Je suis désolée c'est un peu long....
- Ce n'est plus supportable docteur, nous sommes venu vous voir mon mari et moi car ce n'est vraiment plus supportable. Vous comprenez j'ai encore 3 enfants à la maison qui ont besoin de moi, je ne peu pas me permettre de me focaliser sur un de mes enfants alors que trois autres ont autant besoin de mon attention. On n'assume plus la situation docteur.
- Bien sur je vous comprend, répondit le docteur Jourdain avec un sourir qui se voulait rassurant, il est tout à fait normal pour une famille de ne pas pouvoir assumer cette situation, c'est pourquoi nous sommes là.
La jeune femme sourit de nouveau et se leva, elle connaissait bien ce genre de situation qu'elle avait déjà vécu des dizaines de fois au cours de sa courte carrière, elle choisi un livre sur l'étagère adjassante à son bureau et le tendit au couple face à elle :
- Voici un livre qui vous aidera sûrement face aux décisions que nous allons devoir prendre. Vous êtes conscients qu'au point où Louise se trouve, l'internat est indispensable. Aussi bien pour elle que pour vous, il me semble que c'est la seule solution envisageable et j'imagine que c'est à cela que vous pensiez en venant me voir.
La femme hoquetait en pleurant dans son mouchoir, incapable alors de prendre la parole, son mari le fit à sa place :
- Si il n'y a pas d'autres solutions il est clair que nous acceptons celle de l'internat. On ne l'a supporte plus à la maison, ma femme va finir en depression, elle prend trop de place !
Face à la détresse de ces deux personne, le docteur Jourdain savait bien comment réagir, surtout qu'elle avait déjà entendu parler de Louise, c'était un "cas" connu dans le service : plusieurs fois hospitalisée d'urgence pour chute de potassium, elle avait apperçu la jeune fille et l'avait effectivement trouvé bien fragile.
Après plus d'une heure de discussion entre le docteur, Louise et ses parents, tous vinrent à la conclusion qu'il fallait dès maintenant reservé une chambre et pourvu qu'elle soit libre le plus vite possible. La jeune fille n'avait pas pipé mot depuis l'arrivé dans le bureau du docteur Joudain, aucunes expressions ne se laissaient dessiné sur son joli visage rond. Le prochain rendez-vous était prit : Louise entrerait en internat au service le mardi 8 février. Pendant que ses parents remerciaient "infiniement" le docteur Jourdain pour son aide si rapide, Louise sortie du bureau, traversa le long couloir qui séparait le bureau du docteur de la salle d'attente, passa devant la porte "merci de garder la porte fermé, risques de fugues"; dans une semaine elle serait enfermée derrière cette porte. Elle attendit cinq bonnes minutes que ses parents arrivent et mit ses oreilles sur pause quand ils lui servirent le discours habituel :
- Tu as vu comme tu es polie ? Le docteur Jourdain va t'aider à t'en sortir Louise, tu te rends compte de la chance que tu as d'être prise en charge par ce service si réputé pour les troubles du comportement alimentaires ? Et voilà comment tu remercie les gens qui vont t'aider, tu nous fais honte Louise, vivement que tu interne cet hopital !
Des mots lourds, qui font mal, mais que Louise encaisse sans problème car elle sait à quel point c'est vrai, elle sait à quel point elle fait souffrir sa famille et combien ils iront mieux quand elle sera partie.
Louise passa une semaine épouvantable en attendant le jour fatidique de son entrée à l'hopital si bien qu'elle fini par avoir hâte d'y aller, au moins là-bas il n'y aurai pas sa mère pour lui rappeller chaque jour sa souffrance.
Le service Albert Plantu chargé des TCA, troubles du comportement alimentaire, était placé dans un petit bâtiment annexé à l'hopital Montsouris, à 8 stations de métros de là où habitait Louise. C'était un bâtiment qui paraissait presque neuf, très accueillant avec sa devanture bleu mer, peut-être un peu moins une fois à l'interieur. Pour accéder à la salle d'attente il fallait passer par un escalier en verre où il faisait très froid, une fois arrivé au premier étage, on se trouvait directement dans la grande salle d'attente du service psychiatrie. Les murs jaunes moutardes et les portes oranges, malgré leurs couleurs chaleureuses, ne présageaient rien de bon et Louise le savait.
Immédiatemment après leur arrivée le docteur Jourdain les accueillit :
- Bonjour Monsieur et Madame Bélin, Bonjour Louise. On y va ?
