@Horion alors si on se réfère à Emmanuel Beaupatie et son interview que tu as mis en lien (je n'ai lu que tes liens accessibles gratuitement), il est justement indiqué que les femmes trans ont tendance à transitioner tard dans leur vie (souvent après une première vie en tant qu'hommes où ils se sont mariés et ont eu des enfants) alors que les hommes trans le font généralement bien plus tôt. En partie, parce que ce qui est féminin est dévalorisé par la société, elles se brident plus que les hommes trans du coup. J'extrapole mais je suppose qu'elles essayent plus longtemps de rentrer dans le moule que les hommes trans de manière générale.
Ensuite, je pense que ce qu'on essaye d'expliquer ici (ou en tout cas, je le vois comme ça) c'est que sans doute qu'un enfant perçu comme une petite fille et qui a certains goûts et comportements rattachés traditionnellement au genre masculin va subir des injonctions (plus ou moins marquées en fonction de son environnement) à coller à l'image que la société attend d'une fille et cet enfant va en souffrir. Et bien sûr cet enfant vivra son enfance différemment d'une petite fille qui colle aux stéréotypes. Ça va marquer son vécu et conditionner en partie son avenir d'adulte que cet enfant devienne:
- une femme cis qui éventuellement conservera malgré les injonctions reçues dans son enfance des comportements et/ou des goûts étiquetés masculins par la société. Mais il y a fort à parier qu'elle se serait sans doute sentie plus à l'aise/légitime si on n'avait pas cherché à la faire changer et que sa confiance en soi en aura été durablement impactée. Il est aussi possible qu'elle fasse un compromis pour avoir la paix (elle adorait les sports de combat et a choisi le judo parce que image moins dure que le kick boxing par ex donc plus acceptable venant d'elle). Elle peut aussi avoir internalisé certaines des injonctions qu'on lui a inculquées (genre elle s'épile maintenant car elle se trouve moche sinon mais tout au début ses poils ne la dérangeaient pas).
- un homme trans qui du coup sera peut-être plus empathique qu'il ne l'aurait été si on l'avait considéré comme un petit garçon parce qu'on l'a poussé depuis petit à faire plus attention aux autres. Idem plus respectueux de la politesse pour la même raison: parce qu'on lui a plus répété dans son enfance par rapport à ses camarades masculins de ne pas roter et de bien se tenir à table.
Je ne sais pas si ce que je dis là à du sens pour toi? En moyenne, la manière dont on est traité un enfant est différente si il est perçu garçon ou fille mais il y a une énorme variabilité de traitement en fonction de l'environnement (parents conservateurs ou eux mêmes ne correspondant pas aux stéréotypes de genre par exemple). Et évidemment le caractère de l'enfant va en retour modifier ce traitement. Par exemple les parents d'un garçon "efféminé" vont peut-être abandonner l'idée de l'inscrire au rugby alors que c'est ce qu'ils ont fait pour ses frères mais il sera peut-être plus poussé, à résultats scolaires égaux, à faire des maths que s'il avait été une fille.
Édit: orthographe
Ensuite, je pense que ce qu'on essaye d'expliquer ici (ou en tout cas, je le vois comme ça) c'est que sans doute qu'un enfant perçu comme une petite fille et qui a certains goûts et comportements rattachés traditionnellement au genre masculin va subir des injonctions (plus ou moins marquées en fonction de son environnement) à coller à l'image que la société attend d'une fille et cet enfant va en souffrir. Et bien sûr cet enfant vivra son enfance différemment d'une petite fille qui colle aux stéréotypes. Ça va marquer son vécu et conditionner en partie son avenir d'adulte que cet enfant devienne:
- une femme cis qui éventuellement conservera malgré les injonctions reçues dans son enfance des comportements et/ou des goûts étiquetés masculins par la société. Mais il y a fort à parier qu'elle se serait sans doute sentie plus à l'aise/légitime si on n'avait pas cherché à la faire changer et que sa confiance en soi en aura été durablement impactée. Il est aussi possible qu'elle fasse un compromis pour avoir la paix (elle adorait les sports de combat et a choisi le judo parce que image moins dure que le kick boxing par ex donc plus acceptable venant d'elle). Elle peut aussi avoir internalisé certaines des injonctions qu'on lui a inculquées (genre elle s'épile maintenant car elle se trouve moche sinon mais tout au début ses poils ne la dérangeaient pas).
- un homme trans qui du coup sera peut-être plus empathique qu'il ne l'aurait été si on l'avait considéré comme un petit garçon parce qu'on l'a poussé depuis petit à faire plus attention aux autres. Idem plus respectueux de la politesse pour la même raison: parce qu'on lui a plus répété dans son enfance par rapport à ses camarades masculins de ne pas roter et de bien se tenir à table.
Je ne sais pas si ce que je dis là à du sens pour toi? En moyenne, la manière dont on est traité un enfant est différente si il est perçu garçon ou fille mais il y a une énorme variabilité de traitement en fonction de l'environnement (parents conservateurs ou eux mêmes ne correspondant pas aux stéréotypes de genre par exemple). Et évidemment le caractère de l'enfant va en retour modifier ce traitement. Par exemple les parents d'un garçon "efféminé" vont peut-être abandonner l'idée de l'inscrire au rugby alors que c'est ce qu'ils ont fait pour ses frères mais il sera peut-être plus poussé, à résultats scolaires égaux, à faire des maths que s'il avait été une fille.
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