Q
Querencia
Guest
C'est une VRAIE question sérieuse.
Je sais que ça peut paraître froid, inhumain, voire même monstrueux, (et très polémique
) mais pour quelles raisons empêche t-on les gen.te.s désireux de mettre fin à leurs jours, de mourir ?
Cette question se confronte beaucoup à mon opinion en faveur avec l'euthanasie/le suicide assisté (je ne sais pas quel terme est le plus juste) et je me suis faite cette remarque suite à un sujet lu où un.e Madz (que je ne citerai pas uniquement parce que je ne tiens pas à la mettre dans une position désagréable) expliquée une histoire de son amie qui avait tout organisé pour son suicide, jusqu'à appeler l'ambulance et ce.tte Madz regrettait de ne pas avoir été là pour l'empêcher dans son geste.
Pourquoi ?
Je ne parle évidemment là pas des personnes qui jettent ça en l'air comme une phrase de ponctuation ou qui suite à une rupture ou à la mort d'un proche veulent simplement les "rejoindre", (quoique cette notion aussi
) mais des personnes pour lesquelles ce désir est tenace malgré les médecins, malgré les psy, malgré les antidépresseurs, malgré leur vie sentimentale ou leur travail. Je ne comprends pas pourquoi on empêche ces personnes qui ne trouvent aucune satisfaction dans la vie à y mettre fin juste parce que les injonctions "Mais oui, tu verras, tu finiras par être heureux.se" et à coup de phrases culpabilisantes "Tu as des gen.te.s qui t'aiment." ou "Tu ne peux pas être si malheureux.ses, tu as X, Y et Z et puis tu vois, d'autres personnes vivent des situations tellement plus affreuses." persistent et sont/devraient être bien plus réelles que la souffrance qu'iel vit.
Pour quelles raisons une personne devrait-elle être obligée de choisir la vie juste parce que l'un de ses parents, son/sa meilleur.e ami.e, X ou Y est encore présent et qu'iel ne doit pas les laisser derrière ? Pour quelles raisons doit-on faire preuve d'autant d'égoïsme en demandant à quelqu'un de ne pas se tuer pour une autre ?
D'ailleurs, pour quelle raison le suicide est-il décrété comme étant un acte égoïste ? N'avons-nous pas le droit de penser un peu plus à nous ? Les personnes insistants pour que la dite personne ne se suicide pas ne font-elles pas preuve elles-même d'égoïsme en marchant sur les sentiments de la personne en détresse ?
Pourquoi vouloir sauver des personnes qui ne veulent pas être sauver ? Pourquoi décréter qu'elles ne sont pas aptes à réfléchir ? Pourquoi mettre cette vie au-dessus de tout quand même la vie peut-elle être une souffrance ? Au final, que gagne t-on réellement à faire ça ? La personne peut ne juste jamais être heureux.se, ne jamais aller bien, mais parce que des gen.te.s (alors même que la notion de relation peut elle aussi être fragile) les en empêchent, iels se doivent de vivre pour les autres ?
Bien-sûr que je vois l'acte de bienveillance. Bien-sûr que je comprends cette notion de vie. Je ne suis pas insensible.
Mais je ne peux m'empêcher de repenser à cette adolescente que j'étais à 14 ans qui a été frappée parce qu'elle a osé dire à une amie qui venait de lui avouer qu'elle voulait juste disparaître, qu'elle n'avait pas à culpabiliser pour les autres, qu'elle avait droit de le faire si c'est qu'elle ressentait vraiment après qu'une autre lui ait répondu qu'elle avait ses parents, sa sœur, qu'un jour, ça irait mieux, qu'elle devait être patiente, etc. Et que cette dernière personne n'ait juste pas pu tolérer mes propos.
