Sans être professionnelle de l'accouchement je suis passée en tant qu'étudiante en maternité et des épisios étaient parfois faites pour poser les spatules ou forceps (ça va enserrer la tête du bébé donc il faut plus de place que si il y avait juste la tête à passer).@Gringo Pour moi ce n'est pas une raison pour ne pas recueillir le consentement. Dans cette situation il faut aller vite, oui, mais demander son avis à la parturiente est primordial.
Car 1. Ça reste son corps et me semble-t-il que son intérêt prime sur une personne qui n'est pas encore née (à vérifier);
2. On est d'accord que le refus de sauver son bébé demeure incongru, inexplicable, donc le consentement sera donné expressément. C'est cependant primordial de le demander, c'est le respect élémentaire de la parturiente.
Théoriquement si la patiente refuse un geste, on est obligé d'expliquer toutes les conséquences éventuelles du refus et on nous conseillait de réitérer 3 fois notre proposition, mais on n'a pas le droit de faire d'acte invasif car la santé de la mère va passer avant celle du bébé (qui n'est pas né donc aucun "droit à des soins urgents"). La mère ne sera pas poursuivie par l'hôpital ni signalée pour maltraitances si le bébé n'est pas né en tout cas (une fois né c'est complètement différent). Une co-stagiaire a par exemple reçu une patiente à qui une césarienne a été proposée en urgence pour anomalies du rythme du coeur du bébé, et qui avait fait sortir tout le personnel de sa chambre malgré les explications... je ne sais plus comment ça s'était fini pour la maman et le bébé mais on n'a pas le droit de forcer la mère à subir cela.
Cependant, malgré le refus clair de la patiente de certains gestes dans l'urgence, un procès de la famille est toujours possible a posteriori en cas de complications si les proches estiment que le professionnel n'a pas tout mis en oeuvre pour convaincre et expliquer les conséquences d'un refus (dans l'exemple de mon amie, les parents de l'enfant auraient pu porter plainte si le bébé avait eu des séquelles neurologiques suite à un manque d'oxygénation prolongé ou était mort). Ça explique en partie pourquoi les gynécos ont du mal à ne pas exercer de "médecine défensive" et à multiplier les gestes et examens :/