Ma réponse va probablement sembler assez sèche mais en ce qui me concerne, ma position est très claire : je ne touche JAMAIS l'enfant des autres SAUF si l'enfant vient vers moi de lui-même - donc pas avant un certain âge - ou si ses parents me proposent de le prendre - et là encore, pas sûre que j'accepte si je ne me sens pas de le faire.
Et cela qu'il s'agisse d'un enfant de ma famille ou d'ami·es : je ne vais pas toucher un individu sans son consentement explicite et cette règle s'applique selon moi à tous les âges. Donc pour un bébé entre 0 et mettons 10 mois, je sais qu'il ne va pas galoper dans ma direction donc je ne vais pas vers lui non plus au sens où je ne le touche pas (pas de caresse sur la tête, pas de "gouzou-gouzou" sur les joues et...pas de portage).
En revanche, je parle à l'enfant, je vais me mettre à sa hauteur pour lui dire "bonjour", je lui souris si nos regards se croisent. C'est déjà créer un lien et pas besoin de se tripoter les mollets pour le créer, ce lien
Après, si l'enfant se déplace et viens vers moi, m'attrape le doigt ou s'appuie sur ma jambe pour maintenir son équilibre, je l'accompagne dans ses gestes, je ne lui balance pas des coups de pieds en mode "NAN JACQUELINE ! DONNE-MOI TON CONSENTEMENT, HO !".
parce que je considère qu'à son âge, c'est une forme de consentement (mesurée hein, je n'en profite pas pour le choper et le couvrir de bave).
Par ailleurs, sachant que je vais avoir un enfant dans quelques mois je tiens à ce que cette règle soit globalement respectée par celleux qui approcheront mon enfant. J'anticipe plusieurs craintes exprimées par mes VDD mais les virus et les pleurs de décharge, ce ne sont pas celleux qui auront pris mon enfant dans leurs bras qui vont se les coltiner, après coup
Et si je propose à des personnes de prendre mon bébé dans leurs bras et qu'ils refusent, je serai sans doute surprise et peut-être même brièvement vexée bien évidemment mais franchement, je préfère mille fois ça à ce que ma mère a vécu quand mes soeurs sont nées et que sa belle-soeur s'est précipitée sur les couveuses pour prendre le premier bébé qui lui passait sous le nez sans quasi un regard pour ma mère qui avait failli y rester quelques heures plus tôt en salle d'accouchement.