Je passe juste distribuer une brassée de soutien et vous dire que vous êtes tou.te.s extraordinairement fort.e.s 
Topic des addicts
- Initiateur de la discussion MaryJAnna
- Date de début
-
- Mots-clés
- addiction alcool alcoolisme drogue médicaments
@Hedera Hellix : (oui ça fait des mois et je n'ai pas les mots mais ça m'a touché et ça me touche toujours).
(oui ça fait des mois et je n'ai pas les mots mais ça m'a touché et ça me touche toujours).
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Dernière édition :
Je pense que j'ai des problèmes avec l'alcool, même si je n'en bois pas tout le temps, que je ne l'achète pas moi-même et je ne bois jamais en solo. En fait, c'est systématique dans les moments festifs et où il est déjà présent, je bois systématiquement de trop, même quand il n'y a aucune pression sociale, et d'ailleurs, c'est fréquent que tout le monde sauf moi soit sobre. Heureusement, mes amis sont bienveillants pour la plupart et prennent bien soin de moi quand je finis complètement ivre. Je pense que je dois ça à un parcours de vie chaotique (harcèlement scolaire puis professionnel, autisme tardivement diagnostiqué + anxiété sociale qui va avec, succession d'échecs professionnels) qui ont miné ma confiance en moi et en l'avenir.
Je pense aussi que je suis addict à mon PC, mais pas du tout à mon smartphone, bizarrement. J'y perds des journées entières et jusque tard dans la nuit à lire ou revisionner les mêmes contenus pour la millionième fois. J'y perds un temps énorme et c'est rarement productif. Quand j'en suis loin, je ressens un manque, et quand je suis devant, je n'arrive plus à en décoller.
Je pense aussi que je suis addict à mon PC, mais pas du tout à mon smartphone, bizarrement. J'y perds des journées entières et jusque tard dans la nuit à lire ou revisionner les mêmes contenus pour la millionième fois. J'y perds un temps énorme et c'est rarement productif. Quand j'en suis loin, je ressens un manque, et quand je suis devant, je n'arrive plus à en décoller.
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Bonjour MaryJAnna
edit du topic car j'ai lu tout : tes posts, tes spoilers et les autres posts:
Tu écris très bien, c'est beau, c'est terrible et j'ai hâte de te lire à nouveau
Bon courage (je déteste ce mot mais je sais pas comment le formuler)
Ce topic tombe à pic ! Je crois que je me suis inscrite pour pouvoir poster ici (entre autres sujets!)
Je considère que j'ai un problème avec l'alcool. Et que beaucoup de personnes en ont un aussi autour de moi, mais qu'ils ferment les yeux. Je suis énervée souvent par le comportement désinvolte des gens à ce sujet, par les publicités, par le prix ahurissamment bas (je viens d'inventer un adverbe là ^^) d'une bouteille de vin, genre 2€...
Et là les autres me répondent "ouais mais c'est de l'alcool de merde"
Et moi je rétorque "quand tu veux juste boire, pour oublier, sans réfléchir, à grandes goulées, tu t'en fous"
Et là silence
J'ai commencé à boire de l'alcool tardivement, autour de 20 ans, en stage rémunéré en Angleterre. Au début je ne tenais pas bien l'alcool. Je le voyais comme un truc chouette, symbole de liberté, de fun, de chant, de danse, de rires. Je me sentais ailleurs, j'oscillais de gauche à droite, je faisais n'importe quoi et ça faisait rire les autres. Et j'aime faire rire les autres. Je me dis que je sers à qq chose (et c'est positif hein
) j'aime que les autres aillent bien.
Tardivement car mes parents buvaient peu et me surveillaient. Tardivement car jusqu'à mes 18 ans je n'avais presque pas d'amis donc je ne sortais pas.
Puis de mes 21 à 30 ans, j'ai bu modérément. Avec mes amis, à des soirées, 1 ou 2 verres, pas trop car après je conduisais. A des soirées où je dormais sur place, je m'autorisais à boire sans faire attention.
