" Les hommes sont aux antipodes des femmes ! Ils ne pensent pas pareil, n'agissent pas pareil. Hommes et femmes ne sont pas faits pour vivre ensemble, c'est pour ça que c'est si compliqué ! Par exemple, les femmes vont être plus sur la communication, les hommes dans l'action, le petit garçon va jouer avec le camion, le jeter pour voir ce que ça fait, la petite fille va faire des câlins à sa poupée, discuter etc.
- Certes mais c'est pas une histoire de construction sociale dans le fond ça ?
- Non ! Enfin aussi, en partie. Mais il y a des différences fondamentales qui ne sont pas du tout des constructions sociales.
- Le coup des femmes qui sont plus douées en communication tout ça, c'est pas une construction sociale O_o ?
- Bien sûr que non, c'est dans la nature de la femme (mais bien évidemment, après des hommes peuvent faire des choses féminines et vice-versa, et les différences s'atténuent, mais elles sont là à la base).
- O_O ..."
Hello ! Il s'agit d'un mélange entre un échange avec une psychologue, et ce que j'ai pu trouver sur le net dans le discours d'autres psychologues (par exemple, ce monsieur qui faisait un peu peur : http://www.psycho-ressources.com/bibli/1001-differences.html).
Autant vous dire que cette info m'a pas mal interloquée O_o
Je ne me suis jamais spécialement reconnue dans ce que "doit être une femme" définie par la norme dans nos medias, j'ai donc assez tôt été sensible à ces histoires de constructions sociales, de cerveau bien plus malléable qu'on ne le croit et de prédispositions plus culturelles que naturelles. En gros : je suis complètement d'accord avec le fait qu' li y a des hommes qui vont être plus doués pour ci ,et des femmes pour ça, qu'ils peuvent avoir du mal à communiquer, que des normes sexuées vont se dégager MAIS j'ai toujours été persuadée que c'était en raison de notre culture et non de prédispositions génétiques (je ne parle pas ici du fait d'accoucher ou d'avoir ses règles ^^). Et donc que ça pouvait changer.
J'ai le souvenir d'avoir lu pas mal d'articles (de ce genre : http://www.huffingtonpost.fr/2013/0...s-peu-nombreuses-genre-science_n_2642186.html ou encore : http://www.passeportsante.net/fr/Ac...oc=differences-cerveaux-feminins-et-masculins) expliquant qu'à la naissance, les cerveaux sont quasiment identiques et qu'il n'y a pas de raison à ce que l'homme soit meilleur pour agir, construire, se repérer dans l'espace, et la femme meilleure pour faire des câlins, des bisous, être sentimentale et communicative.
Le psychologue Y. Dallaire explique qu'il y a des différences génétiques de bases et que si d'autres peuvent avoir une origine culturelles elles sont entrées dans nos gènes au fil du temps. C'est le truc (entre autres) dans son propos qui m'a carrément étonnée :
"La source de nos différences résident aussi dans nos trois (ou six) millions d’années d’évolution. L’homme toujours à la chasse, sur ses gardes, concentré sur sa survie physique et celle des siens, déployant son ingéniosité à traquer ses proies, en silence, se coupant de ses sensations pour résister au froid, à la chaleur et à l’inconfort, ravalant ses peurs d’être dévoré par les autres prédateurs, devant se repérer pour ne pas se perdre, stimulant avec les autres hommes son esprit de combativité, scrutant l’horizon, développant ainsi sa force physique et ses réflexes… Tout ça, ça conditionne un homme et ça s’inscrit dans sa nature.
La femme souvent enceinte, vivant dans la caverne avec les autres femmes et enfants, devant apprendre à cohabiter dans un espace restreint, anticipant tout danger potentiel, surveillant le feu, nourrissant ses enfants à même ses réserves corporelles, attendant les chasseurs pour refaire ses forces, paniquant au moindre bruit suspect, cueillant tout ce qui est comestible, goûtant à tout, se réconfortant l’une l’autre, attendant impatiemment le retour de l’homme, développant ainsi sa force émotive et ses sens… Tout ça, ça conditionne une femme et ça s’inscrit dans sa nature."
>>Et du coup, les femmes parlent beaucoup et ça ne plaît pas à l'homme qui aime le silence, c'est dans leur nature. En gros.
J'avoue que tout ça, ça révolutionne un peu mon cerveau. Je m'intéresse un peu à l'histoire, l'ethnologie, l'anthropologie et je croyais que cette idée de l'homme forcément chasseur and co, depuis la nuit des temps, dans toutes les sociétés, n'était plus considérée comme vraie mais comme un reliquat des visions ethnocentristes du XIXe (en gros) et du coup du XXe patriarcal (http://tempsreel.nouvelobs.com/le-d...ro-magnon-n-etait-pas-qu-un-objet-sexuel.html). Pas plus que l'idée que, depuis la nuit des temps ou 3-6millions d'années, la femme serait restée au foyer à garder les enfants. Parce que rien qu'au Moyen-âge ce n'était pas le cas...
