daffy duck;3251489 a dit :
Euh j'ai du très mal m'expliquer car c'est justement pour ça que je dis que "israelo-arabe" ça n'a pas de sens.
1) Des israeliens sont arabes
2) C'est mettre tous les arabes au coeur de ce conflit alors que beaucoup le regarde de loin (même si la population a une certaine solidarité)
3) C'est avoir le point de vue des Israéliens qui par leur non reconnaissance de l'état Palestinien beaucoup dise "arabe" et non pas palestinien.
J'en ai lu des tonnes de livre sur ce conflit, des tonnes d'article. Donc non je répète que "conflit israelo-palestinien" c'est le terme correcte.
Edit: après si vous dite "arabe" car vous incluez le liban et la syrie... Et quand je dis "et on sort de cette vision de guerre entre juif et arabe" c'est pour dire que cette vision est manichéenne et fausse. Il y a des juifs hors Israel, des arabes hors palestine, et arabes israelien. Et donc le terme "israelo-palestinien" encadre plus le conflit. Mais bon je vais arrêter de vous saouler avec ça. C'est juste mon opinion, chacun écrit ce qu'il veut
Oh mais non, tu n'es absolument pas pesante ! Ce débat me passionne !
Je viens de relire l'article, et donc de comprendre où tu voulais en venir. Au début, je pensais que tu titillais cette phrase :
« Le problème n’est pas le bikini en lui-même. Ce qui a provoqué la colère est que ce soit une Arabe-israélienne qui ait dépassé ce tabou. »
auquel cas, comme l'a dit
VII, je faisais ici allusion à un mannequin arabe vivant en Israël (j'aurais aussi pu dire une « Palestinienne de l'intérieur » ou une « réfugiée de l'intérieur », puisque c'est aussi comme ça que l'on appelle les Palestiniens qui possèdent la nationalité israélienne (à ne pas confondre avec les Juifs arabes, qui eux, sont des juifs originaires des pays arabes).
En revanche, si l'expression « israélo-arabe » appliquée au conflit te gêne parce que tu considères qu'il est mieux de remplacer « arabe » par « palestinien », je te rejoins quand tu soulignes que parler de Palestine, c'est permettre d'accréditer une entité que certains sionistes récusent.
À ma décharge, ceci étant : loin de moi l'idée de mélanger les identités « arabe » et « palestinienne » (une banane est un fruit, mais tous les fruits ne sont pas forcément des bananes, je suis bien d'accord), mais une des grandes leçons que je garde de Alain Gresh, journaliste passionné par le Proche-Orient et invétéré pro-palestinien, rencontré lors de mon stage au Monde Diplomatique, est que :
- quand on parle du conflit israélo-arabe, on met l'accent sur la période post-1948
- quand on parle de conflit israélo-palestinien, on met l'accent sur le conflit entre les Palestiniens et les Israéliens
- quand on parle de conflit judéo-arabe, on évoque surtout les relations entre juifs et arabes (en France, par exemple)
- quand on dit conflit palestino-sioniste, on parle surtout des nationalismes arabe et juif
En fait, selon que l'on privilégie le terme « palestinien » ou « arabe », on met en exergue soit le nationalisme palestinien, soit le conflit dans sa globalité (en incluant les pays voisins, qu'il s'agisse de la Jordanie ou du Liban, sachant que les deux pays n'ont pas du tout eu les mêmes rôles dans le conflit).
Bref, je faisais ici allusion au conflit « dans sa globalité » (je voulais mettre en avant l'idée que le Proche-Orient est une région du monde polarisée par le conflit israélo-palestinien), ce qui, dans l'introduction de mon papier, me permettait au passage d'éviter une répétition (puisque je parle déjà de « palestiniens » au début de ma phrase). Mais je suis tout à fait sensible à ton argument. Dire « Palestinien », c'est déjà presque une prise de position tant certains refusent de penser cette identité légitime