Je n'ai jamais vomi. J'ai fait de la paralysie du sommeil. Une fois mes sens ont été décuplés et je sentais les odeurs mauvaises en pire, ou alors c'était ma propre haleine ?? lol
Pendant toutes ces années, j'éprouvais une fascination pour l'alcool. Connaitre tous les types de bières possibles, essayer des alcools forts, voyager pour goûter les bières belges (oui je suis fan de bière)... En aout 2019 je suis partie en Belgique seule pendant 3 jours. J'ai beaucoup bu et mangé de frites. J'ai pris du poids que je n'ai pas perdu.
Pendant le confinement, chez mon copain, on a pris l'habitude de boire à midi. et parfois le soir. Il était en télétravail et moi au chomage partiel. Il pouvait s'arrêter après un verre, moi j'avais à chaque fois envie de plus. Je me sentais frustrée. Je lui piquais son verre. Je plaisantais à ce sujet.
Le jour où il est reparti bosser au déconfinement, je me suis retrouvée seule. J'ai déprimé tout de suite. J'ai eu des envies d'alcool. J'ai fini par manger et boire en douce. Je me suis très vite rendue compte que c'était mal.
J'ai tout de suite décidé d'arrêter. J'ai tout avoué à mon copain. Le premier jour, j'étais en transe. Je ne pensais qu'à boire. Les jours suivants, je passais la journée à me dire
"Tu travailles (j'étais toujours au chomage partiel mais je m'occupais par mes projets) mais ensuite tu vas au supermarché t'acheter une petite bouteille de bière et puis tu bois, comme ça il le saura pas"
Et au final je luttais et j'arrivais à ne pas aller en acheter une. J'ai réussi à tenir 3 semaines je crois.
Ma mère m'a soutenu. Mon copain a été choqué de l'apprendre mais a dit qu'il me soutenait.
Mais il m'a aussi dit "quel courage !" et ça ne m'a pas aidée. J'avais pas envie d'entendre que ce que je faisais était surhumain. Je voulais qu'on me dise que c'est normal que l'alcool est une drogue.
Mes amis (j'en ai peu mais de très bons) ont tous été choqués. 2 d'entre eux m'ont dit qu'ils trouvaient ça extrême.
Ma meilleure amie avec qui j'ai le rituel de boire des bières a été plus compréhensive (mais sa réaction a été bof aussi au final mais je détaillera pas ici pourquoi)
Fin aout j'ai revu ma mère. Et elle a voulu me servir de l'alcool. j'étais choquée. Elle m'a dit que c'étaient les vacances. Et au final, vu que tout le monde autour de moi buvait, je me suis dit "fuck ! je bois aussi"
Aujourd'hui, je rebois donc. J'éprouve... un peu de culpabilité et en même temps je me dis "fuck"
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Tu écris très bien, c'est beau, c'est terrible et j'ai hâte de te lire à nouveau
Bon courage (je déteste ce mot mais je sais pas comment le formuler)
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Je considère que j'ai un problème avec l'alcool. Et que beaucoup de personnes en ont un aussi autour de moi, mais qu'ils ferment les yeux. Je suis énervée souvent par le comportement désinvolte des gens à ce sujet, par les publicités, par le prix ahurissamment bas (je viens d'inventer un adverbe là ^^) d'une bouteille de vin, genre 2€...
Et là les autres me répondent "ouais mais c'est de l'alcool de merde"
Et moi je rétorque "quand tu veux juste boire, pour oublier, sans réfléchir, à grandes goulées, tu t'en fous"
Et là silence
J'ai commencé à boire de l'alcool tardivement, autour de 20 ans, en stage rémunéré en Angleterre. Au début je ne tenais pas bien l'alcool. Je le voyais comme un truc chouette, symbole de liberté, de fun, de chant, de danse, de rires. Je me sentais ailleurs, j'oscillais de gauche à droite, je faisais n'importe quoi et ça faisait rire les autres. Et j'aime faire rire les autres. Je me dis que je sers à qq chose (et c'est positif hein
) j'aime que les autres aillent bien.Tardivement car mes parents buvaient peu et me surveillaient. Tardivement car jusqu'à mes 18 ans je n'avais presque pas d'amis donc je ne sortais pas.
Puis de mes 21 à 30 ans, j'ai bu modérément. Avec mes amis, à des soirées, 1 ou 2 verres, pas trop car après je conduisais. A des soirées où je dormais sur place, je m'autorisais à boire sans faire attention.