En réalité ce n'était pas vraiment une question, même si Louise avait répondu non, il n'y aurai pas eu d'autres d'alternatives, il fallait suivre le docteur derrière la porte où était inscrit "merci de garder la porte fermé, risques de fugues".
Le service était spacieu, bien décoré et très animé à première vue, beaucoup de gens déambulai dans les couloirs mais impossible de savoir si c'était des médecins ou des malades. Personne ici n'avait la tenue blanche, "nous ne sommes pas dans un hopital, expliqua le docteur, seules les infirmières portent la blouse".
- Voilà ta Chambre Louise.
Une infirmière ouvrit la porte d'une grande pière blanche et vert clair, deux lits tronaient au milieu, ainsi que deux bureau et deux grandes armoires qui longeaient le grand mur opposé à celui qui comportait une grande fenêtre. Tout paraissait très spacieux dans cette pière où allait vivre la jeune fille durant un temps indéterminé pour le moment. Le docteur Jourdain s'empressa de préciser :
- Je te laisse poser ton sac par ici, tu t'installeras plus tard. Je vous donne une quainzaine de minutes pour vous dire au revoir, le temps pour moi d'aller chercher quelques papiers, et puis, s'adressant aux parents, je vous raccompagnerai, entendu ?
Personnes ne répondit, de toute façon le docteur n'attendait aucune réponses, ce n'était encore une fois pas une vrai question, Louise comprit alors bien vite que malgré toutes les questions qu'on pourrai lui poser pendant son séjour ici, elle n'aurait le choix d'adopter qu'une seule réponse.
L'ambiance était pesante dans la pièce, à peine le docteur l'avait quittée que les parents de la jeune fille se mirent à l'embrasser, lui dire je t'aime à tout va, bon courage, tient le coup, tu vas t'en sortir ma petite poupée; mais elle avait peine à croire que tout cela était vraiment sincère, ils étaient juste soulagé de se débarasser d'un fardeau qui leur pourrissait la vie depuis bien trop longtemps. Les minutes paraissaient des heures, et quand le docteur Jourdain revint enfin, Louise sentit presque comme un soulagement de voir partir ses parents.
- Ce n'est plus supportable docteur, nous sommes venu vous voir mon mari et moi car ce n'est vraiment plus supportable. Vous comprenez j'ai encore 3 enfants à la maison qui ont besoin de moi, je ne peu pas me permettre de me focaliser sur un de mes enfants alors que trois autres ont autant besoin de mon attention. On n'assume plus la situation docteur.
- Bien sur je vous comprend, répondit le docteur Jourdain avec un sourir qui se voulait rassurant, il est tout à fait normal pour une famille de ne pas pouvoir assumer cette situation, c'est pourquoi nous sommes là.
La jeune femme sourit de nouveau et se leva, elle connaissait bien ce genre de situation qu'elle avait déjà vécu des dizaines de fois au cours de sa courte carrière, elle choisi un livre sur l'étagère adjassante à son bureau et le tendit au couple face à elle :
- Voici un livre qui vous aidera sûrement face aux décisions que nous allons devoir prendre. Vous êtes conscients qu'au point où Louise se trouve, l'internat est indispensable. Aussi bien pour elle que pour vous, il me semble que c'est la seule solution envisageable et j'imagine que c'est à cela que vous pensiez en venant me voir.
La femme hoquetait en pleurant dans son mouchoir, incapable alors de prendre la parole, son mari le fit à sa place :
- Si il n'y a pas d'autres solutions il est clair que nous acceptons celle de l'internat. On ne l'a supporte plus à la maison, ma femme va finir en depression, elle prend trop de place !
Face à la détresse de ces deux personne, le docteur Jourdain savait bien comment réagir, surtout qu'elle avait déjà entendu parler de Louise, c'était un "cas" connu dans le service : plusieurs fois hospitalisée d'urgence pour chute de potassium, elle avait apperçu la jeune fille et l'avait effectivement trouvé bien fragile.
