Bah oui tiens, plus de mineurs en prison et plus de violences
Je sais que beaucoup de femmes se font agresser régulièrement (au moins verbalement) mais c'est une réalité qui est dure à intégrer pour moi parce qu'en 20 ans de vie parisienne j'ai été extrêmement peu embêté. Parfois interpellé, quelques fois on m'a dit des trucs dégueulasse, mais jamais insulté et si on m'a touché c'était pas un coup ni une tentative d'agression sexuelle (c'était plus entrer de force dans ma bulle, genre mettre une main sur mon épaule, tenter de me faire la bise..)
Du coup je suis un peu effrayé par des messages comme celui de @brunettexxl parce que je n'ai pas du tout du tout le sentiment d'un pays à feu à sang contrôlé par la delinquence. D'ailleurs j'ai toujours vécu dans des cités et j'en ai une experience globalement positive, en tout cas dans mon rapport aux autres habitants. Du coup les quelques remarques sur ''on ne peut rien dire rien faire sinon on est accusé de racisme'' me mettent particulièrement mal à l'aise.
Les personnes racisees, même les mecs, sont particulièrement susceptibles d'être victimes d'agression.
En tout cas moi je n'ai jamais ressenti le moindre besoin d'apprendre à me battre, ni la nécessité de distribuer des beignes.
Il y a quelques temps (quand c'était pas encore la covid-year ) je terminais une soirée d'anniversaire aux buttes chaumont bien arrosé, à 6h du matin il ne restait que moi, deux potes mecs, et une fille de la soirée que je connaissais pas bien. Ce n'est absolument pas de sa faute (c'est jamais la faute de la victime) seulement j'ai remarqué qu'elle regardait beaucoup autour d'elle, qu'elle surveillait tous les hommes, qu'elle avait l'air hyper sur le qui-vive en permanence. Et du coup, tout le monde la regardait, et je pense que tout le monde se disait que ça avait l'air bien facile d'abuser d'elle. En quelques sortes elle se ''signalait'' comme victime par son attitude corporelle. Et effectivement on l'a laissé partir sur cinq mètres et déjà elle se faisait aborder, donc on lui a couru après et on l'a ramené chez elle.
Les personnes prêtent à abuser de la faiblesse des gens sont sans doute des connards, mais parfois je me dis qu'il est aussi important pour les femmes de bosser sur leur confiance en elles même, déjà pour elle plus à l'aise parce qu'avoir à ce point peur de la rue c'est invivable. Mécaniquement dès qu'on se sent chez soi dans la rue les agresseurs ont beaucoup moins de prise (et par rapport à mon expérience perso, je me dis que toujours considérer les agressions de gars comme des anomalies et pas comme des fatalités, ça me permet de garder la bonne attitude quand ça arrive)
J'en veux un peu à ma mère de m'avoir toujours répété que le monde est dangereux, surtout la nuit, et que je dois me méfier des hommes toujours, et que chaque sortie de la maison m'exposait à un danger probable.
Je pense que j'aurai préféré entendre que j' ai tout à fait le droit d'aller où je le souhaite, et que si on essaye de me faire croire le contraire j'ai tout à fait le droit de me défendre. Rien qu'en terme d'attitude ça m'aurait beaucoup aidé, avant de m'en rendre compte par moi même.
Y'a quelques années encore dans un transilien complètement vide, un groupe d'ados de pas plus de quinze ans est monté dans mon wagon, se sont installé autour de moi et on commencé à me faire chier (essayer de prendre mon livre, me filer une pichenette à l'arrière du crâne, me demander mon snap )
Sur le coup j'étais ter-ro-ri-sé parce que j'étais seul et qu'ils étaient six.. mais au bout de cinq minutes je me suis repris en me disant que c'était que des petits cons. J'ai baissé ma voix de deux tons, je leur ai jeté un regard méprisant, je leur ai dit que là j'étais en train de lire et qu'ils me dérangeant, que si ils essayaient de draguer quelqu'un comme ça c'était peu probable que ça marche, que d'ailleurs j'avais dix ans de plus qu'eux et que je voyais pas ce qui leur permettait de croire que j'allais lui donner mon snap (lol), que j'étais pas impressionné blablabla
Ben comme prévu ça a piqué le ''meneur'' dans son ego, il était vexé, ses potes se sont foutus de sa gueule, et ils se sont barrés.
Avant j'étais très très passif quand des mecs me touchaient, me parlaient etc. Maintenant c'est marre, tu me touches j'te dégages bien violemment, je réponds toujours non très très blasé quand un relou essaye de taper la discute, et je me sens beaucoup moins en danger maintenant. J'ai assez rarement eu l'expérience du gars qui devient violent ou insultant après un refus.