Je n'ai jamais vomi. J'ai fait de la paralysie du sommeil. Une fois mes sens ont été décuplés et je sentais les odeurs mauvaises en pire, ou alors c'était ma propre haleine ?? lol
Pendant toutes ces années, j'éprouvais une fascination pour l'alcool. Connaitre tous les types de bières possibles, essayer des alcools forts, voyager pour goûter les bières belges (oui je suis fan de bière)... En aout 2019 je suis partie en Belgique seule pendant 3 jours. J'ai beaucoup bu et mangé de frites. J'ai pris du poids que je n'ai pas perdu.
Pendant le confinement, chez mon copain, on a pris l'habitude de boire à midi. et parfois le soir. Il était en télétravail et moi au chomage partiel. Il pouvait s'arrêter après un verre, moi j'avais à chaque fois envie de plus. Je me sentais frustrée. Je lui piquais son verre. Je plaisantais à ce sujet.
Le jour où il est reparti bosser au déconfinement, je me suis retrouvée seule. J'ai déprimé tout de suite. J'ai eu des envies d'alcool. J'ai fini par manger et boire en douce. Je me suis très vite rendue compte que c'était mal.
J'ai tout de suite décidé d'arrêter. J'ai tout avoué à mon copain. Le premier jour, j'étais en transe. Je ne pensais qu'à boire. Les jours suivants, je passais la journée à me dire
"Tu travailles (j'étais toujours au chomage partiel mais je m'occupais par mes projets) mais ensuite tu vas au supermarché t'acheter une petite bouteille de bière et puis tu bois, comme ça il le saura pas"
Et au final je luttais et j'arrivais à ne pas aller en acheter une. J'ai réussi à tenir 3 semaines je crois.
Ma mère m'a soutenu. Mon copain a été choqué de l'apprendre mais a dit qu'il me soutenait.
Mais il m'a aussi dit "quel courage !" et ça ne m'a pas aidée. J'avais pas envie d'entendre que ce que je faisais était surhumain. Je voulais qu'on me dise que c'est normal que l'alcool est une drogue.
Mes amis (j'en ai peu mais de très bons) ont tous été choqués. 2 d'entre eux m'ont dit qu'ils trouvaient ça extrême.
Ma meilleure amie avec qui j'ai le rituel de boire des bières a été plus compréhensive (mais sa réaction a été bof aussi au final mais je détaillera pas ici pourquoi)
Fin aout j'ai revu ma mère. Et elle a voulu me servir de l'alcool. j'étais choquée. Elle m'a dit que c'étaient les vacances. Et au final, vu que tout le monde autour de moi buvait, je me suis dit "fuck ! je bois aussi"
Aujourd'hui, je rebois donc. J'éprouve... un peu de culpabilité et en même temps je me dis "fuck"
Dernière édition :
@Evarine : Je réponds alors que j'ai un verre à la main, je suis aussi dans une période de "fuck". Fuck à cette vie de merde, fuck à la modération, fuck à la sagesse. Il y a peut être des gens pour qui ça marche mais pas moi et tant que je tiens, je tiens. 12 ans à boire, jamais loupé un jour de boulot à cause de ça, jamais lâché mes responsabilités. Alors fuck.
Et ça va paraître bizarre mais si tu veux me lire, je commence à publier mon "journal intime" (en gros j'y écrivais mes pensées pendant 3 ans) ici : https://www.fictionpress.com/~maryjanna.
Edit : en fait je suis ultra touchée que tu te sois inscrite pour ce topic. Ce que tu décris je le connais trop bien. Et juste merci parce que c'est tout ce que je voulais un lieu sans qu'on nous fasse la morale ou qu'on nous donne de solutions, juste pour pouvoir partager sans jugement.
Et ça va paraître bizarre mais si tu veux me lire, je commence à publier mon "journal intime" (en gros j'y écrivais mes pensées pendant 3 ans) ici : https://www.fictionpress.com/~maryjanna.
Edit : en fait je suis ultra touchée que tu te sois inscrite pour ce topic. Ce que tu décris je le connais trop bien. Et juste merci parce que c'est tout ce que je voulais un lieu sans qu'on nous fasse la morale ou qu'on nous donne de solutions, juste pour pouvoir partager sans jugement.
