Ce sera mon dernier message dans ce topic.
Si certaines personnes veulent discuter de mon message ci-dessous (je ne vais pas revenir sur tous les points soulevés précédemment dans mes échanges avec @gingerfish seulement quelques-uns), je suis disponible en message privé (vraiment s’il vous plaît, évitez de me répondre ici pleeeeease J'explique dans mon premier point pourquoi)
J’aimerais revenir sur 3 choses principales :
Ce n’est sans doute pas l’intention, tout du moins je l’espère, mais le truc c’est que débattre avec une approche sociologique (qui dans mes souvenirs de fac cherche quand même à prendre du recul sur des sujets de sociétés) de sujets particulièrement sensibles qui vont avoir dans la réalité un impact sur des personnes, dont la plupart souffre déjà suffisamment, ça peut quand même être associé à un manque d’empathie.
C’est ok, au premier abord, de ne pas comprendre réellement les oppressions que peuvent vivre des personnes parce que nous on ne les vit pas. On a chacun notre vécu/notre personnalité/notre sensibilité.
En revanche, là où on peut parler de manque d’empathie selon moi, c’est quand on insiste dans cette voie, alors que des personnes concernées font part de leur malaise, à plusieurs reprises, voire de leur souffrance à la lecture de ce qui est écrit.
Et donc pour moi la moindre des choses, c’est au moins d’écouter le ressenti des personnes qui sont victimes des oppressions qu’on ne vit pas nous-même. C’est un exercice d’humilité qui n’est certes pas évident, mais qui est quand même nécessaire si on veut s’améliorer.
Je sais que le débat est important, mais est-il vraiment plus important que le bien-être des concerné-es ?
Surtout que le ressenti plutôt partagé, c'est la répétition de certaines choses. Donc j'imagine que pour certain-es, c'est plus tellement un débat. Ou tout du moins, un qui tourne en rond. C'est un ressenti valide.
Et en fait, le recours au spoiler, ce n’est pas tellement la question. Le spoiler il est là et on le voit, donc une personne concernée qui passe par là parce qu’elle voudrait lire les échanges, qui ne veut pas lire des choses qui vont la blesser, même si elle ne lit pas le contenu, elle voit quand même que quelqu’un laisse un spoiler. Et suivant ce qui a pu être écrit précédemment, ça peut suffire à trigger.
Sur les accusations de transphobie, c’est sûr que c’est pas agréable, ça nous touche dans notre égo. Mais parfois, il s’agit juste de faire remarquer ce qui est problématique dans nos propos. Ça ne nous définit pas nécessairement comme transphobes (parfois, en revanche, c’est carrément le cas. Je pense à DM là).
L’approche « prise de recul », c’est surtout à ce moment-là qu’il faut l’adopter, quand on nous fait remarquer le caractère problématique de certains comportements/paroles qu’on peut avoir.
C’est peut-être dans la nature humaine d’avoir comme premier réflexe de se sentir visé et vexé, mais perso, je préfère largement subir une blessure d’égo que prendre le risque de blesser une personne victime de violence et de micro-agressions au quotidien.
Parfois, on dit des choses de travers, parce qu’on baigne dans une société transphobe et qu’on a aussi un conditionnement à déconstruire, mais selon moi, il faut aussi être prêt à être challengé sur nos croyances.
Et les personnes concernées, si elles s’en sentent la force – ce qui doit être loin d’être évident quand c’est un sujet sensible et dont perso, je me sens incapable sur les problématiques qui me touchent personnellement – sont quand même bien placées pour sensibiliser à ce qu’iels vivent.
Et d’ailleurs, le pendant de ça, c’est qu’il faut s’imaginer qu’une personne concernée qui s’exprime sur un sujet sensible, ça lui coûte quand même beaucoup. Raison de plus pour s’efforcer d’être attentif-ves à leurs retours et à les prendre en compte dans la mesure du possible.