(je tiens à préciser que tout ça c'est mon sentiment personnel sur la question, en fait d'avoir entendu beaucoup trop ces derniers temps "d'été orange mécanique" de société de plus en plus violentes, de voyoucratie, d'agressions etsa, ça me rend un peu prudent. Sans nier la réalité des agressions notamment envers les femmes, je m'oppose fortement à l'idée qu'elles soient en explosion et que la France soit un lieu de non droit hyper violent et que la solution se trouve du côté sécuritaire ++)
Je sais que beaucoup de femmes se font agresser régulièrement (au moins verbalement) mais c'est une réalité qui est dure à intégrer pour moi parce qu'en 20 ans de vie parisienne j'ai été extrêmement peu embêté. Parfois interpellé, quelques fois on m'a dit des trucs dégueulasse, mais jamais insulté et si on m'a touché c'était pas un coup ni une tentative d'agression sexuelle (c'était plus entrer de force dans ma bulle, genre mettre une main sur mon épaule, tenter de me faire la bise..)
Du coup je suis un peu effrayé par des messages comme celui de @brunettexxl parce que je n'ai pas du tout du tout le sentiment d'un pays à feu à sang contrôlé par la delinquence. D'ailleurs j'ai toujours vécu dans des cités et j'en ai une experience globalement positive, en tout cas dans mon rapport aux autres habitants. Du coup les quelques remarques sur ''on ne peut rien dire rien faire sinon on est accusé de racisme'' me mettent particulièrement mal à l'aise.
Les personnes racisees, même les mecs, sont particulièrement susceptibles d'être victimes d'agression.
En tout cas moi je n'ai jamais ressenti le moindre besoin d'apprendre à me battre, ni la nécessité de distribuer des beignes.
Il y a quelques temps (quand c'était pas encore la covid-year ) je terminais une soirée d'anniversaire aux buttes chaumont bien arrosé, à 6h du matin il ne restait que moi, deux potes mecs, et une fille de la soirée que je connaissais pas bien. Ce n'est absolument pas de sa faute (c'est jamais la faute de la victime) seulement j'ai remarqué qu'elle regardait beaucoup autour d'elle, qu'elle surveillait tous les hommes, qu'elle avait l'air hyper sur le qui-vive en permanence. Et du coup, tout le monde la regardait, et je pense que tout le monde se disait que ça avait l'air bien facile d'abuser d'elle. En quelques sortes elle se ''signalait'' comme victime par son attitude corporelle. Et effectivement on l'a laissé partir sur cinq mètres et déjà elle se faisait aborder, donc on lui a couru après et on l'a ramené chez elle.
Les personnes prêtent à abuser de la faiblesse des gens sont sans doute des connards, mais parfois je me dis qu'il est aussi important pour les femmes de bosser sur leur confiance en elles même, déjà pour elle plus à l'aise parce qu'avoir à ce point peur de la rue c'est invivable. Mécaniquement dès qu'on se sent chez soi dans la rue les agresseurs ont beaucoup moins de prise (et par rapport à mon expérience perso, je me dis que toujours considérer les agressions de gars comme des anomalies et pas comme des fatalités, ça me permet de garder la bonne attitude quand ça arrive)
J'en veux un peu à ma mère de m'avoir toujours répété que le monde est dangereux, surtout la nuit, et que je dois me méfier des hommes toujours, et que chaque sortie de la maison m'exposait à un danger probable.
Je pense que j'aurai préféré entendre que j' ai tout à fait le droit d'aller où je le souhaite, et que si on essaye de me faire croire le contraire j'ai tout à fait le droit de me défendre. Rien qu'en terme d'attitude ça m'aurait beaucoup aidé, avant de m'en rendre compte par moi même.
Y'a quelques années encore dans un transilien complètement vide, un groupe d'ados de pas plus de quinze ans est monté dans mon wagon, se sont installé autour de moi et on commencé à me faire chier (essayer de prendre mon livre, me filer une pichenette à l'arrière du crâne, me demander mon snap )
Sur le coup j'étais ter-ro-ri-sé parce que j'étais seul et qu'ils étaient six.. mais au bout de cinq minutes je me suis repris en me disant que c'était que des petits cons. J'ai baissé ma voix de deux tons, je leur ai jeté un regard méprisant, je leur ai dit que là j'étais en train de lire et qu'ils me dérangeant, que si ils essayaient de draguer quelqu'un comme ça c'était peu probable que ça marche, que d'ailleurs j'avais dix ans de plus qu'eux et que je voyais pas ce qui leur permettait de croire que j'allais lui donner mon snap (lol), que j'étais pas impressionné blablabla
Ben comme prévu ça a piqué le ''meneur'' dans son ego, il était vexé, ses potes se sont foutus de sa gueule, et ils se sont barrés.
Avant j'étais très très passif quand des mecs me touchaient, me parlaient etc. Maintenant c'est marre, tu me touches j'te dégages bien violemment, je réponds toujours non très très blasé quand un relou essaye de taper la discute, et je me sens beaucoup moins en danger maintenant. J'ai assez rarement eu l'expérience du gars qui devient violent ou insultant après un refus.
(je tiens à préciser que tout ça c'est mon sentiment personnel sur la question, en fait d'avoir entendu beaucoup trop ces derniers temps "d'été orange mécanique" de société de plus en plus violentes, de voyoucratie, d'agressions etsa, ça me rend un peu prudent. Sans nier la réalité des agressions notamment envers les femmes, je m'oppose fortement à l'idée qu'elles soient en explosion et que la France soit un lieu de non droit hyper violent et que la solution se trouve du côté sécuritaire ++)
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