Je l'ai vu lundi en mode "ça me fait chier de payer le ciné"... Eh ben, j'ai été super contente de la voir...
Je pensais, moi aussi, ne voir qu'une suite de belles images encastrées grace à un scenario qui tiendrait plus ou moins bien la route (plutot moins que plus) mais...
CE N'EST PAS DU TOUT CA
Attention, voici une analyse spoilative de sucker punch d'après mes vagues souvenirs, ne lisez pas si vous voulez garder la surprise.
Je suis surprise que vous parliez toutes uniquement de Babydoll... Car il y a une deuxième lecture ou elle N'EST PAS l'héroine. Et c'est d'ailleurs sans doute pour ça qu'elle est à ce point monoexpressive. c'est une poupée (baby*doll*). Un objet, sur lequel on se calque. Et c'est Sweet Pea qui l'a crée, et qui réinvente sa réalité à travers un personnage. D'ou l'histoire du début avec la petite soeur de babydoll, qui sont une "transcription" des conflits qu'à Sweet pea avec sa propre soeur.
La symbolique du miroir (qui représente le double, et aussi "Alice à travers le miroir" evidement, les références y sont quasi explicites) est omniprésente. Il y a des miroir et des reflets dans presque chaque plan !! et combien il y a de plans ou c'est pire : on ne sait plus qui du miroir ou du reflet représente la réalité.
Les références aux contes et aux légendes qui sont le fondement de notre civilisation est partout : la quête initiatique, le combat contre les forces du mal, etc etc etc.
Le tout pour arriver à surpasser ses angoisses et trouver la force en soi de surpasser toutes les épreuves.... (classique mais toujours efficace)
Et au final, faire passer ce putain de message : Vous avez la force en vous. BATTEZ VOUS.
Si ça c'est pas révolutionnaire !!!
Et en plus, c'est un film féministe... (ça me parait évident, non???!!! )
Voila comment je l'interprête. Le tout emballé par l'âme de réalisateur de clip de Snyder, et pouf, ça devient très joli ! Réalisé par un autre mec et avec des moyens moindres, ça aurait été un film d'art et d'essai, c'est aussi simple que ça...