Oula, je pense qu'il faut que je relise cet article à tête reposée parce que je suis loin d'avoir tout compris... Mais c'est un sujet hyper intéressant et je suis contente de le lire ici !
Par contre, une phrase m'a fait tiquer, et je rejoins du coup certains avis du dessus :
« Tu attends d’une femme une façon d’interagir différente de celle d’un homme, différentes façons d’utiliser le langage non-verbal, différents référentiels de ce qui se fait ou ne se fait pas. Par exemple, j’étais trop direct pour socialiser en tant que fille. On attendait de moi que je prenne des pincettes, que je ne dise pas les choses trop franchement et j’en étais incapable. »
Qualifiée moi-même de garçon manqué étant jeune, parce que je traînais avec des mecs, que j'étais pas foutue de mettre un jupe, entre autres clichés, ça ne m'empêche pas aujourd'hui de me sentir femme et de devenir de plus en plus féminine avec le temps (pas parce qu'on me l'impose, mais parce que c'est ce que j'ai envie d'être !)
Pour autant, la situation qui me faisait être un garçon manqué dans la cour d'école n'a pas changé aujourd'hui dans mon open space, et dans ma vie en général ! Je m'entends mieux avec les mecs, je viens au taff en pantalon... Et surtout (c'est là que la quote intervient) je suis quelqu'un de super franche, directe, avec un humour extrêmement cynique. J'ai compris en quelques mois que ce genre de choses passait assez mal avec les "fifilles" très genrées, et que mon humour passait parfois pour du mépris, pas pour quelque chose de typiquement masculin. Mais pour 97% des gens, je reste une fille qui est cash, point.
Et vu mon entourage, les garçons n'attendent plus aujourd'hui de la part des femmes qu'elles prennent des pincettes. Les seules fois où on me traite de bonhomme, c'est quand je suis la seule fois à boire un digestif parmi la horde des mâles ou que je me prends une bière en revenant du sport. Mais je sais que c'est pour rire, et je m'en fous un peu. Être une fille, après tout, c'est quoi ?
Après, je comprends que c'est un ressenti de la part de la personne citée, bien sûr. Mais là, je me dis que l'argument est un peu étrange.