D’ailleurs, à ce sujet, parmi les raisons pour lesquelles certaines personnes renvoient vers des ressources, y a le fait que déjà, comme on l’a déjà dit, ben les groupes sociaux (j’espère que c’est le bon terme) sont pas homogènes, y a autant d’expérience que de personnes transgenres, donc elles ne donnent pas que leur expérience pour qu’on se rende bien compte de plusieurs réalités. Et une autre raison que je vois, c’est que débattre quand ça touche personnellement, c’est dur. Envoyer des ressources, c’est une manière de dire qu’on ne souhaite pas forcément couper les gens dans leur élan quand ils souhaitent s'informer, tout en se préservant. C’est dommage de s’en priver.
Pour finir sur ce premier point, je voulais quand même préciser que je ne me sens pas forcément toute blanche à ce sujet, parce qu’après tout, en répondant, je « remets des pièces dans la machine » quelque part.
Pour finir, en tant que non concernée qui voulait s’informer, j’ai vraiment apprécié la vidéo YouTube de Ben Névert (son format de vidéo « Tartine de vie ») sur la transidentité.
Il a invité 2 hommes trans et une femme trans (dont au moins 2 qui sont créateurs de contenus engagés et/ou pédagogiques) pour évoquer leur expérience, leur témoignage en tant que personne trans (comment ils s’en sont rendus compte, comment leur vie a évolué, mais aussi les difficultés rencontrées au quotidien, ou encore leurs projets personnels et professionnels).
C’est un peu long, mais c’est hyper éclairant pour mieux comprendre les personnes dont on débat en termes théoriques, et je me permets de la partager ici. Vous l’aurez compris, je vous la conseille.
Si certaines personnes veulent discuter de mon message ci-dessous (je ne vais pas revenir sur tous les points soulevés précédemment dans mes échanges avec @gingerfish seulement quelques-uns), je suis disponible en message privé (vraiment s’il vous plaît, évitez de me répondre ici pleeeeease J'explique dans mon premier point pourquoi)
J’aimerais revenir sur 3 choses principales :
- Le fait de discuter avec une approche « théorique » / sociologique de problématiques qui impactent le quotidien/le confort de vie/la santé mentale de personnes concernées, a fortiori dans un espace censé être plus safe que la moyenne.
- Le mégenrage et la différence entre l’objectif qu’on a en l’utilisant sciemment et les conséquences derrière pour les personnes concernées.
Voir ci-dessous en spoiler car potentiellement sensible. - La différence de poids / de pouvoir entre les militant-es transgenres et les TERF (je pense m'être mal exprimé dans mon dernier message avant celui-là, mais je ne prétends pas qu’une oppression/une souffrance soit pire qu’une autre).
Voir ci-dessous en spoiler car potentiellement sensible.
Ce n’est sans doute pas l’intention, tout du moins je l’espère, mais le truc c’est que débattre avec une approche sociologique (qui dans mes souvenirs de fac cherche quand même à prendre du recul sur des sujets de sociétés) de sujets particulièrement sensibles qui vont avoir dans la réalité un impact sur des personnes, dont la plupart souffre déjà suffisamment, ça peut quand même être associé à un manque d’empathie.
C’est ok, au premier abord, de ne pas comprendre réellement les oppressions que peuvent vivre des personnes parce que nous on ne les vit pas. On a chacun notre vécu/notre personnalité/notre sensibilité.
En revanche, là où on peut parler de manque d’empathie selon moi, c’est quand on insiste dans cette voie, alors que des personnes concernées font part de leur malaise, à plusieurs reprises, voire de leur souffrance à la lecture de ce qui est écrit.
Et donc pour moi la moindre des choses, c’est au moins d’écouter le ressenti des personnes qui sont victimes des oppressions qu’on ne vit pas nous-même. C’est un exercice d’humilité qui n’est certes pas évident, mais qui est quand même nécessaire si on veut s’améliorer.
Je sais que le débat est important, mais est-il vraiment plus important que le bien-être des concerné-es ?
