Je suis du bon côté de la barrière (maladie chronique, j'étais prioritaire pour la vaccination) avec une double dose +>2 semaines. Et tous mes potes le sont aussi sans priorité mais on est en IDF donc ça a été assez simple finalement.
Je comprends l'agacement de voir les libertés des non-vaccinées limitées mais je crois que je ne suis pas outrée pour plusieurs raisons (et encore une fois, étant du bon côté de la barrière, donc n'ayant pas forcément mes libertés
directement touchées, je suis complètement biaisée):
- La liberté des non vaccinées peut empiéter sur la santé des plus fragiles et qui parfois en plus ne peuvent pas se faire vacciner (certains immuno-déprimés le peuvent mais pas tous, les allergiques etc)
- Il y avait une sorte d'arbitrage à faire entre la liberté de choix de se faire vacciner ou pas et la liberté de tout en rendant obligatoire le vaccin plutôt que de l'inciter fortement, la deuxième option m'apparaît toucher à la liberté des choix de santé ce qui, à mon sens, est plus difficilement acceptable et peut encore plus braquer les personnes réticentes (quelles que soient ces réticences).
- Le pass sanitaire c'est aussi les tests PCR, il n'y a pas non plus une privation totale de libertés. Reste à voir les modalités du paiement de ces tests, est-ce qu'on aura pas le droit à je sais pas 3 ou 4 tests gratuits puis les suivants payants par exemple?
A ma petite échelle, on a dans notre groupe d'amis 10 personnes sur 11 tout à fait vaccinées (et une seule avec une comorbidité). La dernière ne veut pas se faire vacciner pour des raisons de scepticisme médical. Alors soit, hein, mais de mon côté, étant la personne avec la comorbidité, le fait qu'elle ne puisse pas venir au restaurant avec nous parce qu'elle ne veut pas se faire vacciner et dans le cas où elle ne voudra pas faire de test PCR m'apparaîtra être ... un choix de sa part. Je ne lui en veux de rien, je ne suis pas trop versée dans les discours moralisateurs quel que soit le côté mais je ne me sens pas très concernée par le fait qu'elle ne vienne pas au restau, ça me rend triste de ne pas la voir mais elle a, à mon sens, tous les outils en main pour venir et ne les utilise pas, donc elle a sa liberté de choix et elle l'exerce. Mais je ne me vois pas non plus m'imposer son choix à elle, de ne pas se protéger ou protéger ses proches du COVID non plus. C'est sa prise de risque à elle, comme me vacciner à été la mienne.
Là où c'est effectivement dommage c'est que cette décision intervienne en été, après plus d'un an compliqué à vivre pour nos déplacements etc et que tout le monde aurait aimé en profiter, évidemment. Mais c'est aussi une période cruciale pendant laquelle justement les déplacements peuvent favoriser la dispersion du virus, ça ne me semble donc pas forcément déconnant d'appliquer ces méthodes maintenant, même si c'est une énorme frustration.
@Alpha Certaines destinations demandent bien un test PCR (et même une isolation de 24 heures) pour les personnes vaccinées. Ça me semble d'ailleurs plutôt normal (voire insuffisant) quand on n'a pas de recul encore parfait sur la capacité de contracter et de transmettre le virus même avec une couverture vaccinale.