Je suis d'accord avec le conseil de la daronne de ne pas se torturer parce qu'une personne semble ne pas nous apprécier : dans la mesure où on n'y est pour rien, mieux vaut essayer de ne pas y accorder trop d'importance effectivement. Après je trouve pas ça très cool d'avoir l'air de reprocher à la personne qui témoigne que le problème est juste son égo. Beaucoup de personnes dans cette situation se sentiraient un peu triste je pense, et c'est tout à fait comprehensible pour moi.
Par contre je suis pas d'accord pour dire que le comportement du gars est ok. En fait, contrairement à la majorité des commentaires qui argumentent sur le fait qu'"on ne peut pas aimer tout le monde", je pense au contraire qu'on peut apprécier à peu près n'importe qui (je ne parle pas de personnes ostensiblement néfastes bien-sûr). Evidemment, on n'est pas attiré instinctivement par les même personnes, et certaines nous repoussent, que ce soit pour des questions de physique, de caractère, de tempérament, etc. Mais j'ai fait je ne sais combien de fois l'expérience qu'au delà de cette appréciation spontanée, les choses peuvent largement changer, et qu'il est en fait peu probable de ne rien apprécier chez une personne... Si tant est qu'on a fait l'effort de s'y intéresser. Le nombre de fois où je me suis retrouvée obligée de bosser avec telle collègue qui ne m'interessait pas du tout, passer une soirée avec des amis d'amis avec qui je n'avais rien en commun et peu d'affinités à première vue, aider une connaissance en difficulté ce qui m'a fait la voir sous un autre jour... À partir du moment ou il y a un prétexte pour créer du lien, je crois qu'on pourra toujours nouer une sympathie relative avec n'importe quelle personne qui croise notre chemin.
Ça ne veut pas dire que je pense qu'on doit tout le temps être ami avec tout le monde (ce serait épuisant), mais que, pour moi, ça vaut le coup d'essayer, dans une situation où ce serait plus chouette pour tout le monde - comme ici. D'après ce qu'écrit la personne, le type ne la calcule juste pas, ne se donne pas la peine de lui parler ni de lui poser la moindre question. Pour moi c'est une attitude socialement assez pauvre, et franchement pas cool pour son pote : je ne parle pas qu'il devienne bff avec sa copine, mais qu'il montre un minimum d'intérêt pour la personne avec qui il est en couple... Je vois ça comme du savoir vivre en société relativement basique.
Pour revenir à la question de l'égo, un autre truc m'a fait tiquer dans l'article : quand la daronne dit que certaines personnes, pour se faire aimer, sont prêtes à apporter soutien et aide "quitte à abandonner toute notion de dignité". Personnellement, je vois plus de dignité dans le fait d'être prêt à aider ceux qui nous entourent que dans le fait de vérifier si chaque service rendu est bien réciproque. Et vouloir se faire aimer n'est pas une pathologie, pas plus que vouloir gagner de l'argent ou vivre confortablement. Le problème c'est si on réalise ces objectifs au détriment d'autrui, ou de son propre épanouissement moral et mental.