Rain;2907621 a dit :Je ne trouve pas ça malsain... Pour ma part, ça me fait ça à chaque fois qu'on me rappelle un artiste dont j'ai apprécié quelques chansons. Par exemple, après avoir regardé une émission sur les années 80 ou une émission en hommage à un artiste, il m'arrive régulièrement d'aller ensuite chercher les chansons qui sont passées au cours de la soirée sur youtube, simplement parce qu'avec toutes les nouvelles chansons qui sont sorties depuis, on les laisse un peu de côté et, quand je revois d'un coup ces classiques, ça me donne envie de les écouter de nouveau, un peu par nostalgie. C'est un peu la même chose à la mort d'un artiste, ce sont des chansons qu'on a apprécié passé un temps, qu'on a mis de côté parce qu'elles n'étaient plus tellement d'actualité et, en fait, indirectement la mort de l'artiste les remet justement au gout du jour, les ressort un peu de l'oubli.
Hum, je vais tenter de donner mon point de vue concernant les célébrités. Pour ma part ça ne me rend pas forcément triste mais ça ne m'énerve pas, loin de là, c'est plutôt une réelle envie de comprendre ce qui se passe que suscite chez moi cette recrudescence de mort chez les célébrités, souvent dans des circonstances troubles : Michael Jackson, Amy Winehouse, Whitney Houston.. Au même titre que ces suicides d'ex-candidats de la télé-réalité. Il n'y a d'ailleurs pas que leur mort qui me fait réfléchir, mais également le fait qu'ils soient autant sujets aux troubles alimentaires, à la consommation de médicaments, de drogues… Certes, si on prend l'exemple de Whitney Houston, elle avait tout pour elle au début de sa carrière, elle était très jolie, avait un talent incroyable, a atteint un certain sommet de gloire mais, c'est bien connu l'argent ne fait pas le bonheur, le succès encore moins. Quand on y pense, cette notoriété soudaine entraîne une pression hors-norme de la part de l'entourage, et ce, sur tous les plans. En effet, premièrement, au niveau de la carrière : dès que quelque chose a fonctionné, on les pousse à donner plus, encore plus, toujours plus : à assurer des concerts de dingues, des tournées parfois hors-norme pour satisfaire les exigences du public et ça demande souvent une très forte implication ce qui engendre un stress ainsi qu'une fatigue physique et psychique énorme. Pour que ça passe, pour qu'ils tiennent le coup : on leur donne de la drogue. La drogue (j'inclus ici divers médicaments) apparaît donc comme un moteur, comme on prendrait de l'Azinc en période de partiels, comme une sorte de dopage dans un quelconque sport et c'est ainsi, selon moi, que l'engrenage commence. Vient ensuite le plan de la vie privée, je deviendrais complètement dingue si on scrutait ma vie comme ça. Les magazines français sont parfois limites mais les magazines américains, eux, n'ont absolument aucune limite, aucune restriction. Ils sont à l'affut du moindre faux-pas, de la moindre information qui fera vendre, de quoi devenir, selon moi, complètement paranoïaque. Pour cet aspect là, les drogues interviennent comme refuge, un monde artificiel pour fuir cette pression infligée quotidiennement dans la réalité. Lié à cela, il faut noter que le monde du show business est un monde où règne la concurrence, le profit, on cherche constamment à vous nuire, à vous mettre des bâtons dans les roues, c'est réellement un chemin parsemé d'embûches et je pense que là, les drogues se présentent comme un bouclier contre tout cela. Ça semble, certes, pour certains illogique mais je trouve tout cela compréhensible, ce sont malheureusement les règles de ce monde artificiel… Par ailleurs, on peut noter également la déchéance. Le sentiment d'abandon que certains ressentent, à l'image de François-Xavier quand ils n'ont soudainement plus réellement de notoriété. Ces gens-là tombent en dépression quand il voit leur côte de popularité s'effondrer, au même titre que quelqu'un tomberait en dépression parce qu'il ne retrouve pas de travail et qui se réfugierait du coup dans l'alcool. Vous dites d'ailleurs, à juste titre, que ce sont des personnes humaines, effectivement, et elles ont leurs problèmes, souvent peu différents des nôtres, d'ailleurs, c'est la manière de les appréhender qui est différente. Quand on compare avec des situations que l'on retrouve dans la vie quotidienne, le cas de Whitney Houston est simplement le cas d'une personne qui a fait une mauvaise rencontre, un homme qui la battait, qui la rabaissait et qui l'a ainsi faite déchanté. Une mauvaise rencontre, une déception amoureuse, une rupture… Ce sont des choses qui poussent à a se réfugier dans des choses factices, pour oublier, pour s'évader un moment. La drogue, l'alcool, les addictions en tout genre ne brisent effectivement pas des vies que chez les célébrités. Ils sont en réalité confrontés aux mêmes problèmes si on omet les problèmes financiers : problème dans le couple, dans la famille, trahisons, déceptions, des coups durs qui, si on est pas entourés nous font sombrer, encore plus d'ailleurs s'ils sont étalés aux yeux du monde. L'argent, la célébrité, la reconnaissance ne remplacent en rien de bonnes fréquentations, de bons amis vers qui se tourner lorsqu'on est amener à affronter des épreuves difficiles, un soutien qui nous paraît légitime est loin d'être quelque chose de commun dans un monde aussi artificiel. Les agents, les producteurs ou leurs soit-disant amis vers qui ils se tournent lorsque ça ne va pas ne sont attirés que par le profit et sont loin d'être tout le temps de bon conseil. Ces nombreux cas, ces personnalités qui deviennent si fragiles montre bien, une fois de plus, que la célébrité est loin, très loin d'être quelque chose d'anodin…
Je suis tout à fait d'accord avec toi. Il est facile avec nos vies "banales" de juger les autres mais on ne subit la même pression psychologique et physique au quotidien. Et la sensation d'anonymat quand on n'a jamais connu la gloire, ça peut être très agréable. Quand on devient un ex-connu, c'est probablement très différent...!
(une suggestion tout de même: j'ai eu beaucoup de mal à te lire à cause du manque de "sauts de ligne" pour aérer le texte)