Ça fait du bien de lire cet article, ça me parle tout particulièrement. Moi qui croyais être une vraie ourse, je me rends compte qu'il y a bien pire (et plus sévère) que moi !
Je suis souvent affligée quand j'entends certains commentaires creux et attendus sur l'actualité ou les banalités de mon entourage professionnel, de mes voisins, ou de ces gens qu'on croise dans une soirée et avec qui on n'envisage pas de tisser plus de lien que ça... Ça me fatigue d'engager la conversation sur ce mode (d'où ma difficulté à me faire de nouveaux amis), je préfère esquiver et paraître désagréable (dans un sens, ça m'arrange mais ça ne rend pas le contact facile).
En même temps, je crois que la conversation pour la conversation peut avoir son utilité, ça permet d'échanger sans risquer le conflit, c'est une sorte de lubrifiant pour entretenir le lien social. J'arrive parfois à me forcer, quelques minutes, mais rapidement je craque et je cherche n'importe quel prétexte pour m'échapper, préférant mille fois la solitude à l'ennui mortel d'une conversation forcée.
Cela dit, je fais la maligne parce que je vis en couple et que par conséquent, mes moments de solitude, je les savoure d'autant mieux que je ne passe ni mes soirées ni mes nuits seule. Si je souffrais de la vraie solitude, celle qui isole du reste du monde, je rêverais peut-être de pouvoir échanger des banalités avec mes voisins...