@AnneChaChaCha fais attention, car on pourrait presque penser que tu es un homme, en fait (compte ouvert très très récemment, et uniquement posté des messages sur ce sujet - ça semble suspect, on a déjà eu de nombreux trolls comme ça...).
Je rejoins
@Margay
Après, le truc c'est que chaque ''camp'' a des membres qui sont persuadés d'avoir raison.
Je suis tombée sur une vidéo de Science4all sur Youtube nommée "pourquoi débattre" (mais il en a fait d'autres sur ce sujet) et qui était tellement intéressante que je l'ai présentée à mes élèves. L'idéal serait de prendre le temps de s'écouter et de débattre ensemble pour essayer de faire évoluer ses points de vue, mais je pense que le sujet présent est tellement brûlant que c'est très difficile de le faire, quel que soit le "camp". Chaque personne a ses limite au delà desquelles il devient difficile de rester "raisonnable" car c'est trop violent pour nous...
Pour le sujet du masculinisme, c'est aussi très délicat car il y a effectivement les mouvements reconnus masculinistes, mais il peut aussi y avoir des classifications abusives de "mascus" par certaines personnes dès que les propos diffèrent un peu de leur pensée. Exemple : un homme victime de violences qui veut seulement en parler et qui se fait traiter de mascu, c'est à mon sens complètement abusif. Il n'y a rien de masculiniste à vouloir parler de son vécu en tant que victime (tant qu'on généralise/diabolise pas les femmes).
J'irais même plus loin en disant que les sujets catégorisés comme mascus (hommes victimes de violences, les pères...) n'ont en fait rien de masculiniste en soi, mais ce qui est masculiniste, c'est la manière d'aborder le sujet.
Mais on peut parfaitement ne pas être d'accord avec certaines analyses féministes (à condition d'apporter suffisamment d'éléments), sans pour autant être mascu. Toutes les féministes sont loin de partager exactement les mêmes avis sur certains sujets...
@Elkaria j'avais entendu parler de ce documentaire et l'avais regardé par curiosité, mais c'est un documentaire que je trouve très critiquable, aussi bien dans le fond (certains raccourcis, certains choix d'intervenants) que dans la forme (rien que le coup de "je pleure devant la caméra" dessert complètement son documentaire, c'est dommage pour elle)....
Après, je suis d'accord qu'il y a un discours assez schyzophrène chez certaines personnes qui disent d'un côté "ils ont qu'à créer leur mouvement" et de l'autre, de les taxer parfois aveuglément de masculiniste dès qu'ils essaient d'en parler.
Certaines assos sont effectivement mascus, nous l'avons vu, mais il y a aussi des victimes qui veulent parler de leur vécu, et qui se font traiter de mascus car leur vécu dérange et que certaines personnes veulent les silencier à tout prix. Un peu comme cette histoire de "paye ton couple" qu'une Madz avait signalée il y a un an environ et dont les administratrices avaient été obligées de supprimer le commentaire d'un homme victime après la pression de "féministes" qui trouvaient intolérable qu'un homme témoigne... Pas étonnant que certains hommes se méfient du féminisme s'ils font face à ce genre de réactions.
Et je trouve aussi qu'il y a une volonté de silencier cette minorité d'hommes victimes, je pense aux hommes victimes de violence conjugale, qui n'ont aucun soutien du gouvernement ni des assos dédiées à ce problème, alors que même s'ils sont une minorité, bah 1- c'est pas "très très rare"
et 2- même si ça l'était, dans le principe, toute personne a le droit d'être entendue et secourue, indépendamment de son genre. Chaque victime n'a qu'une seule vie, et je me moque de savoir son genre ou le genre de l'agresseur.e, ou si ça "risque de nuire à la cause féministe en donnant trop de visibilité aux hommes". La priorité c'est la victime. Je suis humaine et je vais pas rejeter une victime parce qu'elle n'a pas le bon genre.
Je comprends bien l'argument de ne pas attirer l'attention sur les minorités car la majorité est le cas le plus urgent à traiter. Mais chaque victime n'a qu'une seule vie et a le droit à ce qu'on l'écoute, qu'on la prenne au sérieux et qu'on la protège, indifféremment de son genre et du genre de l'agresseur.e.
En parler moins, oui, voire beaucoup moins, encore oui. Ne jamais en parler, je suis pas d'accord. (même Marlène Schiappa avait évoqué ce problème, si je me souviens bien).
A noter que Madz est l'un des rares médias féministes à parler de cette minorité d'hommes victimes. Donc merci à Madz pour cela... ça mérite d'être souligné.
@Etp pour les MGTOW j'en ai entendu parler, effectivement, mais j'ai eu davantage l'impression d'une catégorie "fourre-tout" qui ne désigne pas de mouvement particulier, mais plus d'hommes déçus par les femmes et/ou même par la société dans laquelle on vit mais de leur manière à eux.
Certains sont carrément mascus, effectivement, mais d'autres donnent surtout l'impression d'être perdus dans un monde où ils ne se sentent pas correspondre aux critères demandés par la société et/ou par certains préjugés qu'ils ont sur ce que demandent "les femmes" (genre, le complexe de la petite taille, niveau physique, ou alors l'hypergamie). Et certains enfin se disent que de toute façon ils ne correspondront jamais aux critères attendus, donc inutile d'espérer une chose qui ne viendra pas, d'où le célibat semi-volontaire (qui j'imagine fait moins souffrir que de continuer à attendre).
Du coup, je sais pas trop quoi penser de ces personnes, mais je suis pas sûre qu'on puisse toutes les mettre dans le même sac...