Alors, naturellement, je fais la distinction entre cette adolescente mal dans sa peau, dont les parents venaient de ses séparer, après que la mère ait découvert que le père avait un penchant pour le travestissement, et qui était amoureuse d'un garçon qui ne la voyait qu'en amie et une personne qui souffre depuis très longtemps en dépit de tous les facteurs "Heureux" qu'iel pourrait avoir dans sa vie, qui ne veut pas aller mieux, qui ne veut d'ailleurs rien et qui même ses enfants en dépit de tout l'amour qu'iel a pour eux (parce qu'une personne qui veut se suicider aime toujours autant que n'importe quelle autre) ne peuvent pas être un facteur à ses yeux, parce que le critère famille/partenaire/enfant est souvent un caractère redondant pour empêcher quelqu'un dan son acte. (et là je donne un schéma lambda, mais le désir de suicide des personnes qui sont seul.e.s, qui n'ont personne, qui n'ont rien, n'est aussi pas à écarter) (n'importe quel schéma, d'ailleurs)
Je ne souhaite pas avoir de réponse du style "Parce que ça peut s'arranger", "Parce que la Vie ?" ou quoique ce soit de ce style. Moi, je parle de quelque chose qui est n'a pas de solution. Parce que parfois, la douleur n'est pas juste physique et que je ne comprenne pas qu'on puisse avoir un débat sur l'euthanasie mais pas sur ces personnes qui se traînent un mal-être persistant que ni le temps ni les proches ne peuvent arranger et qui sont quand même obligé.e.s de vivre.
Ce qui me fait rappeler (avec une absence totale de source) du témoignage d'un canadien qui se bat(tait ?) depuis plusieurs années pour que lui et beaucoup d'autres aient le droit de mettre fin à leurs jours avec l'aide de médecins. (c'est très vague, mais je crois que c'est ça) Son père, qui voyait la souffrance de son fils, avait fini par se rallier à sa cause, alors qu'aucun médicament ou séances de psy n'avaient pu aider son fils en dépression.
A quel moment a t-on le droit de dire "Oui, ton envie de mourir est légitime, mais..." ou "Non, c'est parce que tu es dans tel état que tu as envie de mourir, mais si tu le changes, ça ira mieux" ? A partir de quel moment, à quel niveau de souffrance une personne doit-être pour avoir légitimement le droit de mettre fin à ses jours sans que ses proches ne l'en empêchent ?
Ou tout simplement : Pourquoi empêcher quelqu'un de se suicider ?
P.S : C'est très très long, mais je suis obligée d'être relativement juste et détaillée dans mes propos pour qu'ils ne soient pas incompris et je dois prendre des ficelles pour qu'ils ne mettent pas en colère.
P.S justifiée : Je ne souhaite mettre personne dans l'embarras et non, je ne dis pas que quiconque est responsable d'avoir empêcher une connaissance de se suicider. Vous avez vos expériences, votre vision des choses, c'est tout. Vous n'êtes responsables de rien et vous n'avez pas à vous reprocher quoique ce soit.
Je sais que ça peut paraître froid, inhumain, voire même monstrueux, (et très polémique

Cette question se confronte beaucoup à mon opinion en faveur avec l'euthanasie/le suicide assisté (je ne sais pas quel terme est le plus juste) et je me suis faite cette remarque suite à un sujet lu où un.e Madz (que je ne citerai pas uniquement parce que je ne tiens pas à la mettre dans une position désagréable) expliquée une histoire de son amie qui avait tout organisé pour son suicide, jusqu'à appeler l'ambulance et ce.tte Madz regrettait de ne pas avoir été là pour l'empêcher dans son geste.
Pourquoi ?

Je ne parle évidemment là pas des personnes qui jettent ça en l'air comme une phrase de ponctuation ou qui suite à une rupture ou à la mort d'un proche veulent simplement les "rejoindre", (quoique cette notion aussi

Pour quelles raisons une personne devrait-elle être obligée de choisir la vie juste parce que l'un de ses parents, son/sa meilleur.e ami.e, X ou Y est encore présent et qu'iel ne doit pas les laisser derrière ? Pour quelles raisons doit-on faire preuve d'autant d'égoïsme en demandant à quelqu'un de ne pas se tuer pour une autre ?
D'ailleurs, pour quelle raison le suicide est-il décrété comme étant un acte égoïste ? N'avons-nous pas le droit de penser un peu plus à nous ? Les personnes insistants pour que la dite personne ne se suicide pas ne font-elles pas preuve elles-même d'égoïsme en marchant sur les sentiments de la personne en détresse ?
