L'église Westboro du Kansas rassemble quelques dizaines d'illuminés convaincus que les soldats américains tombent au combat parce que l'Amérique s'est perdue "dans le péché" et que son armée tolère l'homosexualité.
Ils n'hésitent pas à perturber les funérailles de militaires tués en Irak en brandissant des pancartes du genre "Merci mon Dieu pour les soldats morts !", "Soldats pédés !".
Propos condamnables ? Chez nous évidemment, mais pas aux Etats-Unis. C'est ce que vient de confirmer la Cour Suprême, la plus haute juridiction US, appelée à se prononcer suite à la plainte déposée par un proche de l'un des soldats.
Tout en reconnaissant la violence de ces propos, la Cour suprême a jugé, par huit voix contre une, que leurs auteurs étaient protégés par le Premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit la liberté d'expression.
"La parole est puissante. Elle peut pousser les gens à agir, les faire pleurer, de joie ou de tristesse, et leur infliger, comme c'est le cas ici, une grande souffrance", explique la Cour suprême dans son arrêt. "Mais nous ne pouvons répondre à cette souffrance en punissant celui qui s'est exprimé". "En tant que nation, nous avons choisi une voie différente, qui est de protéger la liberté d'expression, même quand elle peut blesser, sur les questions de société, pour faire en sorte que nous n'étouffions pas le débat public", ajoutent les juges.
Reflet de l'attachement des Américains au Premier amendement, l'église Westboro a reçu le soutien de l'organisation de défense des droits civiques ACLU et de nombreux médias, comme le quotidien Washington Post.
Si Voltaire était bien français, son fameux "je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire" s'est exilé outre-atlantique.
Une bonne chose ? Pas pour tout le monde ! De nombreuses voix se font entendre en France pour défendre la liberté d'expression, à commencer par celle d'Eric Zemmour reçu hier à l'assemblée nationale par les députés de l'UMP. Condamné il y a quelques jours pour provocation à la haine raciale, le chroniqueur appelle à lutter contre "la judiciarisation liberticide du débat démocratique" et a invité les parlementaires présents dans la salle à supprimer les lois mémorielles ainsi que toutes les lois sur les discriminations "qui prennent les problèmes de l'intégration à l'envers". Il milite en particulier pour l'abrogation de la fameuse loi du 13 juillet 1990 « tendant à réprimer tout propos raciste, antisémite ou xénophobe » (dite « loi Gayssot »), qui crée le délit de négationnisme du génocide des Juifs.
Ce qui reviendrait à aligner la France sur le modèle US.
Est-ce souhaitable ?
Ils n'hésitent pas à perturber les funérailles de militaires tués en Irak en brandissant des pancartes du genre "Merci mon Dieu pour les soldats morts !", "Soldats pédés !".
Propos condamnables ? Chez nous évidemment, mais pas aux Etats-Unis. C'est ce que vient de confirmer la Cour Suprême, la plus haute juridiction US, appelée à se prononcer suite à la plainte déposée par un proche de l'un des soldats.
Tout en reconnaissant la violence de ces propos, la Cour suprême a jugé, par huit voix contre une, que leurs auteurs étaient protégés par le Premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit la liberté d'expression.
"La parole est puissante. Elle peut pousser les gens à agir, les faire pleurer, de joie ou de tristesse, et leur infliger, comme c'est le cas ici, une grande souffrance", explique la Cour suprême dans son arrêt. "Mais nous ne pouvons répondre à cette souffrance en punissant celui qui s'est exprimé". "En tant que nation, nous avons choisi une voie différente, qui est de protéger la liberté d'expression, même quand elle peut blesser, sur les questions de société, pour faire en sorte que nous n'étouffions pas le débat public", ajoutent les juges.
Reflet de l'attachement des Américains au Premier amendement, l'église Westboro a reçu le soutien de l'organisation de défense des droits civiques ACLU et de nombreux médias, comme le quotidien Washington Post.
Si Voltaire était bien français, son fameux "je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire" s'est exilé outre-atlantique.
Une bonne chose ? Pas pour tout le monde ! De nombreuses voix se font entendre en France pour défendre la liberté d'expression, à commencer par celle d'Eric Zemmour reçu hier à l'assemblée nationale par les députés de l'UMP. Condamné il y a quelques jours pour provocation à la haine raciale, le chroniqueur appelle à lutter contre "la judiciarisation liberticide du débat démocratique" et a invité les parlementaires présents dans la salle à supprimer les lois mémorielles ainsi que toutes les lois sur les discriminations "qui prennent les problèmes de l'intégration à l'envers". Il milite en particulier pour l'abrogation de la fameuse loi du 13 juillet 1990 « tendant à réprimer tout propos raciste, antisémite ou xénophobe » (dite « loi Gayssot »), qui crée le délit de négationnisme du génocide des Juifs.
Ce qui reviendrait à aligner la France sur le modèle US.
Est-ce souhaitable ?