Je me souviens qu'on parlait déjà de l'idée y'a quelques années. Enfin, non pas exactement : une assoc' était venue dans notre collège pour nous faire une sensibilisation aux problèmes de la drogue & co (nous mettre en garde surtout =')) et le débat s'était aussi porté sur l'action des bénévoles de l'association, qui allaient voir des drogués pour leur donner des seringues saines. Bon, ok, on était au collège, c'était pas le milieu le plus mature et adapté qui soit pour ce genre de débat, mais je me souviens qu'un mec de ma classe disait que c'était complètement anormal, qu'on incitait les gens a se droguer, que c'était une honte et qu'il n'y avait qu'une chose a faire face aux drogués c'était les laisser se droguer et se foutre en l'air tout seul. Et tant pis s'ils crèvent (d?overdose ou autre) ce serait leur problème, leur responsabilité, leur faute, et quelque part, tant mieux pour nous s'ils ne sont plus là pour nous déranger.
Bon, c'était le même qui, devant le règlement du camp de concentration de Dachau disait qu'il était normal que les détenus soient punis s'ils ne respectaient pas les règles (exemple de punition : 14 jours dehors, attaché a un poteau, si on n'était pas bien "en rang" lors de l'appel du matin, du midi et du soir).
Bon, après ce blabla introduction-t'as-vu-comment-c'est-trop-cool-ma-life... Je dirais que je rejoins Adreena et Loki. Ce genre d'établissement me paraissent très bienvenus car, comme le dit Loki, c'est aussi une démarche personnelle que ferait le drogué pour se soigner lui-même. Se droguer ce n'est pas simplement chercher un paradis artificiel. On est aussi dans un processus d'auto-destruction plus ou moins conscient. Le but n'est pas "de trouver un bonheur artificiel" mais bien, aussi, de se détruire. Le fait de chercher a se "détruire moindrement" en limitant les risques (et donc en allant dans ce genre d'établissement) c'est aussi, je pense, une façon de se sortir d'un cercle vicieux (au moins en partie). On ne va plus vers la mort, contrairement à ce qui peut se passer lors de la prise "sauvage" de drogue, mais on va un peu plus vers la conservation de sa propre vie. Il n'y a plus beaucoup de chemin à faire, alors, pour commencer à prendre contact plus sérieusement avec un psychologue, un medecin, ou n'importe qui qui apporterait une aide supplémentaire.