Il existe des sociétés dites "primitives" où ce sont les femmes qui partent chercher la nourriture pendant que l'homme s'occupe de la maison (coucou les Yamana), d'autres où les 2 sexes bossent (enfant ou pas) et jusqu'à assez récemment dans nos sociétés, les femmes bossaient aux côtés des hommes, il n'y avait guère que dans certains milieux plus aisés où elles pouvaient ne pas être au champs ou travailler aux côtés de leur mari. Les femmes occupaient des tas de métiers qui ont été ensuite masculinisés (http://www.page-seauton.com/auteur-auteure-ou-autrice/), en gros le coup, de bobonne enfermée à la maison et dans la domesticité, dans nos société, c'est plutôt le résultat du XVIIe et XIXe siècles. Bien sûr ça existait avant dans d'autres sociétés. Mais ce n'est pas une évidence "naturelle". Enfin je croyais...
Il existe également des sociétés où il n'y a pas d'esprit de combativité ni de compétitivité entre les hommes (et il faut que je me penche plus sur le sujet, mais ça semble plutôt être lié aux sociétés patriarcales justement, en gros les plus récentes). Les modes de vie chez les Moso (https://matricien.org/geo-hist-matriarcat/asie/moso/) et dans les sociétés matrilocales et matrilinéaire (https://matricien.org/geo-hist-matriarcat/asie/moso/) mettent à mal pas mal d'évidences données comme "naturelles" chez l'homme et la femme par Y. Dallaire (et ma psychologue aussi un peu). Bon, ce monsieur de toute façon a l'air un peu controversé.
Mais la psychologue avec laquelle j'ai parlé est cultivée, compétente, intéressée par l'anthropologie aussi et elle m'a expliquée qu'elle tirait tout ça d'études scientifiques (donc pas comme Dallaire), et j'imagine que quand on fait de la psycho on apprend des choses fondées sur des sources et arguments...
Alors voilà, comme je ne sais pas vers qui me tourner (j'ai fait le tour d'Internet et je ne suis pas plus avancée), je me tourne vers Madmoizelle, ses chroniqueuses et chroniqueurs, parce que c'est un sujet qui concerne quand même un peu les genres, le féminisme, le sexisme...
Est-ce que vous auriez un(e) psychologue sous la main, des historien(ne)s, bref, des personnes qui pourraient discuter du sujet, nous dire si c'est une pensée autrefois enseignée mais aujourd'hui dépassée ou une pensée en fait fondamentalement vraie ?
Je vous avoue que ça m'a bien perturbée en tout cas...
- Certes mais c'est pas une histoire de construction sociale dans le fond ça ?
- Non ! Enfin aussi, en partie. Mais il y a des différences fondamentales qui ne sont pas du tout des constructions sociales.
- Le coup des femmes qui sont plus douées en communication tout ça, c'est pas une construction sociale O_o ?
- Bien sûr que non, c'est dans la nature de la femme (mais bien évidemment, après des hommes peuvent faire des choses féminines et vice-versa, et les différences s'atténuent, mais elles sont là à la base).
- O_O ..."
Hello ! Il s'agit d'un mélange entre un échange avec une psychologue, et ce que j'ai pu trouver sur le net dans le discours d'autres psychologues (par exemple, ce monsieur qui faisait un peu peur : http://www.psycho-ressources.com/bibli/1001-differences.html).
Autant vous dire que cette info m'a pas mal interloquée O_o
Je ne me suis jamais spécialement reconnue dans ce que "doit être une femme" définie par la norme dans nos medias, j'ai donc assez tôt été sensible à ces histoires de constructions sociales, de cerveau bien plus malléable qu'on ne le croit et de prédispositions plus culturelles que naturelles. En gros : je suis complètement d'accord avec le fait qu' li y a des hommes qui vont être plus doués pour ci ,et des femmes pour ça, qu'ils peuvent avoir du mal à communiquer, que des normes sexuées vont se dégager MAIS j'ai toujours été persuadée que c'était en raison de notre culture et non de prédispositions génétiques (je ne parle pas ici du fait d'accoucher ou d'avoir ses règles ^^). Et donc que ça pouvait changer.
J'ai le souvenir d'avoir lu pas mal d'articles (de ce genre : http://www.huffingtonpost.fr/2013/0...s-peu-nombreuses-genre-science_n_2642186.html ou encore : http://www.passeportsante.net/fr/Ac...oc=differences-cerveaux-feminins-et-masculins) expliquant qu'à la naissance, les cerveaux sont quasiment identiques et qu'il n'y a pas de raison à ce que l'homme soit meilleur pour agir, construire, se repérer dans l'espace, et la femme meilleure pour faire des câlins, des bisous, être sentimentale et communicative.
