aiika;4644922 a dit :
liz-lisa;4643835 a dit :
Mais ici quand tu fais à manger pour plusieurs personnes, que ça te prend des heures et qu'en plus tu dois faire un plat différent pour cette personne en faisant bien attention qu'il n'y ait que des choses qu'elle aime, c'est rageant, vraiment. Ne pas aimer la viande, le poisson, les fromages, la volaille (à part le poulet), les légumes, les fruits, beaucoup d'épices, mais aimer tout ce qui est chocolat, macdo, KFC, ... C'est triste dans un sens pour la personne et énervant pour ceux qui doivent faire à manger.
Je fais partie de ces gens
Je n'aime rien de rien. Et je déteste d'ailleurs qu'on me demande ce que je mange. C'est tout autant chiant pour moi que pour les gens qui m'invitent, quand ils ne savent pas à quel point je suis difficile. Le fait est que je connais l'effet sur mon corps d'un aliment que je n'aime vraiment pas, aka j'ai la boule dans la gorge et je n'arrive plus rien à ingurgiter. Du coup je préfère ne pas gouter que risque de me sentir comme ça, parce que ça m'empêche complètement de manger même si j'ai quelque chose que j'aime devant moi.
Et, si on veut aller par là, je ne supporte pas les gens qui, lors d'un repas quel qu'il soit durant lequel tu expliques ne pas aimer tel aliment, t'assènent (sûrement en pensant être drôles ou originaux...) : "Mais en fait, ce serait plus rapide de te demander ce que tu aimes plutôt que ce que tu n'aimes pas !". Ou toute autre putain de variante de cette putain de phrase.
Surtout qu'en général, ces personne là ont tendance à te redire la même chose, mot pour mot, à presque tous les repas que tu partagent avec eux. C'est donc devenu un thème récurent des repas de famille où on me reproche toujours la même chose, mais avec le temps, on se permet même d'y ajouter quelques détails. Un merveilleux exemple qui date d'il y a quelques mois et qui a valu à ma cousine une réponse plutôt violente malgré toute ma bonne volonté : "Quoi, mais tu n'aimes pas le fromage ? (Non mais sérieux meuf, ça fait quinze ans qu'on se connaît et depuis tout ce temps, j'ai toujours détesté le fromage ! Rien de nouveau jusque là...
) C'est bizarre parce que d'habitude, tu adores les trucs gras." Hum...
Bref, tout ça pour dire que les gens, faut pas forcément se sentir visés si quelqu'un comme moi refuse de manger votre plat.
Je peux tout à fait comprendre que ça puisse être frustrant pour le cuisinier mais vous n'imaginez pas à quel point "ne rien aimer" est difficile à vivre pour la personne concernée. Je ne compte même plus le nombre de repas où je finissais en larmes étant petite en disant à mes parents "C'est votre faute aussi ! C'est vous qui m'avez faite comme ça !
"
Aujourd'hui, sans même parler des réflexions, la question du repas me stresse à chaque fois que je suis invitée à manger chez quelqu'un, quand je pars en vacances avec des gens, ou même parfois quand je vais au restaurant (
). Est-ce que je vais pouvoir manger à ma faim, trouver un plat qui me convient ? Et surtout, est-ce que je vais être capable de décliner un plat sans offenser mes hôtes ?
Du coup, souvent, j'adopte des stratégies : dès l'arrivée, je repère ce que l'on va servir à manger, le type de plat, la garniture et tout ça. Et en fonction, je m'adapte. Si je sais d'avance que ce n'est absolument pas un truc que j'apprécie, je lance innocemment : "oh, je n'ai pas très faim aujourd'hui", même si je crève la dalle. Bien sûr, j'essaie toujours de goûter, je me force un peu à en manger, je fais des efforts, mais ça, ça fonctionne sur une ou deux bouchées, pas sur une assiette. Après, je demande grâce.
Donc voilà, arrêtez d'enfoncer les gens qui n'aiment rien. On a déjà assez souvent conscience d'être des poids sans que l'on n'ait besoin de nous le rappeler sans cesse (et moi ça me rend violente en plus
).