- Eh bien Louise nous voilà toute les deux
Le sourir du docteur appaisa de suite les craintes de la jeune fille, il se voulait si rassurant qu'elle se persuada être entre de bonnes mains. Elle poursuivit :
- Pour l'instant tu seras seule dans ta chambre, tu as besoin de tranquilité et de te ressourcer. Normalement dans le courant de la semaine prochaine une camarade te rejoindra, profites bien de ta solitude tu en as de la chance !
Son rire cristalin résonna dans la pièce vide, toujours aucunes émotions ne se laissaient apparaître sur le visage de cette nouvelle venue, le docteur enchaina :
- Suis-moi, nous allons aller dans mon bureau et je te poserai quelques questions. C'est moi qui assurerai ton suivi psychologique, je vais t'expliquer tout ça.
Le bureau de Madame Jourdain était clair et spacieux, il y avait pleins de couleurs partout, des dessins d'enfants au mur et quelques photos, Louise s'y sentit tout de suite bien.
- Assis-toi je t'en pris. Tout d'abord bienvenu dans notre structure, je suis sur que tu t'y plairas l'équipe est géniale ! Je vais te créer un dossier puisque comme je te le disais tout à l'heure c'est moi qui vais m'occuper de ton suivi psy, on se verra dans un premier temps tous les jours, à une heure fixe, et quand ça ira mieux on fixera ensemble l'espacement des rendez-vous, c'est à dire qu'on passera petit à petit à un jour sur deux, un jour sur trois etcetera et puis quand tout sera résolu on ne se vera plus qu'un jour par semaine. Ca te va ?
La jeune fille hocha la tête sans grande conviction aparente, mais au fond d'elle, ce que le docteur ne voyait pas, c'est la flamme d'espoire qui s'alluma en elle, disparu jusqu'à présent.
L'interrogatoire commença, nom, prénom, adresse, établissement scolaire... et puis vint la question du poids :
- Taille/ poids ?
- 1m70 et 72 kilos.
Louise ne parru pas hesiter sur le dernier chiffre mais le docteur leva la tête en souriant avec compassion :
- Tu sais ici on n'est pas là pour te juger, tu peu me dire combien tu pèses réellement et de toute façon cette après-midi les infirmières passeront te peser pour prendre ton poids de début de séjour...
- 72 kilos, répondit la jeune fille avec conviction.
Le docteur nota le chiffre sans insister, mais l'air hésitant et les yeux baissé de Louise, en plus de sa silouhette, ne laissaient aucun doute au fait qu'elle en pesait surement 10 de plus.
La suite de l'entretient se déroula parfaitement bien et un peu avant midi, le docteur Jourdain renvoya sa patiente de sa chambre :
- Vers midi et demi on t'apporteras ton plateau-repas. Là encore, pour quelques semaines, tu devras manger seule dans ta chambre, après tu pourras rejoindre les autres à la cantine. Vers 13h la nutricioniste viendra te voir pour parler du régime alimentaire à adopter dans ton cas. Nous, nous avons de nouveau rendez-vous cette apres-midi à 15h30, je t'attends donc dans mon bureau à cette heure-ci, maintenant tu sais où il se trouve. Si tu veux après la nutricioniste et avant notre rendez-vous, pour te détendre il y a à 14h, il me semble, l'atelier peinture, tu y recontreras du monde, les résidents aiment bien y aller. Tu verras il y a beaucoup d'activités auxquelles tu va pouvoir participer, je te donnerai le planning. A tout à l'heure, bon appétit.
Toujours sans rien dire, Louise regagna sa chambre d'un pas lent, elle était tout à fait certaine que la nourriture qu'on lui servirait ne serai jamais aussi bonne que celle qu'elle avait à la maison. Tempi pour elle, elle n'avait pas cas déraillé, alimentairement parlant.
L'heure du repas se déroula bien, elle mangea avec appétit et finallement ce n'était pas aussi mauvais qu'elle l'avait imaginé. Le nutricioniste lui parru bien, à l'écoute, et ce qu'elle lui proposa ne lui fit pour le moment pas peur, elle accepta donc docilement de suivre à le lettre le programme que lui donna celle-ci. Il comprenait non seulement la nourriture à ingérer, mais aussi les comportements à adopater face à cette nourriture.
- La boulimie n'est pas facile à guerir, lui dit-elle, maintenant que tu es bien encadrée il faut que tu fasses un effort afin de contribuer positivement à ta guerison, je suis sur que ça se passera bien.
Tous les gens que Louise avait rencontré jusqu'à présent dans le sérvice lui avaient parru si convaincu qu'elle se laisse à son tour convaincre qu'elle était à présent sur la bonne voie vers sa guérison.
Mais ce moment d'élant de motivation fut court. A peine la nutricioniste partie, la jeune fille s'élança vers la porte blanche en face de son lit qui comportait l'écriteau "salle de bain", étant sûre alors d'y trouver des toilettes. Les pommes de terres, le steck et le muffin au chocolat de ce midi n'étaient finallement pas bien passés. Mais une fois la poignée dans les mains, Louise se rendit compte que la porte était bloquée, elle ré-esseya de l'ouvrir, en vain. Elle aurait du s'en douter, laisser une boulimique seule dans une chambre avec des toilettes à sa disposition était bien trop naïf. Tempi, ça l'importait peu, vomir n'était pas ce qu'elle préferait, elle allait donc faire un mini-jeûne le soir-même pour compenser les trop forts apports en calories de ce midi. Les toilettes ne s'en tireraient pas aussi facilement; elle avait plus d'un tour dans son sac.
