miss-ter;2059237 a dit :
Récemment j'ai lu un très bon roman, Never let me go de Kazuo Ishiguro.
Je m'apprête justement à le lire ! J'ai vu la bande annonce qui m'a donné très envie, et comme je veux avoir lu le bouquin avant, je vais me dépêcher avant que le film ne sorte en France.
Sinon récemment j'ai lu
Nice Work de David Lodge, donc le troisième volume de la trilogie qui comprend aussi
Changing Places et
Small World (et bien sûr, j'avais pas capté, donc je n'ai pas encore lu
Small World). Bon, déjà c'était cool de retrouver l'univers de
Changing Places que j'avais bien aimé; la façon dont Lodge parle du monde de l'université est très drôle, très incisive, et ma foi d'après ce que je peux en juger, très réaliste. C'est toujours un plaisir de se plonger dans le domaine des
humanities avec cet auteur parce qu'on sent bien qu'il s'y connaît , et la façon dont il s'en moque est absolument délicieuse (tout comme cette manie qu'il a de recaser partout des mots en français, on a vraiment l'impression d'avoir un auteur qui aime la langue française et je dois dire que ça fait plaisir).Je voudrais refiler le bouquin à mon prof de français, histoire qu'il voit Barthes & les textualistes prendre un joli revers (amplement mérité
in my opinion). Wikipédia me dit que le roman est une parodie du roman industriel anglais, il m'avait semblé détecter une dimension XIXème-iste effectivement, et comme
North and South m'attend depuis quelques mois, je m'y plongerai dans pas trop longtemps.
Je relirai sûrement David Lodge bientôt, il faut que je termine cette trilogie et
Deaf Sentence me fait les yeux doux. De manière générale, je trouve ça très déculpabilisant de lire des auteurs contemporains acclamés et qui
racontent des histoires - j'ai l'impression qu'en français il faut être dans le pseudo-psychologique et l'abstrait pour être reconnu par la critique -, c'est tout de même bon de voir reconnu des vrais talents de conteurs.
Ce qui m'amène à parler de
Juliet, Naked, qui n'était pas le livre du siècle mais qui néanmoins m'a fait passer d'agréables moments. Par contre le résumé m'a vraiment énervée, le genre qui donne une importance extrême à des personnages qu'on voit passer pendant 3 pages maximum, ça m'agace ! Evidemment je passe le bouquin à attendre que leur rôle s'étende et ça ne vient jamais. Gn. Bref. J'aime bien Nick Hornby, je le savais déjà, et je vais continuer à le lire. Et puis la confrontation USA/UK est un truc qui, je suis bien forcée de le reconnaître, marche avec une implacabilité navrante sur moi.
Pour respecter l'alternance anglais/français, j'ai intercalé entre ces deux-là les
Rêveries du promeneur solitaire de Rousseau et je suis assez surprise de n'avoir pas vraiment aimé. Bon déjà la prose poétique, par lui en tout cas, c'est pas vraiment ma tasse de thé, mais j'étais persuadée de lui trouver un certain charme dans les extraits que j'avais lus; là j'ai juste trouvé ça chiant. Et puis (même pas honte de le dire) j'ai gardé mon oeil de lectrice du XXI° siècle et je n'ai vu dans la plupart du livre que les complaintes un peu lassantes d'un vieux parano persuadé que le monde entier est contre lui et qui trouve refuge dans la botanique ...
I mean come on ... La botanique quoi
Mon pauvre Rousseau, je t'accorde que j'ai été un peu longue à déceler l'ironie parfois (ok, sans les notes, je serais sûrement même passée à côté) mais tu avoueras que tu ne m'as pas rendu les choses plus faciles en décrivant tes herbiers avec tant de passion. Bref, je ne peux pas dire que j'ai été transcendée, malgré quelques passages plutôt intéressants.
Toujours pour respecter l'alternance, je vais lire
Voyage au bout de la nuit avant d'entamer donc
Never let me go.