Surtout que le ressenti plutôt partagé, c'est la répétition de certaines choses. Donc j'imagine que pour certain-es, c'est plus tellement un débat. Ou tout du moins, un qui tourne en rond. C'est un ressenti valide.
Et en fait, le recours au spoiler, ce n’est pas tellement la question. Le spoiler il est là et on le voit, donc une personne concernée qui passe par là parce qu’elle voudrait lire les échanges, qui ne veut pas lire des choses qui vont la blesser, même si elle ne lit pas le contenu, elle voit quand même que quelqu’un laisse un spoiler. Et suivant ce qui a pu être écrit précédemment, ça peut suffire à trigger.
Sur les accusations de transphobie, c’est sûr que c’est pas agréable, ça nous touche dans notre égo. Mais parfois, il s’agit juste de faire remarquer ce qui est problématique dans nos propos. Ça ne nous définit pas nécessairement comme transphobes (parfois, en revanche, c’est carrément le cas. Je pense à DM là).
L’approche « prise de recul », c’est surtout à ce moment-là qu’il faut l’adopter, quand on nous fait remarquer le caractère problématique de certains comportements/paroles qu’on peut avoir.
C’est peut-être dans la nature humaine d’avoir comme premier réflexe de se sentir visé et vexé, mais perso, je préfère largement subir une blessure d’égo que prendre le risque de blesser une personne victime de violence et de micro-agressions au quotidien.
Parfois, on dit des choses de travers, parce qu’on baigne dans une société transphobe et qu’on a aussi un conditionnement à déconstruire, mais selon moi, il faut aussi être prêt à être challengé sur nos croyances.
Et les personnes concernées, si elles s’en sentent la force – ce qui doit être loin d’être évident quand c’est un sujet sensible et dont perso, je me sens incapable sur les problématiques qui me touchent personnellement – sont quand même bien placées pour sensibiliser à ce qu’iels vivent.
Et d’ailleurs, le pendant de ça, c’est qu’il faut s’imaginer qu’une personne concernée qui s’exprime sur un sujet sensible, ça lui coûte quand même beaucoup. Raison de plus pour s’efforcer d’être attentif-ves à leurs retours et à les prendre en compte dans la mesure du possible.
D’ailleurs, à ce sujet, parmi les raisons pour lesquelles certaines personnes renvoient vers des ressources, y a le fait que déjà, comme on l’a déjà dit, ben les groupes sociaux (j’espère que c’est le bon terme) sont pas homogènes, y a autant d’expérience que de personnes transgenres, donc elles ne donnent pas que leur expérience pour qu’on se rende bien compte de plusieurs réalités. Et une autre raison que je vois, c’est que débattre quand ça touche personnellement, c’est dur. Envoyer des ressources, c’est une manière de dire qu’on ne souhaite pas forcément couper les gens dans leur élan quand ils souhaitent s'informer, tout en se préservant. C’est dommage de s’en priver.
Pour finir sur ce premier point, je voulais quand même préciser que je ne me sens pas forcément toute blanche à ce sujet, parce qu’après tout, en répondant, je « remets des pièces dans la machine » quelque part.
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Pour finir, en tant que non concernée qui voulait s’informer, j’ai vraiment apprécié la vidéo YouTube de Ben Névert (son format de vidéo « Tartine de vie ») sur la transidentité.
Il a invité 2 hommes trans et une femme trans (dont au moins 2 qui sont créateurs de contenus engagés et/ou pédagogiques) pour évoquer leur expérience, leur témoignage en tant que personne trans (comment ils s’en sont rendus compte, comment leur vie a évolué, mais aussi les difficultés rencontrées au quotidien, ou encore leurs projets personnels et professionnels).
C’est un peu long, mais c’est hyper éclairant pour mieux comprendre les personnes dont on débat en termes théoriques, et je me permets de la partager ici. Vous l’aurez compris, je vous la conseille.