Bien bien bien...
J'ai lu tout le topic, je me dis comme ça, quand je rentrerais en cours lundi prochain, si un quelconque débat à lieu dans mon lycée pourtant bien à droite ( '=_= je fais avec), je saurais de quoi ça parle.
Et le fait est. Je ne comprend même pas comment on peut avoir élaboré une réforme pareille. C'est assez énorme, et je ne vois l'interêt profond de la chose. Mais je ne suis contre qu'on me l'expose.
Quelles sont les visées de cette mesure de suppression massive de poste ...? Quel est l'interêt, aussi bien sur le plan humain (car ce sont ni plus ni moins des licenciements), que pédagogique (40 par classe ?! heu...pas glop là).
Est-ce que c'est, par exemple une mesure ultra-libéraliste , qui aurait en fait pour but de permettre le developpement des écoles privées (je pense sur ce point à une mise en relation possible avec le mouvement étudiant sur la semi-privatisation des fac, au début de cette année scolaire) ?
Si quelqu'un pouvait m'éclairer ça m'arrangerais, parce qu'on parle tellement des conséquences de cette réforme que finalement, je n'en connais même pas les raisons, la stratégie politique qui englobe cette démarche.
Cela dit, dans l'immédiat, mon sentiment est principalement négatif...j'ai été dans des classes très différentes lors de mes trois années au lycée, alors j'estime avoir une certaine légitimité à juger quelles peuvent etre des conditions de travail acceptables.
Je suis actuellement en Terminale L, dans une classe de ...17 élèves, et la majorité de mes cours, de langue notamment (je suis en Anglais lourd) se font en demi groupe (donc 8 !). Travailler à plus serait effectivemment possible, et le faible effectif de ma classe est un cas exceptionnel je le sais bien, mais force est de constater que j'ai rarement autant aimer aller en cours, tant le contact avec les professeurs est humain, et surtout, tellement on progresse vite et avec plaisir dans de telles conditions.
Pourtant , ça n'a pas toujours été le cas. Sans jamais redoubler, j'ai été en seconde SES (avec nombre d'élèves à probleme, et seulement 5 garçons pour 36 élèves), puis en 1ere S (avec une certaine parité et une trentaine d'élèves). J'ai donc fais les 3 sections, dans des classes très différente (oui je suis un peu indécise comme fille).
Et ya pas photo.
Si certains cours, comme l'Histoire, les Maths ou la Physique, sont gérables avec beaucoup d'élèves (pour peu que ceux-ci soit dans un bon état d'esprit, ce qui, d'après ce que j'ai pu constater, tiens uniquement au caractère du professeur -exclure les "élement perturbateurs" ne sert donc à rien, à part donner à ceux-ci un sentiment encore plus fort d'injustice et à renforcer leur volonté de rebellion-), d'autres cours, comme les Langues vivantes ou la Philo, sont inadaptés aux forts effectifs, sous peine d'en voir souffrir l'enseignement, car l'oral y joue un rôle essentiel et motivateur.
Ben oui, un élève qui participe à l'oral, fatalement, il peut moins bavarder avec ses camarades, à moins de se faire greffer une deuxieme bouche, mais ça me parait peu jouable.
D'autres part je précise que après des années dans des classes d'anglais à 40 où la prof passe sont temps à faire le gendarme, je réalise à quel point ça m'a manqué de ne pas pouvoir pratiquer pleinement une langue qui me tiens à coeur, et aujourd'hui je profite de mes 5 heures hebdomadaire à 8 élèves avec un plaisir non-dissimulé.
Je ne suis pas un cas exceptionnel (tout le monde peut aimer l'anglais) et je crois dur comme fer que la motivation d'un éleve dans quelque matière que ce soit tient énormément à son rapport au professeur, un rapport qui se voudrait humain, voire complice, même si ça peut paraitre utopique.
Un rapport qui me semble s'éloigner de plus en plus avec la perspective de classes chargée et de profs destitués de leurs fonctions.
Tout ça pour dire que cette réforme, j'attend encore qu'on m'en explique l'interet.