Mais encore une fois je ne vois où il a été dit qu'être une femme l'excusait ? Il y a eu des violences et des comportements problématiques des deux côtés et pour ma part je vois surtout que c'est Deep qu'on a cherché à blanchir à tout prix et Heard qui s'est pris un harcèlement assez inédit.
Depuis quand on pleure pour un agresseur qui se fait harceler sur les RS?
Là où j'ai l'impression que son genre féminin compte plus de ses actes c'est que tu caches dans "comportements problématiques" une situation asymétrique avec une agresseuse et une victime. Je m'en fous des textos que la victime envoie à ses amis. Quel poids ça a face à la violence physique, au gaslighting, à l'isolement mit en place, aux accusations calomnieuses d'une l'agresseuse qui essaie de détruire la vie de sa victime quand celle-ci s'échappe?
Mais bon mon problème n'était pas vraiment qu'on plaigne une agresseuse.
Le principal objet de mon poste était la grosse déformation de la vérité dans cette article:
-"il a relancé les hostilités" Non il a fait appel, et ça fait un moment déjà (3 mois). La seule "nouveauté" c'est que le contenu de l'appel (des appels) est finalisé depuis 3 semaines.
-"Or, Johnny Depp a fait savoir par le biais de ses avocats qu’il refusait de payer cette somme à son ex-épouse" non il n'a pas fait de déclaration c'est littéralement le contenu de l'appel qui est cité. Contenu connu depuis 3 semaines au passage.
Le "il relance les hostilités" pour une info vieille de 3 semaines... Pour moi c'est limite de la manipulation pour nous faire réagir en mode "oh non la pauvre il s'en prend encore à elle"
-J'ai déjà expliqué pourquoi le terme "coup monté" n'avait pas été reconnu diffamatoire.
-Le mensonge par omission aussi: "En juin dernier, Johnny Depp ressortait comme le grand gagnant du procès l’opposant à Amber Heard (1). Cette dernière avait été condamnée à lui verser 10 millions de dollars(2) en dommages et intérêts. (3)"
(1) Elle a été reconnu coupable de diffamation pour l'avoir accusé de DV et agressions sexuelles.
(2) Techniquement le verdict disait 15 millions (10 de dommage et 5 punitif), ça a été réduit à 10 millions 350 milles car il y a une limite sur les sommes punitives en Virginie.
(3) Aucune précision sur le fait qu'elle n'ait pas payé (normal car elle a fait appel), ce qui laisse sous entendre qu'elle l'a fait. Alors que c'est faux.
L'article dit (je paraphrase): Il a fait savoir par le biais de ses avocats qu'il ne voulait pas payer alors qu'il a été commandé pour diffamation et la pauvre, elle a payé 10 millions.
La vérité c'est qu'ils ont fait appel ce qui bloque l’exécution du jugement. Et le détail des appels est sorti récemment.
C'est deux choses très différentes. Je vois deux possibilité qui expliquent un tel écart avec la réalité:
1) La rédactrice a pompé sur un autre article (américain) et ne maitrise pas le sujet.
Ça me pose problème par rapport à l'éthique du métier. Lorsque je lis un article j'ai pas envie de me demander si les faits avancés sont vrai et de devoir tout vérifier derrière. Ça sert à rien de lire l'article si je dois faire ça derrière. Autant effectuer le travail de recherche tout de suite.
2) La rédactrice maitrise le sujet mais a volontairement écrit les faits de manière erronée. Là c'est encore pire. On a le droit d'avoir une opinion. En revanche on ne peut pas travestir les faits, surtout si on est journaliste.
Pour moi c'est une dérive grave du métier. Ça signifie que je ne peux pas avoir confiance. Là c'est un article people pas très important. Mais sur un sujet que je connais pas, ou plus complexe où je dois pouvoir avoir un minimum confiance, me dire au moins que les faits sont décrits de manière juste, je pourrais pas.