Pourquoi vouloir sauver des personnes qui ne veulent pas être sauver ? Pourquoi décréter qu'elles ne sont pas aptes à réfléchir ? Pourquoi mettre cette vie au-dessus de tout quand même la vie peut-elle être une souffrance ? Au final, que gagne t-on réellement à faire ça ? La personne peut ne juste jamais être heureux.se, ne jamais aller bien, mais parce que des gen.te.s (alors même que la notion de relation peut elle aussi être fragile) les en empêchent, iels se doivent de vivre pour les autres ?
Bien-sûr que je vois l'acte de bienveillance. Bien-sûr que je comprends cette notion de vie. Je ne suis pas insensible.
Mais je ne peux m'empêcher de repenser à cette adolescente que j'étais à 14 ans qui a été frappée parce qu'elle a osé dire à une amie qui venait de lui avouer qu'elle voulait juste disparaître, qu'elle n'avait pas à culpabiliser pour les autres, qu'elle avait droit de le faire si c'est qu'elle ressentait vraiment après qu'une autre lui ait répondu qu'elle avait ses parents, sa sœur, qu'un jour, ça irait mieux, qu'elle devait être patiente, etc. Et que cette dernière personne n'ait juste pas pu tolérer mes propos.
Alors, naturellement, je fais la distinction entre cette adolescente mal dans sa peau, dont les parents venaient de ses séparer, après que la mère ait découvert que le père avait un penchant pour le travestissement, et qui était amoureuse d'un garçon qui ne la voyait qu'en amie et une personne qui souffre depuis très longtemps en dépit de tous les facteurs "Heureux" qu'iel pourrait avoir dans sa vie, qui ne veut pas aller mieux, qui ne veut d'ailleurs rien et qui même ses enfants en dépit de tout l'amour qu'iel a pour eux (parce qu'une personne qui veut se suicider aime toujours autant que n'importe quelle autre) ne peuvent pas être un facteur à ses yeux, parce que le critère famille/partenaire/enfant est souvent un caractère redondant pour empêcher quelqu'un dan son acte. (et là je donne un schéma lambda, mais le désir de suicide des personnes qui sont seul.e.s, qui n'ont personne, qui n'ont rien, n'est aussi pas à écarter) (n'importe quel schéma, d'ailleurs)
Je ne souhaite pas avoir de réponse du style "Parce que ça peut s'arranger", "Parce que la Vie ?" ou quoique ce soit de ce style. Moi, je parle de quelque chose qui est n'a pas de solution. Parce que parfois, la douleur n'est pas juste physique et que je ne comprenne pas qu'on puisse avoir un débat sur l'euthanasie mais pas sur ces personnes qui se traînent un mal-être persistant que ni le temps ni les proches ne peuvent arranger et qui sont quand même obligé.e.s de vivre.
Ce qui me fait rappeler (avec une absence totale de source) du témoignage d'un canadien qui se bat(tait ?) depuis plusieurs années pour que lui et beaucoup d'autres aient le droit de mettre fin à leurs jours avec l'aide de médecins. (c'est très vague, mais je crois que c'est ça) Son père, qui voyait la souffrance de son fils, avait fini par se rallier à sa cause, alors qu'aucun médicament ou séances de psy n'avaient pu aider son fils en dépression.
A quel moment a t-on le droit de dire "Oui, ton envie de mourir est légitime, mais..." ou "Non, c'est parce que tu es dans tel état que tu as envie de mourir, mais si tu le changes, ça ira mieux" ? A partir de quel moment, à quel niveau de souffrance une personne doit-être pour avoir légitimement le droit de mettre fin à ses jours sans que ses proches ne l'en empêchent ?
Ou tout simplement : Pourquoi empêcher quelqu'un de se suicider ?
P.S : C'est très très long, mais je suis obligée d'être relativement juste et détaillée dans mes propos pour qu'ils ne soient pas incompris et je dois prendre des ficelles pour qu'ils ne mettent pas en colère.
P.S justifiée : Je ne souhaite mettre personne dans l'embarras et non, je ne dis pas que quiconque est responsable d'avoir empêcher une connaissance de se suicider. Vous avez vos expériences, votre vision des choses, c'est tout. Vous n'êtes responsables de rien et vous n'avez pas à vous reprocher quoique ce soit.