Témoignage : Mélanie n'a pas eu de Papa

[Ruth]

J'ai une très bonne amie a moi qui a perdu son père quand elle avait 18 ans, et sa mère l'a abandonnée quand elle était petite. Et bien que ça soit la fille la plus positive que je connaisse, et qu'elle parle assez facilement de ses différentes périodes de sa vie, c'est vrai qu'il m'arrive de me demander comment elle vit cette période de l'année, entre cadeau de fête des mère et fête des pères.
Sa situation me fait très souvent relativiser ma vie ou mes rapports familiaux...

 

[Mlle-G]

Ma situation est juste un peu différente dans les faits: mon père n'est pas mort, mais je ne l'ai jamais connu. Finallement ça ne fait pas une grande différence. Petite, je n'y pensais pas trop à vrais dire, ma situation me paraissait "normal", vu que c'etait la seule que je connaissais. C'est quant il fallait marquer cette fameuse "profession du père" à l'ecole que je me prenait un baffe qui me rappelais à la réalité.. Et puis les question des amis, que je met au courant de plus en plus tard finallement. Parce que ça fait toujours une sorte de blanc géné quant quelqun te demande: "et toi ton père, il fait quoi?" et de lui répondre "ba.. c'est un peu compliqué, je le connais pas en fait". En général je préfere donc faire un petit mensonge au gens que je ne connait pas trop pour évité qu'ils soit génés et que tout ça tombe un peu dans le mélodramatique.. ^^
Et puis c'est tout un pan de ma famille que je ne connait pas (grands-parents, oncles, tantes cousins, ect) et qui reste "tabou" dans ma famille maternelle..
Mais bon comme le dit très justement Mélanie, on a une famille, on doit s'en accommoder et "voir le verre plein!" En tout cas je suis très contente de voir tout ces témoignage qui montre que je ne suis pas seule à ressentir toute ces choses là!
Voili voilou, bisous

Je suis exactement, dans le même cas, je ne connais pas mon père, il est parti a ma naissance, alors quand il fallait toujours les mêmes papier et qu'il manque toujours les mêmes cases, ou les cadeaux de fête des pères qui allait a mon grand père.

L'année dernière il fallait la signature de ma mère et celle de mon père, et une amie ma dit bah elle est ou celle de ton père, je lui dit j'en ai pas, mais je sais que d'un autre cote sa sonne faux, vu que de tte façon tt le monde en a un, mais bon. Âpres j'ai eu des moments de blouse, comme tout le monde, je pense .

Et puis d'un autre coté, je me dis que peut etre, il ne me voulait pas, en 94, et que depuis il a refait sa cie, et que j'ai encore peut etre des demi freres ou soeur. Peut etre qu'un jour, je ferais des recherches.

Enfin bref, je veux remercier, mon grand père, et mon oncle, qui même avec nos trois ans, d'écart il a été comme un frère pour moi Je vous aime

Et surtout merci, on sent comme ca que l'on est moins seul, parce que des que tu es petit, tu es la seule, a être dans ce cas la, donc tu vois d'un autre coté que tu es un peu différente, mais c pas pour autant un mal; et surtout ca fait du bien d'en parler, car ca faisait longtemps, et plus je grandis et plus je me demande où il peut être ...

 

[Gros-Câlin]

Spiracle: ton post m'a beaucoup touché, j'en ai les larmes aux yeux en fait. Je sais pas trop pourquoi, enfin je veux dire je suis pas dans cette situation, je ne fais qu'imaginer ce qu'on peut ressentir mais ça me touche énormément.

 

[Malibu_Stacy]

J'ai beaucoup aimé l'article que j'ai trouvé très touchant et très bien fini
Juste que, comme l'a dit une autre mad, effectivement faut se garder de penser qu'un papa c'est celui qui t'apprend comment fonctionne les garçons et est "comme dans les films", ça c'est faux et tant mieux je dirais !
Mais bon, je comprends que quand on n'a pas eu de papa, on prend exemple sur ce qu'on voit ailleurs

 

[NoévaDesChamps]

Moi non plus je n'ai pas de papa, (comme les derniers commentaires il n'est pas mort, juste absent) et ca me fait "plaisir" de voir comment d'autres personnes dans ma situation réagissent face à ça. Je me rend comte que j'ai une approche plus différente des autres.

Je n'ai pas de papa, et ca n'a jamais été un sujet tabou. Ma mère me l'a toujours dit "tu n'as pas de papa", plus tard elle m'a expliqué pourquoi.

Dans mon entourage dès qu'ils apprennent la chose, ils sont génés et changent de sujet. Moi je m'en fou. Jleur dit "j'ai aps de papa et c'est beaucoup mieux ainsi" j'ai pu faire l'experience une fois avec un beau papa et j'appella papa et ca n' pas été DU TOUT concluant.

Enfin bref, je veux remercier, mon grand père, et mon oncle

Tout est dit dans cette phrase. Ces deux hommes ont été pour moi les hommes de ma vie.

Et après les gens qui le vivent mal ou autres, je les comprend, parfois j'ai l'impression qu'il me manque quelque chose, une part de moi.

Voila un commentaire pas très constructif, mais je voulais réagir sur ce sujet

 

[Hatsumony]

Cet article m'a ému. J'en ai les larmes aux yeux.

