Depuis deux semaines, je sens qu'on est en train de basculer vers une autre étape de notre relation.
Je ne sais pas ce qui se passe en moi, mais j'ai fini par être terriblement cinglante avec lui. J'ai une aide psychologique pour m'accompagner depuis mon burn out de janvier et ma maladie, et ça un impact sur ma manière de réagir face à sa dépression. J'ai dépassé le seuil ultime "non, je peux pas lui dire ça, parce qu'il est déjà mal et je vais l'enfoncer encore plus". Maintenant, je suis dans la phase, je te dis ce que je pense que ça te plaise ou non, parce que j'existe aussi un peu zut. Depuis deux semaines c'est donc moi la fille exécrable et peu conciliante : je lui ai dit que je n'aimais pas du tout ce qu'il était en train de devenir, qu'il était d'une lâcheté accablante face à la vie en général, que je ne l'avais pas connu ainsi, et que de plus en plus il me faisait l'effet d'être un pauvre mec.Que je ne pensais pas qu'on allait se revoir, que je ne voyais pas vraiment à quoi ça servirait dans le fond. Et que ça me semblait très clair que vu sa passivité à mon égard, je souhaitais qu'il disparaisse de ma vie (après 10 ans), que son attitude certes liée à des difficultés était devenu un fardeau. Bref que je ne voulais plus en entendre parler et que je devais mettre le point final à notre histoire quitte à faire comme s'il n'avait jamais existé.Oui, je le reconnais c'est violent. Pour me protéger.Ces derniers temps il était totalement submergé, j'acceptais d'être patiente. Alors ça fait deux semaines que je rame à prendre sur moi, à rien lâcher et à lui dire quelques vérités, notamment que cette fois je ne reviendrai pas, qu'il pouvait faire ce qu'il voulait de sa vie désormais devant son manque d'implication. (même si je sais qu'en étant mal il a forcément du mal à s'investir à fond, mais voilà j'en ai ma soupe).
Je savais qu'il fallait en passer par là. Pour moi, pour me protéger, qu'il réagisse ou pas.
Hier je lui ai souhaité son anniversaire, et ça lui a fait super plaisir, il m'a répondu très gentiment mais avec une pointe d'ironie et j'ai démarré au quart de tour. J'me suis vue une fois de plus culpabiliser et là je me suis dit STOP; tout ce que j'avais réfléchi (ce que je viens de vous dire) je lui ai tout lâché par mail. Je m'attendais à du silence. Sincèrement. J'ai tenu hein, j'ai répété que je n'y croyais plus et que je considérais que tout était terminé. Et là, dans les 20 mn qui ont suivi top chrono, il m'écrit un long mail pour me dire qu'il est "très choqué par mon message, qu'il veut vraiment être là pour moi, qu'il pensait être présent pour moi et que donc il prendrait les mesures qui s'imposent." Je suis restée très prudente sur la compréhension de son message et j'ai juste répondu un "C'est parfait." (ironique= fais ce que tu veux, ça ne changera rien, que du blabla). Instantanément, il m'a renvoyé "????". Il va pouvoir réfléchir un moment parce que je ne suis pas prête de l'éclairer.
Je me demande ce qui tout d'un coup le fait réagir.