Je suis (comme à mon habitude) un peu en retard pour donner mon avis...
Je vais commencer pas Les Hauts de Hurlevent. Je l'ai lu il y a un petit moment et je n'ai pas eu le temps de le relire, mais les souvenirs restent frais. J'ai adoré ce livre. Je pense que c'est un de mes livres préférés (parce que je suis trop cul-cul). Je trouve vraiment que c'est exceptionnel pour un livre de cette époque de faire ressortir avec autant de force les parties les plus noires et/ou humaines des personnages. C'est limite contre la morale. On pourrait le critiquer parce qu'il part totalement dans les extrêmes, mais je trouve que malgré ça l'histoire se tient totalement et l'ambiance n'en pâtit pas. Les soeurs Brönte ont vraiment un style particulier qui connaît le vrai sens du mot romantique. Et Les Hauts de Hurlevent, concrétise cela à l'état pur.
Pour Les femmes de Stepford, je connaissait pas du tout. C'est une bonne surprise (que je ne peux tout de même pas mettre au niveau des Hauts). Au début le roman paraît pas particulier du tout, puis je suis très vite rentrée dans l'ambiance. J'avoue que j'ai trouvé le mari un peu contradictoire dès le début, genre je suis féministe mais je rentre au club des hommes pour les faire changer d'avis... (Je ne comprend d'ailleurs pas comment ils embrigadent les hommes dans l'affaire,). Les féminismes selon Joanna et se copines est quand même lui aussi critiquable et à double tranchant (peut être qu'on ne peux pas trop critiquer ce point vu que c'est un livre relativement vieux, d'une autre époque). Sinon les personnages féminin sont attachants, mais ils m'ont moins intéressé que l'intrigue en elle même. Je trouve ça génial que le roman intègre quelque chose qui ressemble à de la SF, ça le rend assez inclassable et je trouve que c'est bien géré, ce qui fait qu'il peut plaire à des lecteurs totalement différents. Puis la manière dont il traite l'isolement de Joanna est bien fait, elle doute d'elle même car la situation est vraiment à son désavantage et tout laisse à croire qu'elle est juste dérangée. Et la manière dont son mari la fait douter en lui reprochant d'être trop "négligée", c'est vraiment pervers. Et la chute ! J'ai pensé qu'elle pouvait s'en sortir jusqu'à la fin. Bon évidemment le livre montre du doigts le stéréotype de ce que devrait être une femme. C'est désolant de voir que depuis les années 70 cela n'a que sensiblement changé, et le plus souvent avec une certaine hypocrisie.
Sinon je vais m'arrêter là parce que je me perd totalement dans mes idées...