Après plus d'une heure de discussion entre le docteur, Louise et ses parents, tous vinrent à la conclusion qu'il fallait dès maintenant reservé une chambre et pourvu qu'elle soit libre le plus vite possible. La jeune fille n'avait pas pipé mot depuis l'arrivé dans le bureau du docteur Joudain, aucunes expressions ne se laissaient dessiné sur son joli visage rond. Le prochain rendez-vous était prit : Louise entrerait en internat au service le mardi 8 février. Pendant que ses parents remerciaient "infiniement" le docteur Jourdain pour son aide si rapide, Louise sortie du bureau, traversa le long couloir qui séparait le bureau du docteur de la salle d'attente, passa devant la porte "merci de garder la porte fermé, risques de fugues"; dans une semaine elle serait enfermée derrière cette porte. Elle attendit cinq bonnes minutes que ses parents arrivent et mit ses oreilles sur pause quand ils lui servirent le discours habituel :
- Tu as vu comme tu es polie ? Le docteur Jourdain va t'aider à t'en sortir Louise, tu te rends compte de la chance que tu as d'être prise en charge par ce service si réputé pour les troubles du comportement alimentaires ? Et voilà comment tu remercie les gens qui vont t'aider, tu nous fais honte Louise, vivement que tu interne cet hopital !
Des mots lourds, qui font mal, mais que Louise encaisse sans problème car elle sait à quel point c'est vrai, elle sait à quel point elle fait souffrir sa famille et combien ils iront mieux quand elle sera partie.
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Louise passa une semaine épouvantable en attendant le jour fatidique de son entrée à l'hopital si bien qu'elle fini par avoir hâte d'y aller, au moins là-bas il n'y aurai pas sa mère pour lui rappeller chaque jour sa souffrance.
Le service Albert Plantu chargé des TCA, troubles du comportement alimentaire, était placé dans un petit bâtiment annexé à l'hopital Montsouris, à 8 stations de métros de là où habitait Louise. C'était un bâtiment qui paraissait presque neuf, très accueillant avec sa devanture bleu mer, peut-être un peu moins une fois à l'interieur. Pour accéder à la salle d'attente il fallait passer par un escalier en verre où il faisait très froid, une fois arrivé au premier étage, on se trouvait directement dans la grande salle d'attente du service psychiatrie. Les murs jaunes moutardes et les portes oranges, malgré leurs couleurs chaleureuses, ne présageaient rien de bon et Louise le savait.
Immédiatemment après leur arrivée le docteur Jourdain les accueillit :
- Bonjour Monsieur et Madame Bélin, Bonjour Louise. On y va ?
En réalité ce n'était pas vraiment une question, même si Louise avait répondu non, il n'y aurai pas eu d'autres d'alternatives, il fallait suivre le docteur derrière la porte où était inscrit "merci de garder la porte fermé, risques de fugues".
Le service était spacieu, bien décoré et très animé à première vue, beaucoup de gens déambulai dans les couloirs mais impossible de savoir si c'était des médecins ou des malades. Personne ici n'avait la tenue blanche, "nous ne sommes pas dans un hopital, expliqua le docteur, seules les infirmières portent la blouse".
- Voilà ta Chambre Louise.
Une infirmière ouvrit la porte d'une grande pière blanche et vert clair, deux lits tronaient au milieu, ainsi que deux bureau et deux grandes armoires qui longeaient le grand mur opposé à celui qui comportait une grande fenêtre. Tout paraissait très spacieux dans cette pière où allait vivre la jeune fille durant un temps indéterminé pour le moment. Le docteur Jourdain s'empressa de préciser :
- Je te laisse poser ton sac par ici, tu t'installeras plus tard. Je vous donne une quainzaine de minutes pour vous dire au revoir, le temps pour moi d'aller chercher quelques papiers, et puis, s'adressant aux parents, je vous raccompagnerai, entendu ?
Personnes ne répondit, de toute façon le docteur n'attendait aucune réponses, ce n'était encore une fois pas une vrai question, Louise comprit alors bien vite que malgré toutes les questions qu'on pourrai lui poser pendant son séjour ici, elle n'aurait le choix d'adopter qu'une seule réponse.
L'ambiance était pesante dans la pièce, à peine le docteur l'avait quittée que les parents de la jeune fille se mirent à l'embrasser, lui dire je t'aime à tout va, bon courage, tient le coup, tu vas t'en sortir ma petite poupée; mais elle avait peine à croire que tout cela était vraiment sincère, ils étaient juste soulagé de se débarasser d'un fardeau qui leur pourrissait la vie depuis bien trop longtemps. Les minutes paraissaient des heures, et quand le docteur Jourdain revint enfin, Louise sentit presque comme un soulagement de voir partir ses parents.