« CHOUCHOUS! PRALINES! LES MEILLEURS DE LA BALAGNES! CHOUCHOUS! PRALINES! ALLEZ, ALLEZ!!! »
Jonathan marchait sur la plage au milieu des touristes, beuglant, criant, attirant l'attention sur lui. Il lui fallait bien les vendre, ces pralines! Elles pesaient lourd dans le panier d'osier, à son bras, et il n'était pas question qu'il se retape le trajet inverse!
« CHOUCHOUS! DEMANDEZ LES CHOUCHOUS! Bonjour monsieur, vous voulez goûter? »
De sa main libre, il attrapa une pince en inox, à l'aide de laquelle il tendit au type vautré à ses pieds une de ces petites cacahuètes entourées de sucre caramélisé. Le gros plissa le nez dégoûté en refusant l'invitation.
- Allez mon gros, tu ne vas pas me faire croire que t'es au régime! Allez goûte moi ça...
Et merde!... -
Le jeune garçon reprit sa tournée, décontenancé. Hier, il avait tout vendu en même pas une demi-heure, pourquoi aujourd'hui, personne ne lui en achetait?! Le soleil cognait vraiment fort, il sentait la sueur perler sur son front, et chacun de ses pas lui demandaient un effort sur-humain.
Ah, enfin, on lui faisait signe... Jonathan accéléra, rejoint la petite famille qui lui voulait 3 sachets pour chacun des enfants, leur tendit, pris l'argent, et les remercia de son ton le plus commercial. Faire de la lèche aux gens, leur sourire, les complimenter... Y a rien de mieux! De temps en temps, il glissait aussi un numéro de téléphone, surtout aux jolies filles qui se faisait dorer en mini maillot de bain. Ah, celles là, il fallait toujours leur dire qu'elles étaient magnifiques, et qu'elles n'avaient pas besoin de régime! Ça marchait à chaque fois, elles revenaient tous les jours, lui faisait des petits signes de la main, minaudaient, lui souriaient... Lui n'était pas fichu de retenir le prénom d'une seule d'entre elles! Il se contentait de les classer, par couleur de maillot de bain, bonnet, tour de hanches... Et leur souriait, hypocritement. Ce petit manège l'amusait, depuis six ans c'était la même chose, tous les étés, les plages de Balagne.
Remontant sa casquette, pour laisser respirer ses courts cheveux bruns, Jonathan repris sa marche. Il arrivait presque au bout de la plage. Le panier était presque vide. Bonne nouvelle. Alors qu'il allait lancer un énième « CHOUCHOUS! PRALINES! », son regard fut attiré par un étrange événement. Un homme, plus ou moins couché sur un autre corps. Jusque là, rien d'anormal. Tous ces gens qui s'enlacent sur la plage, se croyant seuls au monde... Mais l'autre corps semblait étrangement poilu. Oui, vraiment, vraiment poilu. En fait, c'était un chien...
Jonathan grimaça. Les pires insanités lui venaient à l'esprit, dès qu'il en chassait une, une autre encore plus dégueulasse prenait sa place... Il s'approcha avec un dégoût mêlé à de la curiosité. Il ne pouvait pas croire que c'était ce qu'il croyait!!
« Allez, respire! Pfff! Pfff! Pfff! »
Le chien semblait inerte. Et l'homme, à côté, lui faisait du bouche à bouche... Jonathan se frotta les yeux une fois, pas tout à fait sûr de ce qu'il était en train de voir. Mais si, il y avait bien devant lui un type siphonné, qui tentait de sauver son clebs de la noyade... Et autour d'eux, des gens qui dormaient, bronzaient, tranquillement, pas le moins du monde choqués par ce qui se passait à quelques mètres d'eux.
Jonathan ne savait plus trop ce qui était le plus étrange. Un gars qui fait du bouche à bouche à son chien, ou des gens autour, qui ne remarquaient rien...
Jonathan marchait sur la plage au milieu des touristes, beuglant, criant, attirant l'attention sur lui. Il lui fallait bien les vendre, ces pralines! Elles pesaient lourd dans le panier d'osier, à son bras, et il n'était pas question qu'il se retape le trajet inverse!
« CHOUCHOUS! DEMANDEZ LES CHOUCHOUS! Bonjour monsieur, vous voulez goûter? »
De sa main libre, il attrapa une pince en inox, à l'aide de laquelle il tendit au type vautré à ses pieds une de ces petites cacahuètes entourées de sucre caramélisé. Le gros plissa le nez dégoûté en refusant l'invitation.
- Allez mon gros, tu ne vas pas me faire croire que t'es au régime! Allez goûte moi ça...
Et merde!... -
Le jeune garçon reprit sa tournée, décontenancé. Hier, il avait tout vendu en même pas une demi-heure, pourquoi aujourd'hui, personne ne lui en achetait?! Le soleil cognait vraiment fort, il sentait la sueur perler sur son front, et chacun de ses pas lui demandaient un effort sur-humain.
Ah, enfin, on lui faisait signe... Jonathan accéléra, rejoint la petite famille qui lui voulait 3 sachets pour chacun des enfants, leur tendit, pris l'argent, et les remercia de son ton le plus commercial. Faire de la lèche aux gens, leur sourire, les complimenter... Y a rien de mieux! De temps en temps, il glissait aussi un numéro de téléphone, surtout aux jolies filles qui se faisait dorer en mini maillot de bain. Ah, celles là, il fallait toujours leur dire qu'elles étaient magnifiques, et qu'elles n'avaient pas besoin de régime! Ça marchait à chaque fois, elles revenaient tous les jours, lui faisait des petits signes de la main, minaudaient, lui souriaient... Lui n'était pas fichu de retenir le prénom d'une seule d'entre elles! Il se contentait de les classer, par couleur de maillot de bain, bonnet, tour de hanches... Et leur souriait, hypocritement. Ce petit manège l'amusait, depuis six ans c'était la même chose, tous les étés, les plages de Balagne.
Remontant sa casquette, pour laisser respirer ses courts cheveux bruns, Jonathan repris sa marche. Il arrivait presque au bout de la plage. Le panier était presque vide. Bonne nouvelle. Alors qu'il allait lancer un énième « CHOUCHOUS! PRALINES! », son regard fut attiré par un étrange événement. Un homme, plus ou moins couché sur un autre corps. Jusque là, rien d'anormal. Tous ces gens qui s'enlacent sur la plage, se croyant seuls au monde... Mais l'autre corps semblait étrangement poilu. Oui, vraiment, vraiment poilu. En fait, c'était un chien...
Jonathan grimaça. Les pires insanités lui venaient à l'esprit, dès qu'il en chassait une, une autre encore plus dégueulasse prenait sa place... Il s'approcha avec un dégoût mêlé à de la curiosité. Il ne pouvait pas croire que c'était ce qu'il croyait!!
« Allez, respire! Pfff! Pfff! Pfff! »
Le chien semblait inerte. Et l'homme, à côté, lui faisait du bouche à bouche... Jonathan se frotta les yeux une fois, pas tout à fait sûr de ce qu'il était en train de voir. Mais si, il y avait bien devant lui un type siphonné, qui tentait de sauver son clebs de la noyade... Et autour d'eux, des gens qui dormaient, bronzaient, tranquillement, pas le moins du monde choqués par ce qui se passait à quelques mètres d'eux.
Jonathan ne savait plus trop ce qui était le plus étrange. Un gars qui fait du bouche à bouche à son chien, ou des gens autour, qui ne remarquaient rien...