Dernière édition :
J'ai mis ton blog en favori. J'ai lu le début, tu viens de le commencer! Tu pourrais y ajouter quelques extraits de tes posts de ce topic si tu en as envie.
J'ai l'alcool social, je trouve ça dur de résister. Etant végane, c'est déjà difficile d'être en société car tu passes pour la reloue de service, la fille qui n'aime pas manger et donc qui n'aime pas la vie!!! "tu es tellement chiante comme fille"
Ce samedi, je vois ma famille car c'est mon diner d'anniversaire!
Et j'appréhende ma grand mère qui à cause de son grand âge insiste souvent sans se rendre compte qu'elle met mal à l'aise : "tu es sûre que tu veux pas boire ? enfin c'est ta fête!"
Tu veux du fromage ? Non mamie j'en mange pas ! Ah oui c'est vrai
(fermons la digression sur le véganisme)
Je vais refuser de boire samedi prochain. Je vais essayer !
J'ai l'alcool social, je trouve ça dur de résister. Etant végane, c'est déjà difficile d'être en société car tu passes pour la reloue de service, la fille qui n'aime pas manger et donc qui n'aime pas la vie!!! "tu es tellement chiante comme fille"
Ce samedi, je vois ma famille car c'est mon diner d'anniversaire!
Et j'appréhende ma grand mère qui à cause de son grand âge insiste souvent sans se rendre compte qu'elle met mal à l'aise : "tu es sûre que tu veux pas boire ? enfin c'est ta fête!"
Tu veux du fromage ? Non mamie j'en mange pas ! Ah oui c'est vrai
(fermons la digression sur le véganisme)
Je vais refuser de boire samedi prochain. Je vais essayer !
désolée pour le double post, j'ai écrit à ma grand mère pour la prévenir que je ne boirai pas, de prévoir une eau gazeuse ou un jus de fruits. Comme ça c'est safe
et elle me répond "on boira du champagne à ta santé "
Euh... Merci...
et elle me répond "on boira du champagne à ta santé "
Euh... Merci...
@Evarine : Ça s'est passé comment samedi au final ? Je comprends, la pression sociale peut être difficile à gèrer. Entre le véganisme et le refus d'alcool ça fait beaucoup.
J'ai vu tes commentaires. C'est marrant que tu y lises de la douleur, quand je me relis j'entends de l'ironie, de l'auto-dérision, faut m'imaginer avec un petit sourire en coin tout du long. Et merci pour la correction, j'ai modifié le titre de la sous-partie.
J'ai vu tes commentaires. C'est marrant que tu y lises de la douleur, quand je me relis j'entends de l'ironie, de l'auto-dérision, faut m'imaginer avec un petit sourire en coin tout du long. Et merci pour la correction, j'ai modifié le titre de la sous-partie.
Merci de ton souci. Ca a été vu que j'avais prévenu que je ne boirai pas.
Mais depuis j'ai repris la boisson, mais je me dis que je contrôle, et sûrement pas autant que ça.
Je suis dans une phase de déprime, j'en ai un peu marre de tout, je pense que ça va passer et que ça ira mieux.
J'ai senti ton ton comme un ton désespéré mais c'est uniquement mon ressenti
Ca a été vu que j'avais prévenu que je ne boirai pas.Mais depuis j'ai repris la boisson, mais je me dis que je contrôle, et sûrement pas autant que ça.
Je suis dans une phase de déprime, j'en ai un peu marre de tout, je pense que ça va passer et que ça ira mieux.
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J'ai senti ton ton comme un ton désespéré mais c'est uniquement mon ressenti
Désolée pour le double post mis j'ai une question à la "con": t'es t-il déjà arrivé d'être saoule au travail ? parfois j'ai envie d'avoir de l'alcool sous la main pour être plus cool et vivre mieux mon travail
(car je veux quitter mon travail et changer de métier, je suis en phase de reconversion, et c'est ça qui me prend du temps (voir mon message du dessus), c'est aussi de ça dont j'ai parlé avec ma soeur et qui m'a déprimée un peu plus)
(car je veux quitter mon travail et changer de métier, je suis en phase de reconversion, et c'est ça qui me prend du temps (voir mon message du dessus), c'est aussi de ça dont j'ai parlé avec ma soeur et qui m'a déprimée un peu plus)
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