Le psychologue Y. Dallaire explique qu'il y a des différences génétiques de bases et que si d'autres peuvent avoir une origine culturelles elles sont entrées dans nos gènes au fil du temps. C'est le truc (entre autres) dans son propos qui m'a carrément étonnée :
"La source de nos différences résident aussi dans nos trois (ou six) millions d’années d’évolution. L’homme toujours à la chasse, sur ses gardes, concentré sur sa survie physique et celle des siens, déployant son ingéniosité à traquer ses proies, en silence, se coupant de ses sensations pour résister au froid, à la chaleur et à l’inconfort, ravalant ses peurs d’être dévoré par les autres prédateurs, devant se repérer pour ne pas se perdre, stimulant avec les autres hommes son esprit de combativité, scrutant l’horizon, développant ainsi sa force physique et ses réflexes… Tout ça, ça conditionne un homme et ça s’inscrit dans sa nature.
La femme souvent enceinte, vivant dans la caverne avec les autres femmes et enfants, devant apprendre à cohabiter dans un espace restreint, anticipant tout danger potentiel, surveillant le feu, nourrissant ses enfants à même ses réserves corporelles, attendant les chasseurs pour refaire ses forces, paniquant au moindre bruit suspect, cueillant tout ce qui est comestible, goûtant à tout, se réconfortant l’une l’autre, attendant impatiemment le retour de l’homme, développant ainsi sa force émotive et ses sens… Tout ça, ça conditionne une femme et ça s’inscrit dans sa nature."
>>Et du coup, les femmes parlent beaucoup et ça ne plaît pas à l'homme qui aime le silence, c'est dans leur nature. En gros.
J'avoue que tout ça, ça révolutionne un peu mon cerveau. Je m'intéresse un peu à l'histoire, l'ethnologie, l'anthropologie et je croyais que cette idée de l'homme forcément chasseur and co, depuis la nuit des temps, dans toutes les sociétés, n'était plus considérée comme vraie mais comme un reliquat des visions ethnocentristes du XIXe (en gros) et du coup du XXe patriarcal (http://tempsreel.nouvelobs.com/le-d...ro-magnon-n-etait-pas-qu-un-objet-sexuel.html). Pas plus que l'idée que, depuis la nuit des temps ou 3-6millions d'années, la femme serait restée au foyer à garder les enfants. Parce que rien qu'au Moyen-âge ce n'était pas le cas...
Il existe des sociétés dites "primitives" où ce sont les femmes qui partent chercher la nourriture pendant que l'homme s'occupe de la maison (coucou les Yamana), d'autres où les 2 sexes bossent (enfant ou pas) et jusqu'à assez récemment dans nos sociétés, les femmes bossaient aux côtés des hommes, il n'y avait guère que dans certains milieux plus aisés où elles pouvaient ne pas être au champs ou travailler aux côtés de leur mari. Les femmes occupaient des tas de métiers qui ont été ensuite masculinisés (http://www.page-seauton.com/auteur-auteure-ou-autrice/), en gros le coup, de bobonne enfermée à la maison et dans la domesticité, dans nos société, c'est plutôt le résultat du XVIIe et XIXe siècles. Bien sûr ça existait avant dans d'autres sociétés. Mais ce n'est pas une évidence "naturelle". Enfin je croyais...
Il existe également des sociétés où il n'y a pas d'esprit de combativité ni de compétitivité entre les hommes (et il faut que je me penche plus sur le sujet, mais ça semble plutôt être lié aux sociétés patriarcales justement, en gros les plus récentes). Les modes de vie chez les Moso (https://matricien.org/geo-hist-matriarcat/asie/moso/) et dans les sociétés matrilocales et matrilinéaire (https://matricien.org/geo-hist-matriarcat/asie/moso/) mettent à mal pas mal d'évidences données comme "naturelles" chez l'homme et la femme par Y. Dallaire (et ma psychologue aussi un peu). Bon, ce monsieur de toute façon a l'air un peu controversé.
Mais la psychologue avec laquelle j'ai parlé est cultivée, compétente, intéressée par l'anthropologie aussi et elle m'a expliquée qu'elle tirait tout ça d'études scientifiques (donc pas comme Dallaire), et j'imagine que quand on fait de la psycho on apprend des choses fondées sur des sources et arguments...
Alors voilà, comme je ne sais pas vers qui me tourner (j'ai fait le tour d'Internet et je ne suis pas plus avancée), je me tourne vers Madmoizelle, ses chroniqueuses et chroniqueurs, parce que c'est un sujet qui concerne quand même un peu les genres, le féminisme, le sexisme...
Est-ce que vous auriez un(e) psychologue sous la main, des historien(ne)s, bref, des personnes qui pourraient discuter du sujet, nous dire si c'est une pensée autrefois enseignée mais aujourd'hui dépassée ou une pensée en fait fondamentalement vraie ?
Je vous avoue que ça m'a bien perturbée en tout cas...
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