre compte que pour eux la question était plus intime et profonde et dépassait des convictions.