Sur la loi elle-même:
Le président parle ici de principe de précaution: garder enfermées, pour une durée indeterminée, des personnes ayant purgé leur peine, car jugés dangereux pour la société. Evidemment, c'est une loi populaire: nos enfants sont protégés de ces "monstres" (je cite Sarkozy).
Cela me choque. On enferme ainsi des gens non pas pour ce qu'ils ont fait, mais pour ce qu'ils pourraient faire. En gros, des enfermements préventifs, sur la base d'une présomption d'infraction future. Rien d'autre que l'élimination, la mort sociale de l'individu.
Atteinte aux libertés publiques? Certes. Mais cela ne choque personne, puisque ces gens sont déshumanisés: ce sont des "monstres". Ils n'ont pas droit au droit, si j'ose dire.
Je passe sur l'aspect inhumain de la détention à durée indéterminée. C'est de la torture psychologique. Rien d'autre.
On nous dit que ce genre de dispositif existe déjà dans d'autres pays. C'est faux. Dans les autres pays (Pays-Bas, Belgique), ce type d'internement n'existe qu'en substitution à la peine. Il ne s'y ajoute pas.
Et aussi, sur quelles bases évalue-t-on la dangerosité de la personne? Depuis quand la psychiatrie est-elle une science exacte?
Et je ne parle des dérives possibles, liées aux possibilités d'élargissement de la loi. Oublie-t-on que la Russie enferme des journalistes dans des établissements psychiatriques de ce genre, sous couvert de "dangerosité sociale"? Certes, nous n'en sommes pas là. Mais l'arbitraire et l'aléatoire, dans ces enfermement préventifs, est la porte ouverte à ce type de dérives.
Mais bon, c'est une mesure populaire, et puis ça évite de s'attaquer à la question de la prise en charge médicales des détenus pendant le temps de peine.
Je suis fatiguée, énervée, je parlerai plus tard de Sarko et du Conseil Constit'.
Le président parle ici de principe de précaution: garder enfermées, pour une durée indeterminée, des personnes ayant purgé leur peine, car jugés dangereux pour la société. Evidemment, c'est une loi populaire: nos enfants sont protégés de ces "monstres" (je cite Sarkozy).
Cela me choque. On enferme ainsi des gens non pas pour ce qu'ils ont fait, mais pour ce qu'ils pourraient faire. En gros, des enfermements préventifs, sur la base d'une présomption d'infraction future. Rien d'autre que l'élimination, la mort sociale de l'individu.
Atteinte aux libertés publiques? Certes. Mais cela ne choque personne, puisque ces gens sont déshumanisés: ce sont des "monstres". Ils n'ont pas droit au droit, si j'ose dire.
Je passe sur l'aspect inhumain de la détention à durée indéterminée. C'est de la torture psychologique. Rien d'autre.
On nous dit que ce genre de dispositif existe déjà dans d'autres pays. C'est faux. Dans les autres pays (Pays-Bas, Belgique), ce type d'internement n'existe qu'en substitution à la peine. Il ne s'y ajoute pas.
Et aussi, sur quelles bases évalue-t-on la dangerosité de la personne? Depuis quand la psychiatrie est-elle une science exacte?
Et je ne parle des dérives possibles, liées aux possibilités d'élargissement de la loi. Oublie-t-on que la Russie enferme des journalistes dans des établissements psychiatriques de ce genre, sous couvert de "dangerosité sociale"? Certes, nous n'en sommes pas là. Mais l'arbitraire et l'aléatoire, dans ces enfermement préventifs, est la porte ouverte à ce type de dérives.
Mais bon, c'est une mesure populaire, et puis ça évite de s'attaquer à la question de la prise en charge médicales des détenus pendant le temps de peine.
Je suis fatiguée, énervée, je parlerai plus tard de Sarko et du Conseil Constit'.