Le sourir du docteur appaisa de suite les craintes de la jeune fille, il se voulait si rassurant qu'elle se persuada être entre de bonnes mains. Elle poursuivit :
- Pour l'instant tu seras seule dans ta chambre, tu as besoin de tranquilité et de te ressourcer. Normalement dans le courant de la semaine prochaine une camarade te rejoindra, profites bien de ta solitude tu en as de la chance !
Son rire cristalin résonna dans la pièce vide, toujours aucunes émotions ne se laissaient apparaître sur le visage de cette nouvelle venue, le docteur enchaina :
- Suis-moi, nous allons aller dans mon bureau et je te poserai quelques questions. C'est moi qui assurerai ton suivi psychologique, je vais t'expliquer tout ça.
Le bureau de Madame Jourdain était clair et spacieux, il y avait pleins de couleurs partout, des dessins d'enfants au mur et quelques photos, Louise s'y sentit tout de suite bien.
- Assis-toi je t'en pris. Tout d'abord bienvenu dans notre structure, je suis sur que tu t'y plairas l'équipe est géniale ! Je vais te créer un dossier puisque comme je te le disais tout à l'heure c'est moi qui vais m'occuper de ton suivi psy, on se verra dans un premier temps tous les jours, à une heure fixe, et quand ça ira mieux on fixera ensemble l'espacement des rendez-vous, c'est à dire qu'on passera petit à petit à un jour sur deux, un jour sur trois etcetera et puis quand tout sera résolu on ne se vera plus qu'un jour par semaine. Ca te va ?
La jeune fille hocha la tête sans grande conviction aparente, mais au fond d'elle, ce que le docteur ne voyait pas, c'est la flamme d'espoire qui s'alluma en elle, disparu jusqu'à présent.
L'interrogatoire commença, nom, prénom, adresse, établissement scolaire... et puis vint la question du poids :
- Taille/ poids ?
- 1m70 et 72 kilos.
Louise ne parru pas hesiter sur le dernier chiffre mais le docteur leva la tête en souriant avec compassion :
- Tu sais ici on n'est pas là pour te juger, tu peu me dire combien tu pèses réellement et de toute façon cette après-midi les infirmières passeront te peser pour prendre ton poids de début de séjour...
- 72 kilos, répondit la jeune fille avec conviction.
Le docteur nota le chiffre sans insister, mais l'air hésitant et les yeux baissé de Louise, en plus de sa silouhette, ne laissaient aucun doute au fait qu'elle en pesait surement 10 de plus.
La suite de l'entretient se déroula parfaitement bien et un peu avant midi, le docteur Jourdain renvoya sa patiente de sa chambre :
- Vers midi et demi on t'apporteras ton plateau-repas. Là encore, pour quelques semaines, tu devras manger seule dans ta chambre, après tu pourras rejoindre les autres à la cantine. Vers 13h la nutricioniste viendra te voir pour parler du régime alimentaire à adopter dans ton cas. Nous, nous avons de nouveau rendez-vous cette apres-midi à 15h30, je t'attends donc dans mon bureau à cette heure-ci, maintenant tu sais où il se trouve. Si tu veux après la nutricioniste et avant notre rendez-vous, pour te détendre il y a à 14h, il me semble, l'atelier peinture, tu y recontreras du monde, les résidents aiment bien y aller. Tu verras il y a beaucoup d'activités auxquelles tu va pouvoir participer, je te donnerai le planning. A tout à l'heure, bon appétit.
Toujours sans rien dire, Louise regagna sa chambre d'un pas lent, elle était tout à fait certaine que la nourriture qu'on lui servirait ne serai jamais aussi bonne que celle qu'elle avait à la maison. Tempi pour elle, elle n'avait pas cas déraillé, alimentairement parlant.
L'heure du repas se déroula bien, elle mangea avec appétit et finallement ce n'était pas aussi mauvais qu'elle l'avait imaginé. Le nutricioniste lui parru bien, à l'écoute, et ce qu'elle lui proposa ne lui fit pour le moment pas peur, elle accepta donc docilement de suivre à le lettre le programme que lui donna celle-ci. Il comprenait non seulement la nourriture à ingérer, mais aussi les comportements à adopater face à cette nourriture.
- La boulimie n'est pas facile à guerir, lui dit-elle, maintenant que tu es bien encadrée il faut que tu fasses un effort afin de contribuer positivement à ta guerison, je suis sur que ça se passera bien.
Tous les gens que Louise avait rencontré jusqu'à présent dans le sérvice lui avaient parru si convaincu qu'elle se laisse à son tour convaincre qu'elle était à présent sur la bonne voie vers sa guérison.
Mais ce moment d'élant de motivation fut court. A peine la nutricioniste partie, la jeune fille s'élança vers la porte blanche en face de son lit qui comportait l'écriteau "salle de bain", étant sûre alors d'y trouver des toilettes. Les pommes de terres, le steck et le muffin au chocolat de ce midi n'étaient finallement pas bien passés. Mais une fois la poignée dans les mains, Louise se rendit compte que la porte était bloquée, elle ré-esseya de l'ouvrir, en vain. Elle aurait du s'en douter, laisser une boulimique seule dans une chambre avec des toilettes à sa disposition était bien trop naïf. Tempi, ça l'importait peu, vomir n'était pas ce qu'elle préferait, elle allait donc faire un mini-jeûne le soir-même pour compenser les trop forts apports en calories de ce midi. Les toilettes ne s'en tireraient pas aussi facilement; elle avait plus d'un tour dans son sac.