@Ivich bon, déjà, je te trouve courageuse d'exposer davantage le problème et de te confronter au jugement des autres, donc bravo pour ça.
Je ne vais pas réagir sur tout, juste sur deux-trois points que tu as évoqués.
Par rapport à la fois où elle a pris ton bébé quand il pleurait, je pense que ça lui a semblé logique d'essayer immédiatement de stopper les pleurs de ton enfant puisqu'elle était là. Je pense qu'elle veut aussi t'aider, et qu'elle ne voit absolument pas le problème dans ce qu'elle fait, puisque pour elle, c'est te relayer et te permettre de te reposer davantage.
Franchement, je pense que si j'avais été à ta place, c'est si ma mère n'avait pas pris mon enfant que j'aurais mal réagi, justement parce que si elle est à côté, elle peut essayer de le calmer le temps que j'arrive. Là où je veux en venir, et tu le soulignes d'ailleurs, c'est qu'elle ne voit pas le problème dans ce qu'elle fait, tout simplement parce que vous êtes sans doute très différentes à ce niveau.
Cela étant dit, ce que tu dis sur ta crainte d'être "supplantée" dans le coeur de ton enfant me touche. Je pense que c'est normal d'avoir cette peur quand on est parent. Mais je ne suis pas certaine que ça arrive. Ce n'est pas pour rien si les parents ont droit aux pleurs de décharge, c'est notamment dû au fait que c'est avec eux que l'enfant se sait en sécurité.
Quand ton fils sera gardé, il y a aussi de grandes chances qu'il fasse très bien la sieste dans son lieu de garde et pas chez toi, qu'il mange très bien là-bas et pas chez toi, qu'il y fasse très peu de crises, contrairement à chez toi, etc.
Pour l'avoir vécu, c'est extrêmement frustrant et on peut parfois mal le vivre. Mais encore une fois, c'est plutôt une marque de la confiance que l'enfant a en ses parents.
Après, tu as l'air de voir souvent ta mère, et je pense que c'est fréquent quand l'enfant nait, mais il y a des chances que les visites s'espacent un peu avec le temps, ne serait-ce que parce que tu vas reprendre le boulot et que tu seras moins disponible. Mais si c'est vraiment difficile pour toi de subir ça, tu peux aussi essayer de dire à ta mère que vous comptiez passer la journée tous les trois quand elle veut venir. Et si vraiment tu as confiance en ta mère, lui parler aussi de ta crainte.
Je finirai là-dessus, d'ailleurs. Perso, la maternité m'a fait voir ma mère sous un jour nouveau et ça nous a beaucoup rapprochées. J'ai partagé mes craintes avec elle, et elle m'a beaucoup rassurée. Peut-être aussi que cela vous aiderait si tu essayais d'expliquer ce que tu ressens (mais je ne fais qu'évoquer une piste).
En tout cas, je te souhaite du courage dans cette période pleine de chamboulements.