Pareil.

Quel beau témoignage . Et ce passage-là m'a achevée:



Oui, même si l'on a pas de père vivant, présent, ou aimé, il y a « les hommes de notre vie », ces hommes que l'on croise et que l'on rencontre un jour, une semaine, un an, deux ans, dix ans... et qui apportent à notre vie une direction essentielle. Ces papas symboliques qui nous prennent dans leurs bras, qui nous entourent de leur sécurité, nous nourrissent comme une mère aimante. Je pense fort à mon deuxième Papa, un Papa symbolique, qui m'a tant donné, qui m'a tant écoutée, tant aidée. J'ai pu seulement le garder deux ans, deux ans avant qu'il ne parte à jamais. Il a été une, si ce n'est, la plus belle rencontre de ma vie.

Et cette superbe chanson que tu cites "Si je pouvais lui manquer"

Tout à fait.
Je suis peut-être pas dans la même situation. J'ai connu mon papa, pendant 20 ans, on était très très proches et il y a 3 mois il est mort.
Mais y'a toujours d'autres personnes, d'autres hommes qui sont là, qui ne sont pas forcément un substitut d'un papa mais qui sont là tout de même. J'ai pas connu mes grands-pères, alors le rôle est joué par certains de mes oncles (et même mes tantes, je ne m'entends plus avec ma mère depuis le décès de mon papa).
Heureusement qu'ils sont là (mais je sais que mon papa va me manquer, même si j'ai grandi avec, il va me manquer énormément)

C'est un article touchant.

 

[Dies Irae]

...

Je ne comprends pas bien pourquoi tu ne veux pas admettre que si, ça puisse en être un... Pour quelqu'un qui préconise de ne surtout pas généraliser, je trouve ça un peu déplacé.

 

[Himi]

Je suis un peu du même avis que siuoL et Heyheymymy.Mon père a moi n'est pas mort mais il a toujours été absent.Je l'ai vu pour la première fois a l'âge de 12 ans et devinez quoi il ne m'avait pas manque.Et ceci ni parce qu'il nous a abandonne moi et la mère alors que nous étions sans ressources ni parce qu'il me hait et est l'un des êtres les plus irrespectueux que j'ai jamais rencontre.C'est tout simplement parce que être une enfant sans père ne m'a jamais pose le moindre problème.Jamais ressenti un quelconque pincement au cœur lorsque je laissais la case "profession du père" vide,quand on me demandait "mais pourquoi tu parles jamais de ton père ?" je répondais tout simplement que ne faisant pas partie de ma vie je ne pouvais pas le mentionner.
Lorsque toute petite je devais confectionner des cadeaux pour la fête des pères je pensais automatiquement a ma mère a qui le je le remettrais et me mettais a l'ouvrage,toute contente de lui offrir quelque chose.A vrai dire je suis très heureuse d'avoir pu grandir sans père.En tout cas ca ne m'attriste pas le moins du monde.C'est pourquoi voir les gens prendre parfois des pincettes avec moi pour parler de ma situation familiale ca a tendance a m'agacer fortement.Après je sais que mon avis sur la chose n'est pas le plus répandu,mon petit frère dans la même situation que moi est par exemple lui beaucoup plus anéanti et ca me fait de la peine de le voir comme ca surtout qu'on a la chance d'avoir une mère géniale qui pour moi vaut mille fois un "simple" père.M'enfin bon je me tais,j'essaie de comprendre et je compatis.

 

[Pipistrelle.]

Je ne suis pas fondamentalement en désaccord avec toi, Louis, ce que tu dis ça me fait aux femmes qui avortent, et qui sont stigmatisées parce qu'elles n'en font pas une dépression, et c'est vrai que c'est con de les faire culpabiliser comme ça, ça fait de l'avortement quelque chose de forcèment douloureux, destructeur psychiquement, et à terme, de "mauvais". Bref. Fin du hors-sujet.

Je n'ai perdu aucun de mes deux parents, mais "intuitivement", je pense que la façon dont on se construit après une telle perte dépend d'énormément de choses : le lien qu'on avait avec le parent disparu, la façon dont l'entourage et la mère ont vécu l'épreuve, la façon dont on a expliqué les choses à l'enfant, son age, etc. Et tout ça, je pense que ça peut jouer dans la façon dont un enfant se développe plus tard.

 

[Pipistrelle.]

....

 

[Fab]

Je tiens quand même à préciser que ce témoignage n'a pas vocation à balancer la moindre vérité universelle, juste à donner le point de vue d'une fille qui n'a pas ou peu connu son père.

Elle me l'a proposé, elle l'a - je pense - écrit avec ses tripes, merci de respecter ça, de respecter sa famille qui va peut-être le lire et lire vos commentaires (j'y pense toujours en lisant des commentaires un peu véhéments suite à des témoignages...).

Que ça ne vous empêche pas de débattre du sujet ou d'apporter votre propre témoignage, au contraire, l'article est là pour ça, mais n'oubliez pas svp que c'est SON avis et que la moindre des choses, comme toujours ici, c'est de le respecter, et d'autant plus qu'elle a eu le courage de le mettre en avant sur le site.

 

[Westeros.]

J'ai trouvé ton article vraiment émouvant, merci de nous l'avoir fait partager